Les chiffes molles de la droite flasque

Publié par le 1 Sep, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Les chiffes molles de la droite flasque

« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ! »

Cette citation, extraite du Cid, est encore beaucoup trop virile pour s’appliquer à certains politiques à droite.

Car depuis quelques temps, certaines personnalités des Républicains veulent déposer les armes sans combattre !

Comme moi, des dizaines milliers de militants ont quitté le navire sans pilote, le véritable vaisseau fantôme, le canard sans tête qu’est devenu le parti des Républicains !

Sarko revient ! Ils sont devenus fous !

Où est passé le gaullisme de Charles Pasqua et de Philippe Seguin ?

Qu’est devenu le RPR du début ? Avant que Chirac ne vire au centre gauche !

La grande faiblesse d’Emmanuel Macron apparait désormais au grand jour dans le régalien : sécurité, police, justice, etc … N’était-ce pas le point fort du RPR de la grande époque ?

Et aujourd’hui, pourtant, deux ténors (ou ex-ténors) des Républicains plaident pour rejoindre le progressiste Macron sans présenter le moindre candidat à la présidentielle de 2022 !

C’est d’abord Jean-Pierre Raffarin !

Avec Jean-Pierre Raffarin, nul ne peut être surpris de son ralliement à Emmanuel Macron puisque, quelques jours seulement avant le premier tour de 2017, il recevait le candidat Macron dans son département de la Vienne et lui souhaitait de passer très bientôt deux bons dimanches :

Et c’est en toute logique que le 20 juillet dernier, Jean-Pierre Raffarin, au micro de LCI, déclarait (voir en fin de vidéo ici) :

Il y a une partie centre droit dans le parcours d’Emmanuel Macron, donc je crois que s’il continue une ligne politique compatible avec le centre droit, deux candidats, à droite, seraient une situation dangereuse pour ce centre droit.

Si Emmanuel Macron continue dans cette dynamique-là, c’est lui qui sera le candidat du centre droit !

N’oublions pas que Raffarin vient du Giscardisme et de l’UDF et qu’Emmanuel Macron a phagocyté cet espace politique.

Mais aussi Christian Estrosi !

Le cas de Christian Estrosi est bien plus intéressant !

Le maire de Nice Christian Estrosi appelle ce lundi son camp, la droite, à passer « un accord avec Emmanuel Macron » en vue de 2022, dans un entretien au Figaro, précisant toutefois qu’un tel accord se ferait sous conditions.

Des conditions … A votre avis qui va manger l’autre ?

Où est le respect des militants des Républicains – du moins ce qu’il en reste ? De quel droit, Estrosi ne permet-il de choisir la stratégie du parti à leur place ?

Cette initiative va probablement être auto-réalisatrice car, elle affaiblit considérablement le parti et va rendre encore plus difficile l’émergence d’un candidat interne !

Quand on sait d’où vient Christian Estrosi, on a de quoi être écoeuré et désespéré de la politique !

Car, qu’a fait Estrosi de ses convictions ?

Christian Estrosi, du temps du RPR, se tenait dans l’aile la plus à droite du parti ! Aujourd’hui, à Nice, c’est Eric Ciotti qui tient la place bien à droite qu’a abandonnée Christian Estrosi.

Et, en 1998, il n’avait pas hésité à faire alliance avec le Front National de Jean-Marie Le Pen pour battre le candidat socialiste au Conseil régional des Alpes maritimes !

Cet article de francetvinfo en atteste. En voici quelques extraits :

Pourtant, face au Front national, le maire de Nice n’a pas toujours été aussi intransigeant. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les mémoires se souviennent d’un épisode qui a profondément marqué la droite locale. Vendredi 20 mars 1998 : le conseil régional nouvellement élu désigne son président. Les socialistes ne disposent dans l’hémicycle que d’une majorité relative (49 sièges, contre 37 pour l’UDF-RPR et 37 pour le FN).

Sans surprise, les trois camps font chacun le plein de leurs voix lors des deux premiers tours de scrutin. Mais par la suite, rien ne se passe comme prévu. L’ambiance est houleuse et la droite se déchire. Son leader, le président de l’UDF et député varois François Léotard, est mis en minorité par son propre groupe sur la stratégie à suivre. Lors d’une interruption de séance, « 21 élus sur 37 se prononcent en faveur de la ligne défendue par Christian Estrosi : conclure un accord avec le Front national pour barrer la route à la gauche »

L’intéressé nia plus tard en bloc sa position de 1998. Un récit bien éloigné de celui unanimement relayé par la presse de l’époque.

Quel chemin parcouru par Christian Estrosi, un homme plein d’ambition, mais vide de convictions !

Le pire tient dans la molesse des réactions de la direction des Républicains après ce pavé dans la marre jeté par Estrosi !

Oui, c’est bien ça : des chiffes molles dans une droite bien flasque !

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