Islam : la gauche a perdu son âme !

Publié par le 16 Mai, 2019 dans Blog | 0 commentaire

Islam : la gauche a perdu son âme !

« Ils sont pour la diversité ethnique et religieuse en France, mais prennent leur parti de l’éradication des chrétiens en Orient ! Ils s’échappent, dénoncent même parfois un combat réactionnaire, c’est incroyable … »

De qui parle t-on ? De la gauche !
Et qui prononce ces mots ?

Un de ses représentants les plus prestigieux :
Jacques Julliard !

Rendons hommage à cette personnalité de gauche qui a le courage de dénoncer les dérives de sa propre famille politique. Les lecteurs du Point se souviennent sans doute des débats riches, animés et courtois entre Jacques Julliard et Claude Imbert, le créateur du Point …

Jacques Julliard est cité plusieurs fois dans un excellent article paru récemment dans Valeurs actuelles sous la plume de Charlotte d’Ornellas. Elle assène un véritable réquisitoire contre la gauche et ses reniements qui sont en train de la détruire :

Au pays des vraies phobies

Sexisme, antisémitisme, homophobie … La gauche multiplie les combats, mais à la fin c’est la peur de l’accusation d’islamophobie qui gagne.

L’agression de la transsexuelle Julia.

« Les gens qui m’ont agressée sont des ignorants, mais cela n’a rien à voir avec leur religion, leur origine. » Le 3 avril 2019, Julia est au micro de Jean-Jacques Bourdin, trois jours après avoir été agressée à la sortie du métro, place de la République.

Ce jour-là, une manifestation a lieu contre le président algérien Bouteflika, des centaines de personnes sont enveloppées de drapeaux algériens. Quand Julia passe, c’est d’elles qu’émergent les agresseurs. Mais ça n’a rien à voir, donc. Depuis, le philosophe Alain Finkielkraut n’en finit plus de s’offusquer de l’aveuglement de sa famille politique originelle:

« La presse bien-pensante souligne l’horreur de l’agression, occulte l’origine de l’agresseur et nous explique que la transphobie ronge notre société et nos institutions pour éviter de cibler une minorité qu’elle veut protéger à tout prix. »

Un mois plus tôt, c’était justement lui la victime. L’agression n’est pas physique, mais verbale, non loin de la gare Montparnasse. Des gilets jaunes passent et l’un d’eux brandit son keffieh vers le philosophe sans se restreindre dans les injures. L’indignation enflamme le pays et le « retour des années 1930 » est sur toutes les lèvres de gauche. Finkielkraut insiste:

« C’est le même phénomène. Le parti du déni a recours aux années 1930 pour ne surtout pas voir la réalité de l’antisémitisme contemporain et la rhétorique salafiste de mon agresseur. »

Deux ans auparavant, il s’agissait des femmes. France 2 venait de réaliser un reportage montrant l’impossibilité pour ces dernières d’accéder aux bistrots de certaines banlieues françaises. Un cafetier de Sevran commentait sans détour : « T’es dans le 93 ici, t’es pas à Paris! Ici, c’est une mentalité différente, c’est comme au bled ! »

Benoît Hamon est alors candidat à la primaire de la gauche et sommé de réagir: « Historiquement, dans les cafés ouvriers, il n’y avait pas de femmes … » Ou quand le relativisme de l’ancien candidat à l’élection présidentielle permet toutes les échappées …

L’autocensure règne en maître sur la question de l’islam

Jacques Julliard

Jacques Julliard donne un exemple de plus. L’historien reconnaît avoir été frappé par l’incohérence de la gauche influencée par l’islamogauchisme au sujet des chrétiens d’Orient:

« Ils sont pour la diversité ethnique et religieuse en France, mais prennent leur parti de l’éradication des chrétiens en Orient ! Ils s’échappent, dénoncent même parfois un combat réactionnaire, c’est incroyable … »

Le point commun de toutes ces agressions est la religion des agresseurs. Point commun qu’une grande partie de la gauche refuse absolument de voir : les musulmans restent d’éternels opprimés, victimes du racisme et du chômage, tandis que les catholiques et La Manif pour tous sont homophobes, la France est raciste, les gilets jaunes sont antisémites; ça d’accord.

Alain Finkielkraut. résume :

« Se refusant à pointer du doigt une jeunesse qu’elle estime déjà stigmatisée, la gauche radicale met toute son énergie à noyer le poisson ».

Coauteur des Territoires perdus de la République, en 2002, longtemps professeur d’histoire en banlieue, Barbara Lefebvre ne prête même plus attention à cette gauche qui ‘« accuse ceux qui disent ce qu’ils voient d’être des pompiers pyromanes ». Elle aussi s’indigne du silence voire de la collusion de cette gauche décidément incohérente.

« Quand on leur parle en privé, on peut vite tomber d’accord. En public, l’autocensure règne en maître sur la question de l’islam. »

Mais ce n’est pas tout !

Le journaliste du Monde Jean Birnbaum l’a écrit et Barbara Lefevbre le répète: « L’autocensure de la gauche au sujet de l’islam est d’autant plus puissante qu’elle se fonde sur une ignorance crasse de ce qu’est la religion. » Elle ne serait qu’une somme de vagues superstitions dont le Progrès finira bien par avoir raison.

Mais si elle refuse de voir l’islam, cette gauche voit pourtant bien le catholicisme quand il s’agit d’accuser. Quand ce n’est pas de la faute de la société, ce sont « les religions qui se valent toutes » qui sont visées. « C’est tellement plus facile », s’agace le maire honoraire communiste de Vénissieux. Il y a quelques années, André Gerin a mis en garde contre l’islamisation du pays. Verdict ? Le porte-parole du PCF avait alors annoncé son exclusion du parti, regrettant que l’homme se soit « perdu ».

« Mais c’est le PCF qui s’est perdu, en refusant de voir que certains quartiers sont soumis à la charia de fait et que l’islamisme est le nouveau totalitarisme »,

tranche celui qui voudrait par ailleurs que la gauche « ne se contente pas de nier la crise psychologique, culturelle et peut-être même spirituelle du pays, en même temps qu’elle se détourne du social pour ne faire que du sociétal ».

La lutte contre l’homophobie est en effet l’un des marqueurs phares de la gauche depuis qu’elle a voté le mariage pour tous. Et de pointer La Manif pour tous à chaque fois que des homosexuels sont agressés. La réalité lui donne souvent tort, mais qu’importe: l’opposition intellectuelle au mariage pour tous vaut agression. Tout cela n’est qu’homophobie, c’est tellement plus simple. Et si certains agressent des homosexuels en banlieue, c’est parce que les cathos de La Manif pour tous ont commencé. Peu importe que leurs manifestations n’aient été émaillées d’aucune violence, que leur argumentation n’ait été qu’intellectuelle …

Une gauche schizophrène qui abandonne ses combats pour défendre l’islam

« Cette espèce de sévérité pour tout ce qui vient du monde chrétien couplée à l’indulgence inouïe pour ce qui vient de l’islam n’a qu’une explication, commente Jacques Julliard : une commune forme dégénérée de l’anticléricalisme primitif. » Lui se souvient d’une gauche qui bouffait du curé tout en assumant son héritage culturel chrétien. Nostalgique de Mitterrand, Rocard ou Jospin, Julliard s’inquiète de l’évolution du discours de la gauche:

« Le parti pris de mettre toutes les religions sur le même plan est évidemment malsain. S’il faut respecter tous les sentiments religieux, il est impossible d’être aussi aveugle: l’Église catholique prône aujourd’hui l’amour du prochain et la coexistence, tandis que l’islam n’oppose aucune résistance sérieuse à l’islamisme. Qui peut comparer sérieusement ? »

Alain Finkielkraut ne peut s’empêcher d’évoquer l’antiracisme qu’il a servi mais dont il regrette l’évolution :

« L’antiracisme était une morale, c’est devenu une matraque, un instrument de combat contre la civilisation européenne et l’égalité entre les hommes et les femmes. »

Impossible de lui donner tort en constatant les contorsions de certaines féministes incapables de faire le moindre reproche à l’islam ou à ses adeptes tandis qu’elles s’acharnent toujours plus contre « la société française ». Mais le philosophe note toutefois que cet enfer est pavé de bonnes intentions. La gauche refuserait tout simplement de rééditer « les erreurs et les horreurs d’une époque qui s’était fermée à l’altérité ». De là découle la schizophrénie de cette gauche qui abandonne ses combats pour défendre l’islam quoi qu’il en coûte. Et Finkielkraut de citer les écrits de Julliard:

« Aujourd’hui, quand vous entendez quelqu’un prendre la défense des musulmans, vous pouvez être sûr qu’il est de gauche ou se croit tel. Quand vous en entendez un autre prendre la défense des juifs, vous pouvez désormais présumer qu’il est de droite. »

Lorsqu’on vient soi-même de la gauche, c’est un reversement dur à avaler. André Gerin abonde, mais craint des conséquences désastreuses :

« La gauche va disparaître parce que son électorat est moins aveugle qu’elle. Il ne faut pas s’étonner des victoires du populisme ! »

Jacques Julliard ne dit pas autre chose quand vient l’heure de la conclusion :

« Cette gauche ne veut pas voir l’islam parce qu’elle s’enferme dans un parti pris antinational. Mais le peuple français, dans ses profondeurs, y compris à gauche, est patriote. Il a même un rapport distendu mais existant avec la religion catholique. »

Charlotte d’Ornellas pour Valeurs actuelles.

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