Black Lives Matter : un mouvement révolutionnaire !

Publié par le 9 Juil, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Black Lives Matter : un mouvement révolutionnaire !

Je vous propose, en plusieurs articles successifs, un grand dossier sur le mouvement Black Lives Matter paru sur le site du Gatestone Institute.

Vu d’Europe, le mouvement Black Lives Matter, né de la mort de George Floyd, se résume essentiellement à la dénonciation des violences policières.

Le Gatestone Institute éclaire d’une lumière plus crue et plus large ce mouvement qui selon lui a une dimension politique et même révolutionnaire beaucoup plus ample et plus politique.

Le dossier du Gatestone Institute est très long et très argumenté.  J’ai renoncé à le résumer et vous le livre intégralement.

Partie 1 : Black Lives Matter : « Nous Sommes des Marxistes Aguerris »

Un récent sondage du Pew Research Center a révélé que plus des deux tiers des Américains soutenaient Black Lives Matter (BLM). Ce degré élevé de sympathie oblige à s’interroger sur ce que le public sait exactement de BLM.

En apparence, BLM se présente comme un mouvement de citoyens qui s’est attribué la noble tâche de lutter contre le racisme et les brutalités policières. Un examen plus attentif montre que BLM est un mouvement révolutionnaire marxiste visant à transformer les États-Unis – et le monde entier – en une dystopie communiste.

Cet article est le premier d’une série de deux, qui révèle :

  • Que les fondateurs de BLM admettent ouvertement être marxistes. Parmi les mentors avoués figurent d’anciens membres du Weather Underground, un groupe terroriste radical de « gauche » qui, dans les années 1960 et 1970, a tenté d’instaurer une révolution communiste aux États-Unis. Le BLM est proche du dictateur vénézuélien Nicolas Maduro, dont les politiques socialistes ont entraîné l’effondrement économique du pays et l’appauvrissement indescriptible de millions de personnes.
  • BLM déclare vouloir abolir : la famille nucléaire, la police, les prisons, l’hétéronormativité et le capitalisme. BLM et les groupes qui lui sont associés demandent un moratoire sur le paiement des loyers, le paiement des hypothèques et des services publics, ainsi que le versement de réparations concernant une longue liste de griefs. Les leaders de BLM ont menacé de « mettre le feu au système » si leurs revendications n’étaient pas satisfaites. Sur le modèle du Black Panther Party des années 1960, ils entraînent également des milices.
  • BLM n’a pas le statut juridique d’une association à but non lucratif, ce qui ne l’a pas empêché d’encaisser des dons dont le montant atteint plusieurs dizaines de millions de dollars. Les finances de BLM sont opaques. Les dons sont collectés par ActBlue, une plateforme de collecte en ligne liée au Parti démocrate et aux causes qui lui sont associées. Les dirigeants de BLM ont confirmé que leur objectif immédiat est de démettre le président américain Donald J. Trump de ses fonctions.
  • Plus important encore, la prémisse principale de la doctrine de BLM – à savoir que les États-Unis sont « en guerre » avec les Afro-Américains – est un mensonge. Les Noirs ne sont pas systématiquement pris pour cible par les Blancs. Cinquante ans après la signature de la loi de 1964 sur les droits civils, plus de trois Américains sur quatre, Blancs et Noirs mélangés, reconnaissent que de réels progrès ont été accomplis en matière de lutte contre la discrimination raciale. Les chercheurs estiment que l’incapacité des dirigeants de BLM à produire des preuves solides du racisme systémique qui sévirait aux Etats Unis, les pousse à « élargir et approfondir » l’acte d’accusation à l’ensemble de l’ordre social et politique américain.

BLM dans ses propres mots

Patrisse Cullors, cofondatrice de BLM, 22 juillet 2015.

« Nous avons un cadre idéologique. Alicia [Garza] et moi-même avons été formées à l’organisation. Nous sommes des marxistes accomplies. Nous avons une profonde connaissance des théories idéologiques. »

Hank Newsome, militant du BLM, 25 juin 2020.

« Si ce pays ne nous donne pas ce que nous voulons, nous mettrons le feu au système et nous le remplacerons. C’est compris ? Je pourrais m’exprimer au figuré. Mais il n’est pas exclu que je parle littéralement. C’est une question d’interprétation … Je veux juste la libération noire et la souveraineté noire, par tous les moyens. »

BLM Chicago, Twitter, 16 juin 2020.

« Restez dans les rues ! Le système multiplie les actes de diversion et pousse à la démobilisation. Nous nous battons pour mettre fin à la police et aux prisons en tant que système ; et la lutte contre le système nécessite de combattre le capitalisme suprémaciste blanc hétéropatriarcal impérialiste. Contrôlez vos camarades et restez concentré »

Alicia Garza, Cofondatrice de BLM, , ktvu.com, 30 mars 2018.

« Les « vies bleues », ça n’existe pas. Il n’y a pas de teinte d’une vie bleue. Être officier de police est un métier. C’est un travail. Dire « toutes les vies comptent », c’est comme dire que le ciel est bleu. Je n’ai jamais entendu dire que la police était du bon côté de l’Histoire. » –

Patrisse Cullors, Cofondatrice de BLM, Hollywood Reporter, 2 juin 2020.

« Des centaines d’années d’oppression générationnelle, de traumatismes et de racisme structurel ont affecté notre organisme et notre corps a été rendu plus vulnérable à quelque chose comme le COVID-19. » –

BLM Chicago, 13 juin 2020.

« Nous disons #Coupez les crédits de la police et #Coupez les crédits de la justice parce qu’ils fonctionnent en tandem. La hausse de l’incarcération de masse a eu lieu parallèlement à l’augmentation du nombre de policiers et à leur militarisation. Ils doivent être abolis en tant que système. »

Movement for Black Lives (M4BL), dont BLM fait partie, 5 juin 2020.

« Nous sommes anticapitalistes. Nous croyons et nous savons que les Noirs ne pourront jamais être libres au sein de ce système capitaliste racialisé mondial. »

Feminista Jones, militante BLM.

« All Lives Matter » ne vaut pas mieux qu’un sifflet raciste pour chiens qui tente à la fois de délégitimer des siècles de revendications contre l’oppression mondiale antinoirs et de positionner comme ennemis de l’État ceux qui affichent l’immense fierté de leur noirceur. Eh bien, nous sommes ennemis de tout État raciste, sexiste, classiste, xénophobe qui réagit par la brutalité et le meurtre aux tentatives des personnes marginalisées de vivre libres. »

BLM UK, 28 juin 2020.

« Nous soutenons la société civile palestinienne et nous exigeons des sanctions ciblées conformes au droit international contre le régime colonial d’apartheid d’Israël. » –

BLM UK, 21 juin 2020.

« Nous sommes un mouvement ABOLITIONNISTE. Nous ne croyons pas à la réforme de la police, de l’État ou du complexe industrialo-pénitentiaire. »

Shaun King , leader BLM, 22 juin 2020.

« Oui, je pense qu’il faut aussi déboulonner les statues de cet Européen blanc dont ils prétendent qu’il est Jésus. Elles sont une forme de suprématie blanche. Elles l’ont toujours été. Dans la Bible, quand la famille de Jésus a voulu se cacher et disparaître, devinez où ils sont allés ? EN EGYPTE ! Pas au Danemark. A bas les statues de Jésus. »

Alicia Garza, cofondatrice de BLM, mars 2015.

« Nous vivons un moment politique où, pour la première fois depuis bien longtemps, il devient possible d’évoquer une alternative au capitalisme. »-

Joshua Virasami, BLM UK, 8 juin 2020.

« L’antiracisme est anticapitaliste, et vice versa. Il n’y a pas deux façons de le contourner. Un antiraciste digne de ce nom doit rejeter le statu quo. La fin du racisme passe par une transformation du cadre politico-économique mondial. » –

Bref historique

Black Lives Matter est né en juillet 2013 au moment ou George Zimmerman, agent de surveillance d’un quartier âgé de 28 ans, d’origine hispano-allemande, a été acquitté du meurtre en 2012 de Trayvon Martin, un lycéen noir de 17 ans, scolarisé à Sanford, en Floride.

Alicia Garza, une femme noire d’Oakland, en Californie, a publié sur Facebook ce qu’elle a dit être une « lettre d’amour aux Noirs ». Elle a écrit : « Je continue d’être surprise de voir à quel point les vies noires comptent peu. Peuple Noir. Je t’aime. Je nous aime. Nos vies comptent. Black Lives Matter. »

Patrisse Cullors, une femme noire de Los Angeles, en Californie, a partagé le post Facebook de Garza sur Twitter, avec le hashtag #BlackLivesMatter. Après avoir vu l’hashtag, Opal Tometi, une Nigériane américaine de première génération établie à Phoenix, Arizona, s’est associée à Garza et Cullors pour établir une présence sur Internet. Tometi a acheté le nom de domaine, construit la plate-forme numérique de BLM, et ouvert les comptes de médias sociaux, où ils ont encouragé les gens à raconter leurs histoires.

Le hashtag #BlackLivesMatter a attiré l’attention nationale en août 2014, après que Michael Brown, 18 ans, ait été abattu à Ferguson, Missouri, par Darren Wilson, un policier blanc. En novembre 2014, quand un grand jury a décidé dene pas placer Wilson en examen, le hashtag de BLM a été omniprésent dans les émeutes qui ont suivi. En 2018, le hashtag #BlackLivesMatter a été tweeté plus de 30 millions de fois.

Depuis ses débuts il y a sept ans, Black Lives Matter est devenu un mouvement structuré avec près de 40 sections comprenant des milliers de militants aux États-Unis, au Canada et en Grande-Bretagne. Ce qui a commencé comme une demande de justice pour les Noirs s’est transformé en mouvement radicalisé au fur et à mesure qu’il grossissait en taille.

Quel est le programme ?

La vision du monde de BLM est structurée par un mélange de théories d’extrême gauche, de théorie critique de la race et de théorie intersectionnelle. La théorie critique de la race postule que le racisme est systémique puisqu’il repose sur un système, celui de la suprématie blanche qui est une caractéristique permanente de la vie américaine. La théorie intersectionnelle postule que les gens souffrent de discriminations multiples : en fonction de la race, de leur classe sociale, de leur identité de genre, de leur orientation sexuelle, de leur religion et d’autres marqueurs identitaires.

Black Lives Matter et tous les autres théoriciens de la race et de l’intersectionnalité rejettent toute responsabilité individuelle en général, et toute responsabilité en matière criminelle : ils l’affirment haut et clair, les Noirs sont les victimes systémiques et permanentes du racisme. A en croire BLM, seul un démantèlement complet du système économique, politique et social américain permettrait de vaincre le racisme et de rebâtir une société à partir de zéro – selon les principes marxistes.

Black Lives Matter veut abolir les pierres angulaires de la société américaine, à savoir : 1) le concept judéo-chrétien de la famille nucléaire traditionnelle qui est l’unité sociale de base en Amérique; 2) la police et le système pénitentiaire; 3) l’hétéronormativité (la croyance que l’hétérosexualité est la norme) pour faire du transgenre une norme ; 4) le capitalisme (une économie libre) pour le remplacer par le communisme (une économie contrôlée par le gouvernement).

Abolir la famille nucléaire traditionnelle

Le programme politique de Black Lives Matter s’engage à abolir la famille nucléaire traditionnelle :

« Nous déstabilisons le modèle familial nucléaire occidental en nous aidant les uns les autres au sein de familles élargies et de « villages » dont les membres prennent soin collectivement les uns des autres, avec une attention particulière portée aux enfants, pour autant que les mères, les parents et les enfants l’acceptent ».

Karl Marx et Friedrich Engels ont été les premiers à s’en prendre à la famille traditionnelle. Ils estimaient que le noyau familial était une unité économique qui en tant que telle était devenue un pilier du système capitaliste. Engels a écrit: « Le soin et l’éducation des enfants deviennent une affaire publique ; la société s’occupe de tous les enfants, qu’ils soient légitimes ou non. »

De nombreux experts ont mis ont mis en avant que les Afro-Américains ont besoin de familles fortes plutôt que faibles. En mars 1965, Daniel Patrick Moynihan, secrétaire adjoint au Travail du président américain Lyndon B. Johnson, a remis un rapport révolutionnaire sur les racines de la pauvreté noire aux États-Unis. Pour Moynihan, la criminalité, le chômage, l’échec scolaire, les naissances hors mariage… qui affligent les Afro-Américains, sont liés à l’effondrement de la famille nucléaire traditionnelle.

En 1965, date à laquelle le rapport Moynihan a été rédigé, 25% des enfants noirs aux États-Unis naissaient hors mariage. Cinquante ans plus tard, en 2015, plus de 75% des enfants noirs naissent hors mariage, selon le National Center for Health Statistics.

Vingt ans après le rapport Moynihan, Glenn Loury, le premier économiste noir à enseigner à Harvard, a loué Moynihan en tant que prophète :

« La partie la plus pauvre de la communauté noire souffre de problèmes impérieux qui ne peuvent plus être imputés uniquement au racisme blanc. La société noire rencontre des problèmes fondamentaux qu’elle est obligée d’affronter seule. Le désordre sociétal des Noirs pauvres, le retard scolaire des étudiants noirs, le taux inquiétant de la criminalité noire et l’augmentation alarmante des grossesses précoces hors mariage des jeunes filles noires s’énumèrent désormais comme les principaux obstacles au progrès des Noirs. »

Thomas Sowell, économiste afro-américain et théoricien social, a estimé que le rapport Moynihan a sans doute représenté en 1965 « le dernier rapport honnête du gouvernement américain sur les questions raciales ». De leur côté, les militants afro-américains des droits de l’homme ont critiqué Moynihan pour avoir « rejeté la faute sur la victime ».

Abolir la police et les prisons

BLM veut « abolir » la police et les prisons en « supprimant les budgets » de ces institutions. Les policiers seraient remplacés par des éducateurs, des travailleurs sociaux, des experts en santé mentale et des chefs religieux qui, selon BLM, feraient baisser le niveau de criminalité.

Dans une interview accordée à Newsweek, l’une des co-fondatrices de BLM, Cullors, a déclaré :

« La liberté de la plupart des blancs riches a pour corollaire les limitations imposées aux Noirs. Ainsi, l’application des lois ne sert pas à assurer la sécurité des Noirs mais à patrouiller, occuper, harceler, abuser, souvent chasser et surtout, à l’évidence, tuer les membres de nos communautés.

« La police et l’incarcération sont un continuum. Le maintien de l’ordre est la première réponse, puis vient l’incarcération. Les deux systèmes sont imbriqués l’un dans l’autre très, très profondément. Nous devons nous débarrasser de ces deux systèmes ».

Au Hollywood Reporter, Cullors a expliqué qu’elle n’est pas seulement une militante mais une abolitionniste moderne :

« Une abolitionniste croit en un monde où la police et les prisons ne sont plus une arme de sécurité publique. »

Opal Tometi, co-fondatrice de BLM, a déclaré au New Yorker, qu’en Amérique, le maintien de l’ordre plonge ses racines dans la gestion de l’esclavage ce qui est la preuve d’un racisme systémique. Elle a expliqué :

« Nous nous battons et plaidons pour que cesse la guerre contre les noirs. Nous analysons la situation ainsi – une guerre est menée contre la vie des Noirs. Et les gens comprennent que ce système regorge de toutes sortes d’inégalités et d’injustices, y compris les préjugés et le racisme ; et les préjugés implicites et le racisme pur et simple sont ancrés dans la manière dont la police est dirigée dans ce pays – et quand on réfléchit à l’évolution historique, on comprend qu’à l’origine, la police a été une patrouille d’esclaves. C’est là que l’évolution des services de police plonge ses racines … »

Le chef de la police de Washington, DC, Peter Newsham, a déclaré que le sous-financement des services de police risquerait d’entraîner un usage de la force excessif de la part des policiers :

« Le sous-financement est la première cause d’un usage excessif de la force au sein d’un service de police. Le sous-financement affecte la formation, impacte l’embauche, et pèse sur notre capacité à développer de bons leaders. »

La Los Angeles Police Protective League, le syndicat de la police de la ville, a déclaré que des coupes budgétaires seraient « totalement irresponsables » :

« Réduire le budget du Los Angeles Police Department (LAPD) aurait pour conséquence d’allonger les délais de réponses aux appels d’urgence du 911 ; les policiers qui demandent des renforts ne les obtiendraient pas ; les enquêtes sur les viols, les meurtres et les agressions n’aboutiraient pas ou mettraient une éternité à démarrer ».

Les sondages montrent que la plupart des Américains – y compris la plupart des Noirs – ne partagent pas le point de vue de BLM sur l’abolition des services de police. Une étude Rasmussen a révélé que pour 63% des adultes américains « la fonction d’officier de police est l’une des plus importantes qui soit au sein de la société américaine ». De plus, 64% des Américains craignent que le rejet de la police ne décourage les candidatures et finisse par réduire « la sécurité publique dans la communauté où ils vivent ». Le rapport Rasmussen montre que « les Noirs (67%) – plus que les Blancs (63%) – sont préoccupés par les questions de sécurité sur leur lieu de résidence. Cette inquiétude est partagée par les autres minorités américaines (65%). »

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