Catherine Millet … A vomir !

Publié par le 2 Mar, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Catherine Millet … A vomir !

Oui, c’est bien de nausée qu’il s’agit !

Car après avoir lu cette tribune de Catherine Millet, parue dans le magazine Le Point, c’est bien la nausée qu’on ressent immédiatement.

Le titre de la tribune est déjà, en soi, provocateur : Catherine Millet s’explique sur son « regret de ne pas avoir été violée ».

Mais le contenu de la tribune est beaucoup plus contestable et c’est un euphémisme. Pour qui aime et respecte les femmes, ce texte est tout simplement insupportable !

Crédit photo : ULF ANDERSEN / Aurimages

Extraits :

Aussi, s’il m’était arrivé d’être brutalement contrainte à un rapport sexuel par un agresseur, ou des agresseurs, n’aurais-je pas opposé de résistance, tablant que l’assouvissement de la pulsion ferait retomber la violence. Quelle qu’ait été ma répugnance ou ma peur d’une autre violence – la menace d’une arme -, j’ose espérer que j’aurais accepté que mon corps se soumette, sachant que mon esprit restait indépendant et que, ayant conservé son intégrité, il m’aiderait ensuite à relativiser l’accaparement du corps.

« j’ose espérer que j’aurais accepté que mon corps se soumette … »

Voilà où cette femme qui se dit écrivain place son espoir ! Que mon corps se soumette à la violence et à la souillure d’un viol ! Ça n’a pas d’importance, car mon esprit sera ailleurs et lui seul compte !

Puisque je m’exprime à titre personnel, j’ajoute que je m’explique cette disposition par un fond catholique qui ne m’a jamais quittée mais qui m’avait enseigné que l’âme prévalait sur le corps. Je ne crois plus en Dieu depuis longtemps et je n’emploie plus jamais le mot « âme », mais je demeure absolument convaincue que ma personne ne se confond pas avec mon corps et qu’elle trouve son siège dans une conscience (et aussi un inconscient, mais c’est une autre affaire) qui dispose de quelque pouvoir sur ce corps.

« j’ajoute que je m’explique cette disposition par un fond catholique »

Là, je reconnais que j’ai eu très peur car j’ai immédiatement pensé à cette référence biblique : « Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre ! » et j’ai tremblé à l’idée de la transposition qu’allait sûrement en faire l’auteur de la tribune :

« Si quelqu’un vous viole par devant, retournez vous et … »

Oui, je sais, c’est très vulgaire … Une vulgarité à hauteur de ma colère !

J’avais été frappée il y a quelques années par une affaire criminelle. Une jeune fille avait été d’autant plus sauvagement assassinée dans un train de banlieue qu’elle semblait avoir opposé à l’homme qui avait voulu la violer une résistance acharnée. Profondément croyante, elle avait défendu sa pureté au prix de sa vie. Or l’enquête avait fait apparaître une autre femme, victime des années auparavant, sur la même ligne de train, du même violeur. Et celle-ci avait, au contraire, accepté la fellation que le violeur exigeait, puis il l’avait laissée partir. Elle avait sauvé sa vie. Peut-être la jeune fille catholique, si elle avait lu de plus près saint Augustin et retenu l’enseignement de la séparation de l’âme et du corps – que la première victime appliqua, semble-t-il, d’instinct –, aurait-elle eu, elle aussi, une chance de sauver sa vie, sans perdre son âme.

Cerise sur le gâteau que cet extrait confondant :

« Une jeune fille avait été d’autant plus sauvagement assassinée dans un train de banlieue qu’elle semblait avoir opposé à l’homme qui avait voulu la violer une résistance acharnée. »

Les mots ont un sens, tout particulièrement sous la plume d’un écrivain, Madame Millet ! Vous retournez complètement la responsabilité du crime que constitue ce viol : c’est la résistance acharnée de la victime qui a entrainé plus de sauvagerie dans son assassinat !

Je ne doute pas de votre intelligence, madame Millet, mais le résultat dévoyé de vos réflexions montre qu’il aurait mieux valu que vous en soyez dépourvue !

Mais, en tant qu’homme, je ne suis pas le mieux placé pour comprendre ce que ressent une femme – une vraie – à la lecture de cette tribune. Je laisserais donc plutôt la parole à Diane de Bourguesdon qui a répondu à Catherine Millet dans une tribune publiée dans Causeur.fr :

Non, Catherine Millet, le viol n’est pas un acte anodin

Anne-Lorraine Schmitt est une héroïne

Dans Le Point, Catherine Millet a fait allusion à Anne-Lorraine Schmitt, assassinée par son agresseur, en novembre 2007, alors qu’elle lui résistait. Pour l’écrivain, mieux eût valu céder au violeur et ainsi sauver sa vie.

Je vous engage à lire sa réponse sur Causeur.fr ou à attendre demain que je la publie dans la suite du présent article.

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