Le Coran, mais c’est très simple ! (1/2)

Publié par le 24 Avr, 2019 dans Blog | 0 commentaire

Le Coran, mais c’est très simple ! (1/2)

Entre les socialistes béats qui ne voient dans l’islam qu’une religion de paix et d’amour, comme Jack Lang, et certains, à l’extrême droite qui voit un terroriste derrière chaque musulman, difficile de faire la part des choses.

On se bat à coups de sourates et de hadiths sans savoir ce qui est officiel, ce qui est dans le dogme musulman et ce qui ne l’est pas !

Cette semaine, dans le Bulletin d’André Noël, j’ai relevé un texte très intéressant sur le Coran, qui m’a paru très factuel et très honnête..

Il m’a beaucoup éclairé. J’espère qu’il vous apportera aussi quelques lumières. Je vous le livre en deux articles successifs compte tenu de sa consistance …

Le Coran, le Coran vous dis-je, rien que le Coran !

1 – L’islam, c’est le Coran et le Coran, c’est l’islam.

On ne peut en dire autant du christianisme et de la Bible. C’est abusivement que l’on réunit, sous la même appellation de « religions du livre », christianisme, judaïsme et islam. Laissons de côté pour l’instant le judaïsme. Le christianisme n’est pas une religion du livre mais de l’Incarnation : Dieu s’est fait homme et non point livre. Le statut de la Bible chez les chrétiens n’est pas le même que celui du Coran chez les musulmans. C’est de cette situation que procède l’islamisme.

Mahomet, selon la plupart des historiens y compris musulmans, était très probablement analphabète. Ce serait l’ange Gabriel qui lui aurait dicté, mot à mot, le contenu du « livre saint », le « Prophète » transmettant ces mots-là à des secrétaires lettrés. Selon la sourate 43,4 le livre préexistait en Dieu : « Il [le livre] existe auprès de Nous, sublime et sage, dans la Mère du Livre.» Dès lors, si Dieu lui-même est l’auteur de chaque mot et virgule du Coran, il n’y a plus d’espace pour quelque interprétation que ce soit, ni contextualisation sémantique, ni mise en perspective historique. Ce qui s’impose, c’est sa littéralité. Au point que les traductions en une langue autre que celle dans laquelle le texte a été dicté sont contestées dans leur principe par les uns et considérées comme un pis-aller par les autres pour faciliter les conversions. Mais, normalement, les convertis doivent apprendre l’arabe pour pouvoir lire le Coran dans sa langue originelle ou s’en remettre à la seule lecture de ceux qui la connaissent. Il n’est pas possible d’effectuer des études critiques, ce serait blasphématoire, comme vouloir faire l’autopsie de Mahomet.

A côté du Coran, il y a les hadiths, c’est-à-dire des paroles et des actes attribués à Mahomet par ses disciples. Les plus anciens ont été publiés plus de 200 ans après sa mort. Ils ont un degré d’autorité moindre que celui du Coran et ils ne sont pas tous reconnus par l’ensemble des musulmans. Leur nombre varie entre 10.000 et 700.000 selon les courants islamiques. C’est, depuis l’origine, l’une des controverses historiques principales entre sunnites et chiites.

Pour la Bible, c’est une toute autre perspective. Son texte est inspiré par Dieu, c’est-à-dire que les « idées » – la révélation – sont « soufflées » aux rédacteurs qui les traduisent dans la langue et suivant les concepts de leur temps, l’Esprit Saint veillant à ce que cette transcription soit la plus fidèle possible à l’inspiration divine. L’exégète peut distinguer le message et son enveloppe littéraire tout en restant fidèle au magistère de l’Eglise, c’est-à-dire sans porter atteinte à la pureté doctrinale.

L’Ancien Testament ne s’applique plus aux chrétiens, sauf pour ce qui est de la loi morale (le Décalogue) même si pouvons et nous devons tirer des écrits de l’Ancien Testament des leçons spirituelles pour aujourd’hui encore. Saint Paul l’a dit: « Tout ce qui a été écrit dans le passé (donc l’Ancien Testament) l’a été pour notre instruction.» C’est pourquoi nous ne lapidons pas les femmes adultères. Les juifs eux-mêmes considèrent comme caduques les lois cérémonielles de la Torah et ont renoncé aux sacrifices d’animaux depuis la destruction du temple de Jérusalem en l’an 70.

L’Islam est-il violent ?

L’islam est une religion violente, non par accident, pour des motifs historiques comme cela a pu être le cas pour le christianisme, mais par sa nature même. Cette violence est institutionnalisée dans le Coran et s’est développée dans la pratique de l’islam comme nous allons le voir.

On objectera tout de suite qu’il faut se garder de tout « amalgame » suivant l’expression à la mode. La plupart des musulmans dans notre pays ne sont-ils pas gens pacifiques ? C’est, en tout cas, ce qu’on ne cesse de nous répéter au plus haut niveau de l’Etat comme une antienne. Certes ! Mais il en est de la violence comme de la polygamie. Si le Coran autorise la polygamie, tous les musulmans ne sont pas pour autant polygames, soit parce qu’ils n’en ont pas envie, soit parce qu’ils ne remplissent pas les conditions pour y accéder (autorisation de la première épouse, moyens financiers insuffisants…) ou que la législation du pays où ils résident ne le permet pas. Mais ce n’est pas une question de principe, il s’agit de raisons conjoncturelles. Aucun musulman pratiquant « modéré » dans notre pays, quoique n’étant pas lui-même polygame, ne condamne cette autorisation puisqu’elle a été accordée par Mahomet. S’il ne s’agit pas d’une question de principe, le non-polygame peut changer et le devenir à la faveur d’autres circonstances de sa vie. Il en va de même pour la violence légitimée dans le Coran.

Ce qui veut dire que, aller de l’islam « modéré » à l’islamisme, ce n’est pas passer d’une religion à une autre, mais adopter une autre pratique de la même religion.

Que dit « le Livre » ? Les verbes « tuer » et « combattre » se trouvent respectivement 62 et 51 fois dans ses pages et, le plus souvent, constituent des ordres, par exemple: « Après que les mois sacrés se seront écoulés, tuez les polythéistes partout où vous les trouverez, capturez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades (9,5.) » Ce verset, dit du « sabre », signifie « faire un effort dans le chemin de Dieu ».

C’est la base du djihad dont Mahomet a donné l’exemple en pratiquant des guerres offensives ; les hadiths disent que ses victoires sont le signe que Dieu a attesté de la réalité de sa mission. Or, dans l’islam, le « Prophète » est aussi appelé le « beau modèle » : on doit donc l’imiter. Ainsi c’est autant au nom du Coran qu’en suivant l’exemple de Mahomet que les islamistes entrent dans la « guerre sainte ».

A cela les musulmans, dits modérés, opposent d’autres sourates, notamment, numéro 5, verset 32 : « Celui qui a tué un homme qui n’a lui-même pas tué ou qui n’a pas commis de violence sur la terre est considéré comme s’il avait tué tous les hommes. » Mais ils omettent de citer le verset suivant, 33 : « La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées. » Les islamistes, en Syrie et ailleurs, n’ont fait qu’appliquer ce châtiment à ceux qu’ils considèrent comme faisant la guerre à Allah et à son prophète, les mécréants occidentaux et les mauvais musulmans. C’est d’ailleurs cette conception violente du djihad que les musulmans ont imposé au fil des siècles lors de leurs conquêtes.

Les « modérés » et ceux qui, tels les gouvernements français qui se sont succédé, veulent voir en eux les fidèles d’un islam authentique tentent de nous expliquer que le mot « djihad », signifiant « effort » étymologiquement, doit être entendu comme un effort sur soi-même, un combat spirituel. Selon eux il y aurait « le grand djihad », spirituel, et le « petit djihad », qui est la lutte temporelle et guerrière. Or, cette distinction ne se fonde que sur un hadith qui ne se retrouve dans aucun des recueils canoniques, c’est-à-dire reconnus par la majorité des écoles musulmanes. Sa plus ancienne attestation se trouvant chez un mystique du IX ème siècle, il n’y a aucune chance que Mahomet ait dit cela deux siècles plus tôt.

Deux « coran(s) » : celui de La Mecque et celui de Médine.

Mais il est vrai qu’il y a eu deux périodes dans la vie de Mahomet, que l’on identifie dans les textes du « Livre » : il y a le Coran de la Mecque et celui de Médine. Le premier contient les « révélations » d’avant 622 et les autres celles des années suivantes. C’est dans le premier qu’on peut découvrir des sourates universalistes et que l’on peut interpréter comme « tolérantes » ; dans celui de Médine, tout au contraire, l’on trouve les appels guerriers et l’on prescrit de tuer les infidèles ou de les réduire en esclavage.

En juillet 622 c’est l’Hégire. Mahomet quitte alors la Mecque pour Médine. L’arrivée à Médine de Mahomet et de ses fidèles (environ 200 familles) ne tarde pas à épuiser les ressources de la petite oasis alors que, non loin de là, passent les caravanes des riches commerçants mecquois. En janvier 624, en un lieu appelé Nakhlah, douze disciples de Mahomet attaquent une caravane de La Mecque. Ils tuent un homme d’une flèche et font deux prisonniers. C’est le début des vols, rapines, meurtres et du djihad guerrier. Le Coran de Médine est la justification religieuse de cet expansionnisme violent et spoliateur.

C’est alors que les théologiens musulmans « humanistes » exposent la théorie selon laquelle existerait, dans l’islam, une loi dite de l’abrogation. Selon cette théorie, les versets les plus tardifs (ceux de Médine), sans vraiment supprimer les précédents (ceux de La Mecque), ne sont pas normatifs pour le croyant, étant plus des documents historiques éminemment respectables sur la vie du « Prophète » que des commandements à proprement parler. Mais ce n’est qu’une minorité qui défend ce point de vue car il met en péril la vérité totale du Coran. C’est pourtant une position qui est soutenue dans les pays occidentaux, notamment en France, où ses propagandistes ne risquent rien. En revanche, mieux vaut ne pas s’en référer en terre d’islam : en 1985, au Soudan, le théologien Mahmoud Mohamed Taha a été condamné pour apostasie et été pendu pour avoir soutenu la théorie de l’abrogation.

D’une façon générale, les musulmans, selon les temps et les circonstances, se servent ou bien des versets de Médine ou bien de ceux de la Mecque. De ces derniers quand ils sont en position de faiblesse. Ils réclament alors la tolérance et la liberté religieuse à leur égard, comme eux-mêmes seraient tolérants. Ils invoquent ceux de Médine lorsqu’ils sont en position de force. Auquel cas, ils imposent par le fer, le feu, le sabre leur foi aux infidèles. En France on peut repérer cette évolution : plus ils sont nombreux, plus ils sont forts, plus ils suscitent la crainte, plus ils exigent de privilèges pour leur religion. Sans que nous nous en rendions compte, peu à peu, les musulmans chez nous passent du Coran de la Mecque à celui de Médine. Il est temps de dire : Halte là !

A suivre : Le temporel, le spirituel et la charia

Extrait du Bulletin d’André Noël N°2606 du 22 avril 2019.

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