Et si l’Europe se refondait dans le dos de Bruxelles …

Publié par le 24 Jan, 2019 dans Blog | 0 commentaire

Et si l’Europe se refondait dans le dos de Bruxelles …

Alors que les Gilets jaunes démontrent, chaque samedi, que le peuple n’accepte plus la dictature des élites, Emmanuel Macron vient de signer – presque en catimini – un traité avec l’Allemagne à Aix-la-Chapelle.

Une signature apposée sans que la représentation nationale ait eu, ni à en connaître, ni, à fortiori, à en débattre ! Quelle sera la valeur d’un tel traité, signé par une chancelière en fin de règne et un président contesté dans la rue depuis deux mois ?

Et si l’Europe se refaisait ailleurs …

On assiste depuis quelques années en Europe, à ce que les médias appellent péjorativement la montée des populistes. Dans différents pays européens, Hongrie, Autriche, Pologne et Italie, le peuple a porté au pouvoir des défenseurs de leurs identités nationales et donc des adversaires déclarés de la politique européenne défendue par Emmanuel Macron.

L’Italie de Matteo Salvini est particulièrement active dans ce domaine. C’est ce que relate un article paru sur le site du Gatestone Institute dont voici quelques extraits :

Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, mène campagne dans le but de bâtir une alliance populiste paneuropéenne à même de remettre en cause l’establishment pro-européen et de redéfinir l’avenir de l’Union européenne. Son objectif est de reprendre le pouvoir aux bureaucrates non élus de Bruxelles et de rebasculer les pouvoirs clés de l’UE dans les capitales nationales.

L’Allemagne et la France, gardiennes autoproclamées de la construction européenne, ont répondu à ce défi par un ambitieux contre-projet visant à faire de l’Union européenne une « puissance décisive sur la scène mondiale ».

L’Union européenne est aujourd’hui le lieu d’un affrontement entre eurosceptiques nationalistes et europhiles mondialistes ; un conflit qui risque de s’intensifier dans les semaines et les mois à venir, au fur et à mesure que la date des élections pour le Parlement européen, fin mai 2019, se rapprochera.

En visite officielle à Varsovie le 9 janvier, Salvini, l’homme politique le plus puissant d’Italie, a déclaré que les populistes italiens et polonais devaient promouvoir un « printemps européen » et « rééquilibrer » l’influence de l’Allemagne et de la France au Parlement européen.

Le nouveau bloc politique que Salvini tente de créer – il a été baptisé « l’Alliance des souverainistes » (alleanza di sovranisti) – rallie les nationalistes et les populistes de toute l’Europe. Son objectif est de réaffirmer la souveraineté nationale en modifiant la composition politique du Parlement européen et, par extension, la composition de l’exécutif de l’UE, la Commission européenne et, éventuellement, du Conseil européen, où les dirigeants nationaux prennent les décisions les plus importantes de l’UE.

En Pologne, Salvini a rencontré le Premier ministre Mateusz Morawiecki, le ministre de l’Intérieur Joachim Brudziński et Jarosław Kaczyński, le puissant dirigeant du parti au pouvoir, Droit et Justice (PiS). Droit et Justice est actuellement rattaché au groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR) au sein du Parlement européen.

Salvini a déjà convaincu les partis populistes français et néerlandais – le Rassemblement national de Marine Le Pen (anciennement connu sous le nom de Front national) et le Parti de la liberté de Geert Wilders – de le rejoindre. Si le PiS et le Parti de la liberté au pouvoir en Autriche rejoignaient l’alliance eurosceptique de Salvini, celle-ci pourrait compter jusqu’à 150 députés. Ce qui en ferait le troisième groupe au Parlement européen et lui donnerait une influence législative tangible au sein de l’UE.

Le porte-parole d’Orbán, premier ministre hongrois, Zoltan Kovacs, a salué le projet de Salvini de créer une alliance populiste :

« L’axe Varsovie-Rome est un développement qui laisse augurer de grands espoirs. Je voudrais que l’Europe ait une force politique à la droite du PPE, un axe Rome-Varsovie, capable de gouverner, capable de prendre des responsabilités et de s’opposer à l’immigration. »

Salvini et Orbán se sont engagés à créer un « axe anti-immigration » au sein de la très immigrationniste Union européenne. Réunis à Milan le 28 août, Orbán et Salvini ont promis de collaborer avec l’Autriche et le groupe de Visegrad – République tchèque, Hongrie, Pologne et Slovaquie – pour s’opposer au groupe pro-immigrationniste des pays de l’UE dirigé par le président français Macron.

Lors d’une conférence de presse conjointe, Salvini a déclaré :

« L’aventure pour une Europe différente démarre aujourd’hui et va se poursuivre au cours des prochains mois pour changer la Commission européenne, pour changer les politiques européennes, remettre au centre le droit à la vie, le droit au travail, à la santé, à la sécurité, tout ce qu’ont nié les élites européennes, financées par [le milliardaire hongrois philanthrope George] Soros et représentées par Macron …

Orbán a ajouté :

« Des élections européennes auront bientôt lieu et nombre de choses vont changer. Pour le moment, il existe deux camps en Europe : l’un est dirigé par Macron, qui soutient les migrations de masse. L’autre est dirigé par des pays qui souhaitent protéger leurs frontières. La Hongrie et l’Italie appartiennent à ce dernier.

« La Hongrie a montré que nous pouvions arrêter les migrants qui arrivent par voie terrestre. Salvini a montré que les migrants pouvaient être stoppés en mer. Nous le remercions d’avoir protégé les frontières de l’Europe.

« Les migrants doivent être renvoyés dans leur pays. Bruxelles déclare que nous ne pouvons pas le faire. Ils ont également déclaré qu’il était impossible d’arrêter les migrants sur la terre ferme, mais nous l’avons fait.

« Salvini et moi, nous semblons partager le même destin. Il est mon héros. »

En juillet 2018, Salvini a lancé l’idée d’un réseau paneuropéen de partis nationalistes, après que son parti Lega ait formé un gouvernement de coalition avec son ancien rival, le Mouvement 5 étoiles (M5S), un mouvement anti-establishment :

« Pour gagner nous devions unir l’Italie, maintenant nous devrons unir l’Europe. Je songe à une Ligue des Ligues d’Europe, rassemblant tous les mouvements libres et souverains qui veulent défendre leur peuple et leurs frontières. »

« J’ai proposé au dirigeant du PiS, Jarosław Kaczyński – et j’ai l’intention de le proposer à d’autres – un pacte pour l’Europe, un contrat avec des engagements spécifiques, une plate-forme en dix points inspirée du modèle du contrat signé en Italie. Cet accord nous permettrait de surmonter les différences entre les partis et les traditions géographiques et culturelles. Je voudrais monter une alliance commune de tous ceux qui veulent sauver l’Europe. Cet objectif doit être la priorité absolue du prochain Parlement européen […]

« Si nous voulons changer l’UE, nous devons être ambitieux – voir grand. Notre objectif est d’être présents dans tous les pays européens et de travailler avec d’autres forces souverainistes … Je sais qu’il existe un intérêt dans de nombreux pays pour le changement. Nous avons une opportunité historique : le temps est venu de remplacer l’axe franco-allemand par une alliance italo-polonaise. »

L’article complet, signé de Soeren Kern,Senior Fellow du Gatestone Institute de New York, est disponible ici.

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