Les médias nous avaient tellement bien vendu Macron …

Publié par le 29 Jan, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Les médias nous avaient tellement bien vendu Macron …

Rappelez-vous ce qui s’était passé en 2017 …

Mediapart et la justice, grâce à son bras armé politique, le Parquet national financier, avaient tué François Fillon.

Les médias avaient tout fait pour porter au pouvoir cet OVNI politique qu’était Emmanuel Macron, créature improbable échappée de l’emprise de son créateur fou, François Hollande, empêché lui-même de se présenter pour un second mandat.

Après son élection, les médias ne tarissaient pas d’éloges pour ce jeune président, jeune, beau, dynamique, intelligent et surtout NOUVEAU !

Tout était merveilleux ! Le dégagisme, qui avait défait les anciens partis de gouvernement, ruinés par des primaires dévastatrices, venait d’accoucher d’un homme nouveau – presqu’un messie – qui allait faire sortir la France de tous ses problèmes.

La presse nous promettait la fin de la sclérose du système politique français !

Finie cette opposition stérile entre la droite et la gauche ! Terminées ces alternances automatiques entre le PS et l’UMP où chacun commence par défaire ce qu’a fait son adversaire précédemment au pouvoir.

Le quinquennat de François Hollande en fut un exemple typique avec la sinistre besogne de Christiane Taubira qui détruisit tout ce que Nicolas Sarkozy et Rachida Dati avaient fait pour rendre la justice plus efficace (peines-planchers, tribunaux pour mineurs, etc …)

On allait prendre les meilleurs à droite et à gauche pour enfin sortir la France de l’ornière !

Et surtout, on allait apaiser le pays !

A l’Assemblée nationale, au lieu de s’affronter idéologiquement on allait construire un avenir meilleur de manière pragmatique et apaisée.

Dans le pays, enfin débarrassé de ces oppositions passées, le calme règnerait dans un climat général de consensus.

Le Nouveau Monde était né ! Et nous serions enfin libérés de toutes les magouilles et les turpitudes de l’ancien.

C’était le rêve de François Bayrou réalisé par Emmanuel Macron !

Tous les médias chantaient à l’unisson :

Il est né le divin Macron,
Jouez hautbois, résonner musettes,
Il est né le divin Macron,
Chantons tous son avènement !

Mais tout ça, c’était dans la pub !

Car chassez l’Ancien monde, il revient au galop !

On vit arriver au palais Bourbon, une armée de godillots qui nous ramenait 40 ans en arrière, au bon temps de l’Etat-RPR.

On vit s’installer sur les plateaux, les représentants de la République en marche, tous de grands donneurs de leçon qui vantaient la modernité du nouveau pouvoir, étrillant au passage l’Ancien monde et ses représentants.

Il fallait voir l’arrogant Benjamin Griveaux rendre compte du Conseil des ministres en vantant les qualités extrêmes de ce nouveau gouvernement.

Il fallait entendre l’inénarrable Gilles Le  Gendre faire amande honorable en expliquant que peut-être la République en marche avait fait une politique trop intelligente, trop fine pour être bien comprise des Français  …

Les syndicats qui avaient pour la plupart appelé à voter pour le divin Macron furent les premiers cocus de ce vaudeville quand ils se virent imposer sans concertation la réforme du statut de la SNCF et la révision du Code du travail.

Les Français eux-mêmes se virent traités, par leur président, de gaulois réfractaires, d’illettrées pour certaines, d’êtres qui ne sont rien pour ceux qui n’avaient pas créé de Start-ups.

Et puis vint la déferlante fiscale …

A peine remis d’un premier choc fiscal lié à la crise financière de 2008, sous Nicolas Sarkozy, et d’un tsunami fiscal purement idéologique sous Normal 1 er, Emmanuel Macron déclencha la colère des classes moyennes avec une augmentation des charges et des taxes d’un niveau insupportable.

Ce fut alors cet incroyable mouvement social des Gilets jaunes, né sur les ronds-points. Un mouvement plus proche des jacqueries du temps jadis que des colères sociales plus récentes.

Macron fut contraint d’apporter des valises de billets et d’organiser un faux grand débat mais vrai monologue, pour tenter de mettre fin à ce mouvement qui ébranla sérieusement le pouvoir. Heureusement pour Macron, l’extrême gauche récupéra le mouvement, le rendit plus violent et donc moins populaire.

Exit les Gilets jaunes, vive Martinez et sa moustache de Gaulois irréformables.

Vous connaissez la suite, avec ce feuilleton interminable de la réforme des retraites  où après deux années de concertations, suivies de trois mois d’explications laborieuses et contradictoires, on constate que personne n’y comprend plus rien.

De deux Français sur trois qui approuvaient la réforme par points et la suppression des régimes spéciaux, on est passé à l’exacte proportion contraire qui demande maintenant le retrait du projet !

Et le Conseil d’Etat qui vient d’assassiner le projet de loi avec des arguments terribles (amateurisme, lacunes dans le financement, instabilité juridique) ne va pas faciliter la tâche du gouvernement.

Reste une colère sourde du corps social annonciateur de graves dangers pour l’avenir.

Je voudrais terminer par les événements qui se sont passés hier, lors de la manifestation des pompiers qui revendiquaient une meilleure prise en charge des dangers de leur profession qui, en plus des dangers du feu, sont soumis au caillassage des Chances pour la France dans les quartiers difficiles :

La vue de ces images est doublement terrible :

D’abord pour le symbole : voir des institutions censées protéger les Français s’affronter de la sorte est dévastatrice pour l’image de la République et l’unité de la Nation,

Ensuite, le fait que dans la soirée le gouvernement ait cédé aux demandes des pompiers envoie à tous le message très clair :

Avec ce gouvernement, seule la violence paye !

L’avenir nous dira si le message a été entendu et trop bien compris …

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