COVID-19 : entre mensonges et incompétences …

Publié par le 28 Sep, 2020 dans Blog | 0 commentaire

COVID-19 : entre mensonges et incompétences …

Comme vous, j’imagine, je vois passer énormément d’articles et de vidéos qui dénoncent l’incurie du gouvernement dans sa gestion de l’épidémie de coronavirus.

Un tri s’impose dans cette logorrhée plus ou moins farfelue, plus ou moins documentée mais toujours péremptoire dans ses conclusions !

Pour éviter toute complicité avec un complotisme qui s’en donne à coeur joie en ce moment, je n’ai relayé ces articles qu’avec une grande parcimonie.

Mais un contributeur de ce blog, Stéphane B, m’a transmis un article paru dans France Soir et me l’a présenté comme « une pure bombe ! »

Cet article est signé d’un Collectif citoyen qui se présente comme est « un groupe formé de citoyens engagés qui travaillent aux décryptages, recherches, analyses, vérifications et validations de l’information de manière collaborative.  Ils sont de formations diverses, mais avant tout ont une expérience sincère de la vie et un engagement sans faille à la recherche de la vérité sans polémique aucune, sans parti pris. »

J’ai déjà publié leur décryptage d’un reportage à charge sur l’inefficacité de l’hydrochloroquine diffusé lors d’un JT de TF1.

Cette fois-ci, il s’agit d’un article très documenté, donc très long, que vous pouvez consulter ici. Je me propose d’en extraire les passages les plus significatifs :

Covid-19 : Erreurs commises pendant la crise,
les chiffres finiront par dire la vérité

Mon résumé étant lui-aussi très long, je le synthétise en quelques lignes en listant les erreurs commises par le Conseil scientifique et le gouvernement :

Synthèse

  • Un nombre de lits limité à 5 000 dont 85 à 90 % occupés en permanence ! La moindre épidémie sature le système hospitalier, comme la grippe en 2018,
  • Le gouvernement a suivi des prévisions de mortalité (300 000 à 500 000 morts pour la seule France !) basées sur les virus du type VIH ou Ebola avec lesquels le Covid-19 n’avait absolument rien à voir !
  • Ne pas avoir suivi la même stratégie que les pays asiatiques qui avaient une large expérience de ce genre de virus (SRAS, H1N1),
  • Avoir refusé de reconnaître que la mortalité du COVID-19 était très faible et qu’elle ne frappait que les personnes fragiles (âgées et victimes de co-morbidités). Ainsi, entre le 1ᵉʳ mai et le 24 août 2020, on a dénombré 178 598 décès, soit 1% de moins qu’en 2019 et le même niveau qu’en 2018 !
  • Avoir mis en place un confinement général indifférencié, inutile pour la plupart des gens qui impliquait la création de fait de clusters familiaux ou en EHPAD,
  • Avoir suspendu les hospitalisations et encore plus les réanimations des « autres pathologies »  au motif fallacieux et erroné que « leurs taux de mortalité est plus faible que celui prévu pour COVID ».
  • Avoir écarté certains remèdes comme l’hydrochloroquine qui pourtant avait fait leurs preuves pour réduire la charge virale en début de maladie. Ce qui a conduit à une surutilisation de la réanimation invasive souvent dommageable pour les patients,
  • Cela induit un doute sur la bonne foi des décisions prises  qui laisse penser qu’on a présenté le Covid-19 comme un virus type VIH, Ebola, très dangereux contre lequel la seule solution est le vaccin et « on met tout le reste sous le tapis ».

Résumé plus complet

Un manque chronique de lits d’hôpitaux

Les services de réanimation comptent 5 000 lits. Le taux d’occupation normal est de l’ordre de 85 % à 90 %. Cela veut dire que hors épidémie, à n’importe quel moment, il y a de l’ordre de 4 000 à 4 500 lits occupés. Cela implique qu’à la moindre épidémie nécessitant environ 10 % à 15 % de la capacité de réanimation (soit 1000 patients supplémentaires) la France est sous « pression sanitaire » pour ne pas dire en « urgence sanitaire » !

Et ce n’est pas nouveau ! En 2018 : épidémie de grippe : des malades entassés un peu partout. Aujourd’hui, la puissance de l’infection est telle qu’elle arrive à gripper tout le système de soins français : hôpitaux surchargés, services saturés, malades entassés n’importe où (et parfois pendant vingt-quatre heures) en attente d’un lit disponible, personnel soignant épuisé et au bord de la crise de nerfs, etc. »

Il ne s’agit que de la répétition d’un scénario éprouvé il y a quelques années, lors de la précédente crise sanitaire où — au cours de l’hiver 2015-2016 — l’épidémie avait conduit à une surmortalité de 18 300 personnes, dont 90 % chez les plus de 65 ans.

Quid de la surmortalité du COVID-19 ?

Voici les courbes de surmortalité en première vague :

Le premier commentaire sur la surmortalité :

  • Si surmortalité il y a eu en 2020, en valeur relative (et absolue) par rapport aux autres années c’est surtout en EPHAD-maison de retraite et à domicile.  La gestion de la première vague par les autorités a partiellement reporté les décès hospitaliers sur les « prenez du Doliprane et appeler le 15 si gros problème ».
  • Et difficile de comprendre alors l’interdiction décidée par les autorités aux médecins de prescrire aucun autre traitement en EPHAD et autres malades pendant le confinement.
  • C’est probablement la phrase la plus « terrible » du Dr Raoult « c’est peut-être de la chance, mais nous dans les EPHAD on a diminué le taux de mortalité de +25% à 13% » car en fait il s’agit de mortalité « toutes causes » (en effet la durée moyenne en EPHAD est de 4 ans donc une mortalité annuelle moyenne de 25% sur +700000 patients EPHAD.

Le second porte sur les commentaires des sections précédentes qui amènent à se poser les questions suivantes :

  • Dans la surmortalité EPHAD et à domicile en 2020, sachant que beaucoup n’ont pas été hospitalisés, « quelle est la part de ceux qui, non COVID, s’ils avaient été pris en réanimation hospitalière ne seraient pas décédés ? »
  • Comment expliquer qu’à ce jour il n’y a, entre autres que 100 décès attribués à la grippe en 2020 et 40% de décès cardiaques en moins « où sont-ils passés ? »
  • Dans la surmortalité hospitalière sachant qu’à un moment tous les lits de réanimation étaient des patients Covid-19, jusqu’à quel point la surmortalité n’est-elle pas liée à « la mise en réanimation des mauvais patients avec le mauvais traitement, réanimation ou pas » ?

Et dans les autres pays ?

  • Les Asiatiques sont partis sur un constat évident « un coronavirus reste un coronavirus alors on fait ce qu’on a fait avec SRAS avec l’hydroxychloroquine etc ».
  • Les Suisses et les Allemands « on a les compétences et les lits, respirateurs, on laisse faire les médecins comme pour tous les virus, antiviraux (hydroxychloroquine, azithromycine etc.) anti-cytokines etc ; et en précaution on prend des mesures de confinement « souples » et distanciation sociale.
  • Le résultat est que les Asiatiques ont eu très peu de morts rapportés à la population, l’Allemagne et Suisse, actuellement en 2020, ont une sous mortalité par rapport aux années précédentes.
  • En France, rappelons les chiffres sur la période estivale, disponibles sur le site officiel de l’INSEE

Un gouvernement trop alarmiste !

Entre le 1ᵉʳ mai et le 24 août 2020, 178 598 décès, soit 1% de moins qu’en 2019 et le même niveau qu’en 2018 !

Autrement dit, pendant les quatre mois, depuis le déconfinement, où le gouvernement dénonçait quotidiennement une attitude trop souvent désinvolte des Français, il n’y a pas eu de surmortalité.

En fait, il n’y a pas eu de problème médical, juste un problème de ressources et de décisions !

Ce qui entraine aujourd’hui la grande méfiance des Français qui se demande « pourquoi on a mis l’économie à l’arrêt pour une surmortalité, attribuable à la Covid-19, très limitée par rapport aux autres années ? ».  Alors que lors d’évènements similaires auparavant on acceptait une telle surmortalité, disons-le, dont la majorité des gens se souciait fort peu.

Les erreurs du gouvernement

Les autorités se sont trompées dans le diagnostic initial, dans la cible des patients, dans les traitements et dans la réalité des faits. Un coronavirus n’a rien à voir dans les faits historiques avec les virus VIH, Ebola, Hépatites C. Le Conseil Scientifique aurait dû le savoir.

En fait, le ministre et le Conseil scientifique ont retenu des prédictions qui à l’évidence, au vu des chiffres, sont basées sur la grippe espagnole et sur des virus tel Ebola, au lieu de prendre modèles sur les seuls coronavirus et virus proches MERS, SRAS, H1N1, là on touche à l’amateurisme et à la naïveté. Et ce pour ne pas dire plus.

Il faut alors comprendre du diagnostic initial que tout ce qui s’ensuit en décisions « était faux ».

  • Voir Covid-19 « comme Ebola », c’est-à-dire « la mortalité va être catastrophique, on n’a pas de remède, toutes les tranches de population vont être touchées » s’est traduit directement en un « on laisse les EPHAD et autres personne âgées sans soins » il vaut mieux tenter de soigner-guérir 20 % des 300 000 plus jeunes qui vont venir en hôpital.
  • On suspend les hospitalisations et encore plus réanimations des « autres pathologies » ils attendront au motif fallacieux et erroné « leurs taux de mortalité est plus faible que celui prévu pour COVID ».
  • Il n’y a pas de remède « Covid-19 ce n’est pas SARS » on ne travaille donc que sur « le remède miracle » et « le prophylactique connu (en particulier du SARS) c’est trop tard et « dangereux » pour le court terme ».

Les conséquences furent terribles :

Pour la première vague du 1er mars au 30 avril 2020 et par rapport à 2019, la surmortalité de 2020 a été hors hôpital pour 90 %.  Autrement dit, par rapport à 2019, l’hôpital a été très rapidement saturé (rappelons que 85 % à 90 % des lits de réanimation sont occupés en standard) et les autorités ont laissé 90 % des personnes, qui plus est les plus fragiles et isolés, sans soins (hors doliprane et rivotril)

La communication s’est faite sur le dévouement réel et incroyable des soignants hospitaliers, mais la réalité, c’est que 90 % de l’iceberg n’a jamais été ni soigné, ni présenté et expliqué dans les chiffres.

Notons enfin que sur la période 1 mai au 24 août, le nombre de décès à hopital est en baisse par rapport à 2019. Ce n’est pas le cas des décès EPHAD et à domicile. Or dès le 10 septembre le ministre parle déjà « de possibilité » de saturation en réanimation hospitalière !

Or la Covid-19 a rapidement démontré les éléments suivants :

  • Il touche principalement les personnes âgées et les personnes à fortes comorbidités et à problèmes immunitaires, exactement ceux que le Gouvernement a « exclus » de soins en mars et avril.
  • Qu’en en fait 95% des contaminés étaient asymptomatiques ou symptomatiques guérissants seuls et que donc les « mesures générales » étaient probablement surdimensionnées voire ineptes. Autant dire que la stratégie « tout sur l’hôpital et la réanimation » en excluant « la population cible » « a couté très cher, médicalement et économiquement ».
  • Que les cas sévères et les décès étaient dus à des hyper-inflammations, indépendantes du virus. Ces cas, comme connus début 2020, doivent être traités en amont car la réanimation invasive c’est l’échec assuré.

Des erreurs sur les traitements !

  • On savait que sur le SARS, le taux de mortalité dépend fortement de la charge virale (fig 5 FranceSoir du 25 septembre). Comme par hasard le résultat du professeur Raoult qui cherche à diminuer la charge virale le plus rapidement possible, en plus de restreindre la contamination, diminuerait la mortalité finale.
  • La tempête de cytokines est la cause des décès, surtout pour les déficients immunitaires.  C’est comme cela pour toutes les maladies et SDRA, et donc Covid-19 inclus.
  • Il existe des produits cytokines : les corticostéroïdes anti-cytokines généraux et des anti-cytokines spécifiques.  Les anti-cytokines spécifiques attaquent une ou quelques cytokines ciblées et ont l’avantage sur les corticostéroïdes de ne pas entamer la défense immunitaire du patient voire au contraire de l’autoréguler.
  • Or il apparait maintenant que l’hydroxychloroquine et l’azithromycine (article FranceSoir) ciblent particulièrement bien les cytokines Covid-19.

Ce fut donc la triple peine pour les patients

  • On n’a pas voulu diminuer la charge virale tôt au motif qu’il n’était pas démontré de lien à la mortalité sur COVID19,
  • on n’a pas utilisé d’anti-cytokines au bon moment en soins intensifs avant réanimation alors que hydroxychloroquine plus azithromycine ou dérivés est la double solution « anti-cytokines Covid-19 et immuno- régulateur (le premier problème des comorbidités),
  • Et on a surutilisé la réanimation invasive.

L’erreur de diagnostic initiale était-il de bonne foi ?

Dans les faits, présenter la Covid-19 comme « totalement nouveau, se référencer et décider selon les virus VIH, Ebola » au lieu de juste « répéter l’expérience Asiatique qui a mis en œuvre une stratégie on fait comme pour SARS ».  On peut aujourd’hui en douter avec ce qu’ont récemment découvert les Sénateurs sur le fait que les stocks stratégiques de médicaments étaient au plus bas au début de l’épidémie.

Alors choix facile on présente Covid-19 comme un virus type VIH, Ebola, très dangereux contre lequel la seule solution est le vaccin et « on met tout le reste sous le tapis ».

On pourrait croire que pour cacher l’impréparation et le manque de soins affiché on se trouve dans l’obligation d’enchainer les mensonges devant les citoyens. Au bout d’un moment, la réalité demande de faire des choix et de sacrifier des patients et de s’enfoncer dans l’impasse qui consiste à démolir tout médicament qui marche, au moins potentiellement. Cela permet au moins de ne pas avouer que l’on n’en a pas.

Finalement on pourrait même penser que le Remdesivir était le « leurre parfait ». Il était pratiquement non-disponible, cela convenait bien et en le présentant comme « le meilleur » cela nous évitera de révéler que de toute façon, on n’avait pas non plus assez d’hydroxychloroquine et d’azithromycine.

Pour conclure

Voilà le résultat quand en situation d’urgence, l’expérience du passé n’est pas considérée, on fait plus confiance à GILEAD que l’expérience réussie étrangère, et on croit un prévisionniste (qui a toujours eu tout faux) juste parce que cela correspond à son expérience personnelle, mais non appropriée (VIH, Ebola etc) et que surtout on veut cacher la réalité de l’impréparation.

Ajoutons un ministre sans expérience, à l’attitude autocratique, avec des critères de décisions « étonnants » (étude Lancet), à géométrie et discours variables voire non crédibles (les mutations du virus etc).

On se retrouve après 400 milliards dépensés avec une économie exsangue et des décisions radicales  (confinement strict) à vouloir tout recommencer comme au 1 mars 2020 parce qu’il manque 1000 /3000 lits et respirateurs ( ce qui est vrai depuis 15 ans) et que l’objectif de ce Ministre est « je veux zéro décès Covid-19 » quand personne n’y est arrivé et encore moins sur une simple grippe.

Mr le Ministre, avec respect, si sur cette seule vague du 14 septembre vous considérez qu’il y a pression sanitaire et utilité de tenir un discours anxiogène, alors ne devriez-vous pas exercer un autre métier ? Les Français vous en seront reconnaissant.

Juste une question personnelle : quand on relit la synthèse au début de l’article, n’est-ce pas tout ce que préconisait le professeur Raoult depuis le début de la pandémie ?

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