La discrimination positive s’aggrave à Sciences Po

Publié par le 13 Mai, 2020 dans Blog | 0 commentaire

La discrimination positive s’aggrave à Sciences Po

Décidément, à Sciences Po, la méritocratie a vécu !

Sciences Po ne cesse de s’enfoncer dans la discrimination positive en tenant compte, pour sa sélection à l’entrée, plus de l’origine que de la valeur des étudiants.

Cela avait commencé dès 2001, sous la houlette de son très politique directeur Richard Descoings qui avait décidé d’exonérer de concours d’entrée les bacheliers issus de ZEP, uniquement sélectionnés sur dossier.

En 2013, c’est l’épreuve de culture générale qui fut supprimée, jugée trop discriminante pour les élèves issus des « quartiers » comme on dit aujourd’hui !

Voici l’incroyable justification à cette suppression avancée par Sciences Po :

La culture générale nous semble l’épreuve la moins utile.
Qui peut prétendre en avoir une à l’âge de 17 ans ?

N’était-il pas possible d’adapter l’épreuve de culture générale à des étudiants âgés de 17 ans ? La culture générale n’est-elle pas importante pour des jeunes destinés à devenir des politiques ou des journalistes ?

Par ailleurs, on peut considérer que cette justification constitue simplement la reconnaissance officielle de l’effondrement du niveau du BAC !

Le COVID-19 est prétexte à aggraver les choses !

Un article paru dans Valeurs actuelles alerte sur une relance de la discrimination positive à Sciences Po !

Aix-en-Provence, Lille, Lyon, Rennes, Saint-Germain-en-Laye, Strasbourg et Toulouse… Ces sept établissements régionaux appartenant au « réseau Sciences Po » n’ont pas échappé aux problèmes soulevés par le Covid-19. « La crise sanitaire sans précédent que nous connaissons a eu pour conséquence la suppression du concours écrit, prévu le 18 avril prochain, et son remplacement par une procédure d’admission sur dossier », précise le site internet du réseau Sciences Po. Deux principes ont néanmoins été respectés pour établir cette sélection de secours : « L’équité de traitement entre les candidat(e)s, et l’anonymat des candidatures », indiquent dans un communiqué datant du 2 avril les sept directeurs des établissements. Dans les faits pourtant, bien loin d’être équitable, cette nouvelle sélection est surtout très fortement égalitariste, comme le révèle une enquête publiée par Le Monde le 29 avril dernier.

Jusqu’ici, le concours d’entrée – anonyme – permettait aux candidats de partir sur le même pied d’égalité, quelque fût leur parcours scolaire. Nombre d’entre eux sacrifiaient ainsi leurs notes de lycée pour préparer au mieux le concours. Cette année, faute de pouvoir organiser un concours respectant les règles sanitaires imposées par le coronavirus, le réseau Sciences Po a choisi de sélectionner les candidats sur leur dossier, qui regroupe les notes de Première et de Terminale. Un procédé également utilisé par de nombreux établissements, comme l’université de Paris Dauphine, à une nuance près : le réseau Sciences Po a pris le parti de ne pas tenir compte de l’écart de niveau entre les écoles dans l’évaluation des dossiers des candidats.

« Ainsi, écrit Le Monde dans son enquête, un 16 à Louis-le-Grand sera équivalent à un 16 dans un lycée rural du centre de la France ». « J’ai été dans un lycée privé qui note de manière très sévère, alors je trouve ça injuste », témoigne auprès du Monde une jeune candidate indignée. Qui ne le penserait pas ? Qui peut ignorer que la valeur d’une note n’est pas la même d’un lycée à un autre ? « Dans certains lycées, à 15-16, vous êtes excellent. Dans d’autres, les excellents ont 19 de moyenne », observe auprès du Monde Vincent Tiberj, de Sciences Po Bordeaux, institut qui fait bande à part.

Les sept établissements Sciences Po assument leurs partis pris, au nom de la sacro-sainte diversité, puisque ce mode de sélection permettrait, explique Le Monde, d’« apporter plus de diversité géographique et sociale chez les admis ».

Et donc, implicitement, de créer une forme de discrimination positive au profit des moins bons établissements. 

J’ai adoré le politiquement correct du Monde dans cette remarque :

un 16 à Louis-le-Grand sera équivalent à un 16 dans un lycée rural du centre de la France.

En l’occurence, tout le monde aurait comparé le lycée Louis-le-Grand avec un lycée de banlieue. Mais pas Le Monde qui ne pratique pas, lui, la stigmatisation des immigrés ! Il ne voit aucun inconvénient, par contre, à dévaloriser un lycée rural du centre de la France probablement rempli, ô horreur,  de Français de souche.

Pour en revenir au fond …

Encore une fois, Sciences Po apporte une très mauvaise réponse à une réelle bonne question ! La réponse classique des socialistes, c’est le nivellement par le bas.

Le niveau des élèves a énormément baissé à l’Education nationale, alors on a abaissé le niveau du BAC pour maintenir et même augmenter la proportion d’élèves bacheliers : 88,1 % pour le BAC 2019 !

A l’entrée des universités, c’est la catastrophe quand il s’avère évident que beaucoup étudiants n’ont absolument pas le niveau pour suivre les enseignements universitaires. Certaines universités ont dû mettre en place des dispositifs de remise à niveau notamment en orthographe.

Sciences Po est dans cette même stratégie qui dévalorise cette école. Les étudiants de la diversité sont plus faibles alors on fait une sélection d’entrée sur mesure pour eux !

Où est passée la méritocratie républicaine ? Ne fait-elle pas partie des « valeurs républicaines » que la gauche nous jette au visage tous les quatre matins ?

A mon sens, une solution consisterait à créer une année de transition réservée aux étudiants défavorisés pour les remettre au niveau du concours d’entrée et d’appliquer ce concours à TOUS les candidats postulant à Sciences Po.

Mais, à gauche, on ne me suivra pas car ce serait admettre que les étudiants de la diversité ont un niveau inférieur aux autres. Impensable ! On préfère bricoler en douce la procédure d’admission …

De la même façon qu’on a déclaré les masques inutiles, parce qu’on n’en avait pas, on déclare que la culture générale, ça ne sert à rien à Sciences Po, car certains étudiant en manquent.

D’ailleurs, on le vérifie tous les jours avec la baisse du niveau des  journalistes (comme par exemple cette phrase qu’on entend de plus en plus souvent : «  les moyens qu’on a besoin … »)

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