Le progressisme se moquerait-il de vous, Mesdames ?

Publié par le 5 Jan, 2023 dans Blog | 4 commentaires

Le progressisme se moquerait-il de vous, Mesdames ?

On a d’abord cru à une blague, à un extrait du Gorafi !

Mais non, le maire de Pantin, Bertrand Kern, a vraiment proposé une avancée majeure dans la réduction des discriminations entre les femmes et les hommes :

La ville de Pantin s’appellera Pantine pendant un an !

C’est historique, le patriarcat a subi là une cuisante défaite !

Sandrine Rousseau, Alice Coffin totalement dépassées !

Mais cette « avancée » n’est-elle pas quelque peu humiliante pour les femmes ?

Je vous en prie, Mesdames, révoltez vous !

Ne trouvez-vous pas que cette décision est un foutage de gueule monumental ? N’y avait-il pas des mesures plus urgentes à prendre, par exemple pour l’égalité salariale ou pour lutter contre les violences faites aux femmes.

Ce maire étant socialiste, on comprend pourquoi avec de tels élus le PS a fait moins de 2 % aux élections présidentielles !

Sur la toile, quelqu’un a suggéré que si le maire avait laissé sa place à sa première adjointe pendant un an, cela aurait eu une valeur plus symbolique et plus intelligente !

J’ai bien aimé l’édito de Raphael Stainville dans le Club de Valeurs actuelles que je vous propose maintenant. Il étend le cas Bertrand Kern au pouvoir en général qui semble avoir totalement perdu le sens des priorités.

Les pantins et les pantines sont au pouvoir

De l’obsession féministe du maire de Pantin en passant par la déconnexion du gouvernement, incapable de répondre à la détresse des Français, les politiques font preuve d’un art consommé des priorités qui confine à l’absurde.

Raphael Stainville

Y’a pas à dire, les politiques ont le sens de l’essentiel. Pour marquer l’année nouvelle et manifester son engagement pour l’égalité entre les femmes et les hommes, le maire de Pantin (Seine-Saint-Denis) a choisi de rebaptiser sa ville “Pantine” (sic). L’histoire ne dit pas encore si les cantines scolaires seront renommées dans la foulée « cantin ». Après tout, pourquoi cantonner les femmes aux cuisines ?

Bertrand Kern, le maire socialiste de Pantine, n’a pas poussé le vice (ou la visse ?) jusqu’à se faire appeler Gertrude et venir en jupe, – après tout qu’est-ce qui me dit que Bertrand Kern est un maire et non une maire ? – mais il eut été mieux avisé, plutôt qu’à communiquer avec un sérieux épiscopal sur ce changement de nom qui fait mauvais genre, de céder sa place à sa première adjointe. Mais même en état d’ébriété idéologique, Bertrand Kern n’en oublie pas que la lutte des classes prévaut moins que la lutte des places. Il commence donc par préserver la sienne.

Il n’est pas le seul à avoir une haute idée des priorités de ce monde. Et ce qui est vrai d’un simple maire, l’est malheureusement tout autant de notre gouvernement. Voyez-un peu. Depuis des semaines, boulangers, bouchers et toute une foule de métiers hier essentiels, alertent le pouvoir : la crise énergétique menace leur commerce. Faute de bouclier tarifaire, ils ne pourront bientôt plus faire face à la hausse exponentielle de leurs factures électriques, multipliées par 2, 3, voir jusqu’à 22 fois pour un restaurateur de l’Essonne. Que fait le gouvernement ? Il leur demande d’aller sur le site de l’administration fiscale pour obtenir de l’aide. Comme s’ils en avaient le temps ! Pour sûr, quand le gouvernement et la technostructure réfléchissent de concert à des solutions, ils ne font qu’ajouter davantage de confusion et de détresse à ceux qui les sollicitent sans rien régler à leur problème, mais en y ajoutant un peu de paperasse à remplir.

Le gouvernement pourrait envisager de sortir du marché européen de l’énergie, en finir avec l’indexation du prix de l’électricité sur celui du gaz. L’Espagne et le Portugal l’ont déjà fait. Mais non, Bruno Le Maire et Olivia Grégoire écartent cette idée. Pourtant, en juin, au sommet du G7 en Bavière, Emmanuel Macron lui-même ne manquait pas de critiquer vertement le fonctionnement du marché européen de l’électricité. Le chef de l’Etat dénonçait alors « des prix d’électricité qui s’envolent et qui n’ont plus rien à voir avec les coûts de production d’électricité ». Il exigeait de Bruxelles une réforme rapide du système pour freiner la hausse de l’électricité qui dope l’inflation. Mais se gardait bien de vouloir en sortir. Il faudrait bien trop de courage au gouvernement pour renoncer à ce dogme européiste. Et comme si ce n’était pas suffisant, le pouvoir s’obstine à vouloir mener des réformes, qui en l’état actuel de la société et de l’économie, risquent de paralyser la France. Réforme de l’assurance chômage, réforme de la retraite, allongement des carrières alors que le taux d’emploi des seniors est toujours problématique. Le sens du timing, encore une fois. À croire que le gouvernement d’Elisabeth Borne mène moins cette réforme pour sauvegarder notre système de retraite par répartition que pour satisfaire Bruxelles et rassurer les marchés.

Au fond, Bertrand Kern a peut-être raison. Il existe bien des pantins et des pantines. Ils sont au pouvoir. Et faute de pouvoir l’exercer, ils en sont réduits à gesticuler.

Raphael Stainville pour le Club de Valeurs actuelles.

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4 Réponses à “Le progressisme se moquerait-il de vous, Mesdames ?”

  1. J’en ai assez d’entendre perpétuellement que l’on manque de travailleurs dans ce pays. Faites le tour des banlieues et regardez le nombre de désœuvrés qui tiennent les murs. Cette population, sans scolarité, sans emploi nous coute un bras en allocs diverses et variées. Dans 40 tout ce beau monde touchera le minimum vieillesse et pour être sur de pouvoir entretenir la famille ad vitaem remigrera au bled où personne ne se préoccupera de savoir s’il est encore en vie. Entre temps sa carte vitale sera passée de mains en mains….
    Petite anecdote véridique; pays d’Afrique quelconque. Au moment où l’équipage d’une compagnie aérienne bien de chez nous s’apprête à prendre sa navette pour l’aéroport un magnifique 4X4 stoppe devant l’hôtel. En descend un « local » qui tend à un des navigants une grosse enveloppe déjà timbrée avec des timbres Français. Cette enveloppe doit, dit il, être postée de la France, c’est urgent. Arrivé en France, le convoyeur, intrigué et voulant éviter d’éventuels ennuis, se préoccupe quand même du contenu de cette grosse enveloppe.Il ouvre.Et là, une foultitude de justificatifs pour aides diverses et variées. Allocs familiales, logement, RSA, enfant handicapé….La totale. L’enveloppe a fini dans la poubelle de Roissy.

  2. J’attends du maire de Mâcon la même initiative.

  3. Sous le mot de progressisme, bien choisi pour cacher la veritable realité et qui n’est qu’un moyen pour detruire, amener ce que l’on appelle le mal, tout est fait pour mettre la confusion, l’inversion des valeurs, l’egalitarisme pour perturber la société, imposer des ideologies mortiferes…avec la complicité totale des politiciens qui ne font rien pour le combattre, car ils ce valent…

    Si on laissait faire avec le temps, ce serait le chaos, la violence generale, la division partout a tout les niveaux de la société, l’inversion des valeurs morales.

    Tel est l’avenir qui nous attendraient.

    Voila pour quoi ils travaillent, et je le repete, avec la complicité silencieuse des politiciens.

    Ils ne sont pas que pourries, manipulateurs, et parfois du niveau du caniveau, ils propagent sciemment les germes du mal et semblent n’etre là que pour ça.

    Alors bien sur, ils s’auto-proclame « progressistes » pour tromper le plus longtemps possible et faire le plus de mal qu’ils peuvent.

  4. On a affaire a des salauds qui nous jouent la comedie

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