Macron « flambe » bien plus que Hollande

Publié par le 17 Oct, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Macron « flambe » bien plus que Hollande

Il ne faudra pas compter sur Emmanuel Macron pour désintoxiquer la France de cette drogue qu’est la dépense publique !

La presse semble de plus en plus se préoccuper des dérives budgétaires de Macron et ce n’est pas moins de 4 articles que j’ai trouvés sur le sujet et que je vais tenter de synthétiser dans cet article.

Je me souviens que, pendant la campagne présidentielle, le candidat Macron avait été surnommé : Emmanuel Hollande. Au début du quinquennat, il avait semblé faire oublier sa filiation avec son prédécesseur en changeant drastiquement de style. Mais les faits sont têtus et sur certains points l’élève Macron va dépasser le maître Normal 1 er !

Je commencerai par cet article de l’Opinion :

Dépenses publiques : Macron « flambe » bien plus que Hollande pour son début de mandat

qui nous apprend qu’à mi-mandat, le président de la République aura augmenté les dépenses de 51 milliards d’euros, alors que son prédécesseur s’était contenté d’une hausse de 37 milliards d’euros. C’est 36% de plus !

Si l’on met de côté l’année de l’élection présidentielle, pour laquelle la responsabilité budgétaire se partage entre pouvoir sortant et entrant, on constate qu’Emmanuel Macron va dépenser beaucoup plus que François Hollande sur les deux premiers exercices budgétaires de son mandat.

51 milliards. Si l’ancien président de la République a augmenté la dépense de 18,8 et 18,3 milliards d’euros en 2013 et 2014, Emmanuel Macron explose les compteurs avec des hausses respectives de 29 milliards en 2018 et 22 milliards d’euros en 2019. Une augmentation de 51 milliards d’euros de la dépense publique en deux ans, contre 37,1 milliards « seulement » pour François Hollande. Un écart de 14 milliards d’euros qui ne promet rien de bon pour la suite du quinquennat.

Bercy tente de rassurer en expliquant que cela reste moins que les 34 à 35 milliards d’augmentation annuelle moyenne entre 2003 et 2012. Il n’empêche : le nouveau monde est indéniablement plus dépensier que l’ancien. Preuve que la frugalité budgétaire n’est pas sérieusement au programme du gouvernement : alors que l’Union européenne va prélever 1,7 milliard d’euros de moins que prévu sur le budget de l’Etat, la dépense totale de l’État ne va baisser que de 1,4 milliard d’euros par rapport à l’objectif fixé en loi de programmation des finances publiques.

Toujours dans l’Opinion, Rémi Godeau enfonce le clou avec son édito :

1000 milliards d’euros de prélèvements obligatoires: une douce tyrannie française

En 2017, ménages et entreprises ont payé plus de 1 000 milliards d’euros d’impôts et de cotisations. Par son énormité, ce chiffre ne peut qu’interpeller le plus plumé des contribuables. Il faut dire qu’au fil des ans, nos experts ès finances publiques ont pris l’habitude de manipuler les payeurs que nous sommes en préférant les ratios ésotériques aux chiffres en valeur absolue. Et voilà comment une moindre hausse des dépenses se transforme en baisse. Voilà comment l’Etat envisage un déficit de 3,6 % du PIB plutôt que d’avouer qu’il vivra plus de trois mois à découvert, pour 84 milliards d’euros. Voilà comment un taux de prélèvements obligatoires – même le plus élevé de l’OCDE, à 45,3 % du PIB – masque une dérive alarmante.

Car de ces 1 000 milliards d’euros prélevés sur le labeur des Français, on peut tirer trois leçons.

  • Primo, en dix ans, l’Etat, la Sécu et les collectivités locales ont ponctionné 217 milliards d’euros supplémentaires. Une décennie durant laquelle des idéologues patentés ont pourtant hurlé au démantèlement de notre système social, crié à l’austérité, ratiociné sur les ravages de l’ultralibéralisme…
  • Secundo, d’ici 2019, la facture devrait s’être alourdie «de manière spontanée» de 32 milliards. Un chiffre à comparer avec les 19 milliards d’allégements fiscaux vantés par le gouvernement. Pour Bercy, less is more.
  • Tertio, le débat récurrent sur les taxations du revenu et des bénéfices ne doit pas occulter que plus des deux tiers des ponctions sont désormais indirectes (et la tendance s’accentue), donc censées être indolores – et la retenue à la source parachèvera l’anesthésie générale. A croire que notre machine fiscale, hors de tout contrôle, mute pour éviter un effondrement du consentement à l’impôt. Jusqu’à quand cette douce tyrannie abusera-t-elle les citoyens-contribuables ?

Le rapporteur général du budget, Joël Giraud, a dû corriger les chiffres par trop optimiste de Bercy. Voir cet autre article de l’Opinion.

Et l’Allemagne fait beaucoup mieux que nous !

C’est dans un article de l’IREF que l’on trouve cette comparaison décoiffante :

L’Allemagne se désendette de 1675 € par seconde quand dans
la même seconde, la dette française s’alourdit de 2090 €

Le graphique suivant montre la triste performance de la France comparée aux autres pays européens :

Source : Eurostat

Sur les trois dernières années, la France fait plus de deux fois plus de déficit que la zone euro ! Et nous avons les prélèvement les plus élevés d’Europe ! Cherchez l’erreur !

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