De Charlie à la charia, 5 ans qui ont
vu la gauche renoncer à ses idéaux

Publié par le 9 Jan, 2020 dans Blog | 0 commentaire

De Charlie à la charia, 5 ans qui ont vu la gauche renoncer à ses idéaux

Pourquoi le peuple a t-il fui la gauche ?

Parce que la gauche a trahi ses idéaux !

D’une certaine façon, c’est rassurant pour la France !

Cela démontre qu’à l’inverse de ses « élites », le peuple reste fidèle à ses racines que nient les progressistes.

Par exemple, cela indique que l’égalité homme-femme a fait son chemin chez les Français alors qu’à gauche, des arrières-pensées électoralistes font nier la discrimination que représente le voile islamique pour les femmes. Entre leurs tendances pro-immigration et la liberté des femmes, la gauche a clairement choisi !

Solange Bild-Charreton fait le bilan des renoncements de la gauche dans cet article paru dans Le Club de Valeurs actuelles :

Ils étaient unis le 11 janvier 2015 à la marche républicaine. Les tenants de la gauche sont, aujourd’hui, plus que jamais divisés. Et une grande part d’entre eux s’est compromise avec l’islamisme. Si la gauche existe encore, ses visées vont aujourd’hui à l’encontre de l’idéal républicain qui l’a vue naître en France.

« La gauche, c’est Charlie » : c’était le cri du cœur du président François Hollande au lendemain de l’attentat qui avait décimé la rédaction de Charlie Hebdo en janvier 2015. Par cette formule, il avait identifié la gauche à la révolte, à la contestation de l’ordre, permise par la liberté d’expression, à laquelle l’islamisme avait porté atteinte. Cinq ans plus tard, la gauche hésite. Et une part de moins en moins négligeable se couche, se soumet à l’ordre, mais cet ordre nouveau est celui de l’islam. Par quel truchement s’est-elle retrouvé à servir l’islamisme au nom de la liberté et de la tolérance ?

Quand Hollande défendait Charlie à son procès

« Tout est pardonné », titrait Charlie, après l’attaque. En 2020, tout est inversé, et l’on pardonne difficilement à la gauche d’avoir disparu dans son émanation universaliste, intégrationniste, républicaine en un mot. Pardonne-t-on, d’abord, au président Hollande ? En 2006, alors premier secrétaire du Parti socialiste, il était venu défendre la rédaction de Charlie Hebdo lors du procès pour « injure stigmatisant un groupe de personnes à raison de sa religion », notamment intenté par l’UOIF à la rédaction. François Hollande était, surtout, en exercice pendant la vague d’attentats 2015-2016. « Comment peut-on éviter la partition ? Car c’est quand même ça qui est en train de se produire : la partition » : son constat d’échec est rapporté par Gérard Davet et Fabrice Lhomme dans Un président ne devrait pas dire ça (Stock) fin 2016, il accompagne sa renonciation à l’élection présidentielle, et il est bien le signe qu’Hollande a jeté l’éponge et livre à son successeur une République affaiblie face aux islamistes.

Tout a disparu. Le Parti socialiste est sorti des radars depuis l’élection présidentielle de 2017. Une grande partie de ses sympathisants a aujourd’hui rallié LERM. L’émergence du parti de Macron qui, par ailleurs, ne se veut ni de droite ni de gauche, son avènement, n’était-il pas pressenti dès 2011 par le rapport de Terra Nova « Gauche, quelle majorité électorale pour 2012 » ? Ni l’universalisme ni la défense du prolétariat ne rapportent désormais, le social et souverain sont donc des causes à fuir, et c’est la porte ouverte aux communautarismes de toutes obédiences. En 2017, la primaire du Parti socialiste opposait Manuel Valls, pour le camp républicain, Benoît Hamon, pour le camp antiraciste. L’investiture du second a signé l’arrêt de mort du PS.

Benoît Hamon, incarnation de cette gauche qui a abandonné les catégories populaires au profit du communautarisme

Qui est Benoît Hamon ? Député à Trappes, la « capitale du jihad français » (Gilles Kepel, Terreur dans l’Hexagone), il s’était opposé à la loi d’interdiction de la burqa dans l’espace public. Son livre de campagne, Pour la génération qui vient, précisait sans ambages ses positions sur l’islam et les nouveaux damnés de la terre que cette religion produit en France : « C’étaient hier les Italiens, les Espagnols, les juifs, les Polonais. Ce sont aujourd’hui les musulmans. » Si une « dérive sectaire » était reconnue au sein de la religion musulmane, il n’était fait aucune mention d’atteinte à la laïcité dans le livre d’Hamon. Plus encore, la « jeunesse de banlieue » s’y sentait « humiliée », percevant « les forces de l’ordre comme violentes et racistes ». Cette investiture vaudra au politologue Laurent Bouvet d’évoquer durant la campagne « le crépuscule de la gauche républicaine » (FigaroVox, janvier 2017). Au fond, Benoît Hamon est la parfaite incarnation de cette gauche nouvelle qui, après avoir abandonné les catégories populaires, a lâché la République, son essence laïque, pour devenir une gauche communautariste. Il est celui qui, après le reportage diffusé sur France télévisions dans le café de Sevran non mixte fin 2016, a soutenu qu’« historiquement, dans les cafés ouvriers, il n’y avait pas de femmes », une manière malhonnête d’inscrire l’absence de mixité dans l’histoire de France et de ne pas voir la réalité de l’application de la loi islamiste à Sevran.

Jean-Luc Mélenchon, de l’éloge funèbre
de Charb à la proximité avec le CCIF

Jean-Luc Mélenchon n’a pas tardé à le rejoindre sur cette ligne. Andréa Kotarac, ancien élu LFI désormais candidat RN à la métropole de Lyon, garde le souvenir d’un Mélenchon patriote et laïc qui, en 2015, écrivait sur Twitter qu’on avait le droit de critiquer les religions. C’est lui qui, d’ailleurs a prononcé l’éloge funèbre de Charb, disparu dans la tuerie de la rédaction de Charlie, en affirmant à propos des islamistes qu’ils « n’auront jamais le dernier mot ». Mais le reniement de Mélenchon était pressenti depuis longtemps. Après l’attentat à Charlie Hebdo, il avait nuancé son ralliement à l’unité nationale alors prônée par François Hollande. Le Parti de gauche, qui n’avait pas encore accouché des Insoumis, avait défilé à part, hors du carré politique, « loin de toute récupération ». Kotarac, qui a siégé au Conseil régional de la région Auvergne Rhône Alpes, avec Europe Ecologie les Verts, rappelle par ailleurs que les écologistes ont été « précurseurs sur la pente dangereuse de l’achat de la paix sociale ».

Dans un entretien accordé à Marianne, l’historien Georges Bensoussan résume ainsi la cécité de la gauche : « Notre logiciel intellectuel était bloqué sur l’extrême droite et le régime de Vichy, un schéma simple qui permettait sans risque de camper dans le camp du bien en rejouant sur le mode moral et fantasmé la Seconde guerre mondiale. » Le coordinateur des Territoires perdus de la République, ouvrage qui alertait sur l’islamisme dès 2002, pointe ici les fondements de la complicité de la gauche avec ce totalitarisme religieux. Le 10 novembre dernier, Mélenchon lui a d’ailleurs laissé le dernier mot. Il a battu le pavé aux côtés du Comité contre l’islamophobie en France lors de la manifestation controversée « contre l’islamophobie ». Un mois après la tuerie au sein de la Préfecture de Police de Paris, Mélenchon et ses camarades de La France Insoumise entendaient affirmer, aux côtés de cette organisation tenue par les Frères musulmans, que les victimes du moment étaient ceux qui ont foi en Allah.

En soutenant et en légitimant la notion d’islamophobie, elle n’a pas seulement trahi ses idéaux, elle a contribué à réintroduire la notion de blasphème en France.

Engluée dans son antiracisme, la gauche française court à sa perte. En soutenant et en légitimant la notion d’islamophobie, elle n’a pas seulement trahi ses idéaux, elle a contribué à réintroduire la notion de blasphème en France. Face à ces mutations, une certaine gauche, l’historique, est quant à elle devenue minoritaire et se retrouve marginalisée. Ces défenseurs, ces électeurs, ont fui La France insoumise par refus de la compromission avec le courant indigéniste qui l’a infiltré. Certains ont également rejoint le Rassemblement national (à l’image de Florian Philippot, qui se revendiquait chevènementiste). Manuel Valls, premier ministre de Hollande, a de son côté investi la politique en Espagne. Seuls quelques-uns, autour de Laurent Bouvet et Amine El Khatmi, ont rejoint le Printemps républicain. Mais l’influence de l’association et du courant qu’elle défend à gauche, laïc, républicain, universaliste, est à l’heure actuelle tout à fait marginale.

Solange Bild-Charreton pour Le Club de Valeurs actuelles.

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