Le tabou de la dépense publique

Publié par le 8 Déc, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Le tabou de la dépense publique

En pleine crise des gilets jaunes, on entend principalement :

– Il faut baisser le prix de l’essence,
– Il faut baisser le prix des loyers,
– Il faut supprimer la CSG,
– Il faut augmenter le SMIC,
– Il faut remettre en place l’ISF.

Mais, le problème n’est pas fondamentalement là !

Le problème c’est le poids démesuré de la dépense publique !

Malgré des taxes, des charges et des impôts écrasants, le déficit est toujours là et la dette se creuse ! Depuis des décennies, la France tourne dans un cercle vicieux mortifère : pour réduire le dette, on augmente les prélèvements, ce qui entraîne du chômage, une augmentation des dépenses sociales et au final, une augmentation de la dette.

Pour rompre ce cercle infernal, il n’existe qu’une seule solution : baisser les dépenses publiques ! C’est le crédo de l’IREF (Institut de Recherches Economiques et Fiscales) depuis de nombreuses années. Voici leur dernier cri d’alarme :

C’est la dernière chance !
Baisser les taxes et impôts, réduire les dépenses publiques,
réformer l’Etat : c’est une urgence !

Voici ce que nous a écrit récemment quelqu’un qui a voté pour Emmanuel Macron en 2017 : « Vous avez vu juste ! Le macronisme est un leurre. J’aurais du vous lire et vous écouter avec plus d’attention. Je me suis fait avoir. ». En effet, dès janvier 2017, l’IREF avait mis en garde :

Macron n’est pas un libéral, c’est un étatiste. La suite a confirmé nos craintes …

On aurait évidemment préféré se tromper. Et peut-être reste-t-il une petite chance de sauver la France. Augmentons la pression sur le pouvoir, accumulons et affûtons les arguments pour dénoncer les gaspillages, les énormes dépenses publiques et la terrible pression fiscale qui étouffent la France et les Français. Construisons des propositions concrètes et raisonnables pour abaisser le taux de prélèvement et rendre aux Français la responsabilité de leur vie.

Oui, l’IREF avait sonné l’alarme dès 2017 et n’a cessé de le faire en 2018. Notre institut a révélé, entre autres, les salaires mirobolants – à partir de 6 000 euros nets/mois – des fonctionnaires de l’Assemblée nationale. Ainsi que leur ahurissant système de primes – une prime de nuit accordée même aux fonctionnaires qui restent sous leur couette !!! – ou leurs 10 semaines de congés et autres privilèges éhontés dont ils jouissent benoîtement grâce à l’argent des contribuables. Les frais de personnel de notre Assemblée sont plus de deux fois supérieurs à ceux du Parlement allemand ! Scandaleux !

L’IREF a aussi révélé que, très, très loin du monde des fonctionnaires de l’Assemblée, un tiers de nos agriculteurs gagne moins de 350 € par mois alors que prolifère une bureaucratie censée s’occuper d’eux : 1 fonctionnaire pour 20 exploitations ! Pour sauver nos agriculteurs, ne ferait-on pas mieux de supprimer les postes de fonctionnaires ?

Cet Etat obèse et inefficace coûte très cher.

Au lieu d’aider les Français, il les presse comme un orange. Un comble ! On nous dit que les impôts et les taxes, c’est pour avoir une meilleure qualité de vie et de bons services publics. Mais notre taux de chômage est, au minimum, deux fois plus élevé qu’en Allemagne, qu’au Royaume-Uni, qu’en Suisse ou qu’aux Etats-Unis ! Les services publics français sont-ils meilleurs qu’en Allemagne ou qu’en Suisse ? Pourtant, dans ces pays, il y a moins d’impôts et moins d’Etat. Plus grave encore : l’indice de volume du PIB par habitant en standards de pouvoir d’achat (SPA) est passé de 111 en 2005 à 104 en 2016 : une baisse de 7 points. Sur la même période, il a grimpé en Allemagne de 117 à 123, une hausse de 6 points. Constat sans appel : 6 points de différence entre les deux pays en 2005, 19 points en 2016 ! On peut donc créer plus de richesses en dépensant moins : la dépense publique française par habitant est supérieure de 67,8% à celle de l’Allemagne !

C’est notre Institut qui a aussi tiré le signal d’alarme à propos des attaques contre la soi-disant « génération dorée » des retraités. Non, les retraités du privé ne sont pas des nantis et il vaudrait mieux rendre le système équitable en supprimant les avantages – payés par nos impôts – dont bénéficient les retraités du public. C’est mal parti avec la réforme des retraites et ce Haut Commissariat qui regroupe des énarques et des hauts fonctionnaires nullement concernés par le système du privé !

Et que dire des services publics comme la SNCF ?

Alors qu’elle reçoit plus de 13 Mds € de subventions annuelles, elle a accumulé une dette de 50 Mds € tout confondu (SNCF réseau et SNCF mobilités). Si l’Etat reprend cette dette à hauteur de 40 %, comme l’a annoncé le gouvernement, cela représente – puisque l’Etat, c’est l’ensemble des contribuables – 1 228 € par ménage ! Comme si l’on ne payait pas suffisamment d’impôts ! Et cerise sur le gâteau, ce même malheureux contribuable est sommé d’entretenir les privilèges des agents de la SNCF : chaque contribuable verse, chaque année, plus de 12 200 euros de supplément de pension, c’est à dire qu’il paye, à chaque retraité de la SNCF, plus de la moitié de sa pension. Alors que la retraite moyenne à la SNCF est de 23 616 euros, donc très au-dessus de la moyenne nationale de 14 480 euros dans le secteur privé. Scandaleux ! Trois fois scandaleux !

On parle beaucoup ces jours-ci de la hausse des tarifs de l’électricité. Mais cela aussi, l’IREF l’avait révélé : 52 % de la facture sont des taxes (comme pour l’essence où les taxes représentent 160 % du prix !) qui servent en partie à financer les privilèges des agents d’EDF !

Comme si cela ne suffisait pas, Emmanuel Macron a forcé l’allure depuis qu’il a pris ses fonctions, essorant encore plus le contribuable français. Nous avons dénombré 11 nouveaux impôts ou équivalents depuis juin 2017 pour un prélèvement de 11 milliards d’euros au moins ! Pour 2019, le gouvernement communique en disant qu’il y aura 25 milliards d’euros de prélèvements en moins ; En fait, nous avons démontré qu’il y en aura 12 de plus, 35Md€ d’écart !

Pire, l’importance de nos dépenses sociales, qui représentent les deux tiers des prélèvements obligatoires, empêchent l’Etat d’assurer correctement ses charges régaliennes de justice et de police. Le pourrissement des banlieues interdites aux forces de sécurité conduit inéluctablement aux très graves débordements des casseurs profitant de la colère des gilets jaunes. Le rétablissement de l’état de droit est une urgence absolue et ne se fera pas sans restructurer toutes les dépenses publiques en faveur de celles qui doivent y contribuer.

Assez ! Les Français n’en peuvent plus.

Le mouvement spontané des « gilets jaunes » le montre très bien. Il faut agir auprès des décideurs politiques et les convaincre de changer de cap. L’IREF s’y efforce avec ses propres moyens, sa petite équipe et ses compétences. Nous faisons ce que nous savons faire : révéler des privilèges inadmissibles, mettre en lumière des chiffres qui parlent, établir des comparaisons internationales. Ce sont nos armes pour changer la France.

Nous proposons de nombreuses mesures pour libérer l’emploi de trop de contraintes, simplifier et abaisser à un taux unique les impôts sur le revenu et sur les bénéfices débarrassés de leur foultitude de niches, permettre à chacun de s’assurer librement pour sa maladie, son chômage ou sa retraite, délivrer à chaque famille un bon scolaire pour chacun de ses enfants à remettre à l’établissement scolaire de son choix…. Ces mesures doivent permettre de réduire sensiblement les dépenses publiques et les prélèvements obligatoires et d’affecter les moyens nécessaires au respect de l’état de droit.

Mais pour cela nous avons besoin de vous !

Notre travail – votre combat ! – a un coût. Vous le savez : l’IREF n’accepte pas d’argent public. Il ne vit que grâce aux dons privés d’individuels et d’entreprises. Grâce à vous !

Il nous faut embaucher, améliorer notre site, nous doter des moyens que nécessitent des investigations solides, indépendantes et fiables. Ce n’est qu’avec votre aide que nous pourrons poursuivre sereinement notre travail d’information et d’analyse, que nous pourrons accroître notre audience et notre influence.

Nous l’avons écrit : nous ne sommes pas tombés dans le piège du macronisme. Macron a réussi l’exploit de provoquer toute cette chienlit en France sans avoir mené une seule grande réforme ! Pour l’empêcher de commettre encore plus de dégâts et essayer de le remettre sur le bon chemin, agissons ensemble !

Avec vous, nous allons réformer et sauver la France !

Vous pouvez soit faire un don en ligne, soit envoyer un chèque à l’ordre de l’IREF (au 35 avenue Mac-Mahon, 75017 Paris).

Merci à vous.

Jean-Philippe Delsol, Président de l’IREF.

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