Entre l’islam et le christianisme, le Conseil d’état
a, depuis longtemps, choisi son camp

Publié par le 8 Nov, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Entre l’islam et le christianisme, le Conseil d’étata, depuis longtemps, choisi son camp

Dans un précédent article, « Cachez cette croix que je ne saurais voir … », j’avais dénoncé l’activisme de la Fédération de la libre-pensée, une association laïque qui fait la chasse à toutes les manquements à la laïcité … par la religion catholique !

Après des décisions de justice contradictoires, le Conseil d’état avait tranché en sommant le maire de Ploërmel de démonter la croix surplombant une statue de Jean-Paul II.

Cette semaine, dans le Figaro Magazine, Guillaume Roquette revient sur ce jugement du Conseil d’état en le situant dans la perspective d’autres décisions précédemment intervenues dans le même domaine de la laïcité. C’est édifiant !

Cachez cette croix …

Le Conseil d’Etat vient d’ordonner la destruction d’une croix …

Guillaume Roquette

… surmontant une statue de Jean- Paul II érigée en Bretagne. Il s’est fondé sur la loi de 1905 qui interdit tout signe ou emblème religieux postérieur à cette date dans l’espace public, à l’exception des églises et des cimetières. Néanmoins, les mêmes magistrats ont accepté qu’on laisse en place l’effigie du pape polonais, dont la vie et l’oeuvre n’ont , comme chacun sait, rien à voir avec la religion …

« Vouloir séparer la croix et Jean-Paul II, c’est absurde ! »

a réagi Jean- Pierre Raffarin dans un tweet plein de bon sens. Sauf que l’ancien Premier ministre se trompe en cherchant une logique juridique dans la décision du Conseil d’Etat. Il y a belle lurette que la plus haute juridiction administrative française se comporte en instance politique dès qu’il s’agit de sujets sociétaux.

Avec une ligne qui a le mérite de la constance :
favoriser l’islam et sanctionner le christianisme.

Ceux qui ont un peu de mémoire se souviennent :

  • qu’en 1980, le Conseil d’Etat étendait le regroupement familial aux familles polygames en violation absolue des lois françaises,
  • qu’en 1989, il autorisait le voile islamique à l’école, affirmant contre toute évidence qu’il n’était pas contraire à la laïcité,
  • qu’en 2010, il se prononçait contre la loi interdisant la burqa, laquelle, comme chacun sait, n ‘est en rien un signe ou emblème religieux …
  • Plus récemment, en 2016, il refusait aux maires le droit d’interdire le burkini sur leurs plages,
  • quelques semaines seulement avant de limiter drastiquement le droit d’installer des crèches dans les mairies.

A chaque fois, le deux poids, deux mesures est flagrant.

Pour comprendre cette logique …

… il faut se replonger dans le rapport Tuot (disponible ici), du nom d’un des plus hauts dirigeants du Conseil d’Etat, en charge des questions d’immigration. Dans un texte tout ce qu’il y a de plus officiel remis au Premier ministre en 2013, il expliquait sans fard ses convictions sur l’intégration, en condamnant :

« la célébration du passé révolu d’une France chevrotante
et confite dans des traditions imaginaires ».

On imagine sans peine que la croix chrétienne, comme les crèches de Noël, appartient à cette tradition chevrotante et imaginaire.

Dans le même rapport, on préconisait par ailleurs de baptiser (si l’on ose dire) des rues de villes françaises « en écho avec l’histoire des migrations » ou d’enseigner dès le collège une langue africaine.

Entre les mains de tels militants …

… la loi de 1905 est une arme pour tenter d’effacer autant qu’il est possible la culture chrétienne de notre espace public. Il ne s’agit pas d ‘une affaire religieuse (d’ailleurs, les responsables catholiques n’ont rien trouvé à redire à la décision du Conseil d’Etat), mais d’un enjeu de civilisation. On interdit les croix aujourd’hui comme on empêchait hier de mentionner les racines chrétiennes de l’Europe dans la Constitution de l’Union. L’objectif est toujours le même :

nier notre histoire pour favoriser l’émergence d’une société multiculturelle.

Guillaume Roquette pour le Figaro Magazine.

Qu’est devenue la démocratie quand des juges non élus, donc non responsables de leurs actes devant le peuple, sont à ce point coupés du peuple et de sa volonté majoritaire.

De plus en plus de structures dépourvues de mandats populaires – La Cour européenne des droits de l’homme, la Commission de Bruxelles, le Conseil constitutionnel, le Conseil d’Etat, et tous les tribunaux, ont pris factuellement le pouvoir et imposent aux Français des politiques qu’ils rejettent dans leur majorité.

Mais comment sortir de cette impasse ?

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