« Ni l’islam des rues ni l’islam des caves » …
Non, monsieur Jean-Louis Bianco !

Publié par le 19 Nov, 2017 dans Blog | 0 commentaire

« Ni l’islam des rues ni l’islam des caves » … Non, monsieur Jean-Louis Bianco !

Jean-Louis Bianco est le président de l’Observatoire de la laïcité et les positions qu’il a prises, souvent favorables à l’islam, lui ont attiré bien des critiques.

Déjà, en janvier 2016, une polémique l’avait opposé au premier ministre de l’époque, Manuel Valls. On en trouve des traces dans cet article du Monde dont voici quelques extraits:

Ce sont deux conceptions de la laïcité qui s’opposent. D’un côté, le premier ministre, Manuel Valls. De l’autre, Jean-Louis Bianco, le président de l’Observatoire de la laïcité. Et cette opposition est en train de virer à l’affrontement. Lundi 18 janvier, au cours d’une conférence-débat des Amis du Conseil représentatif des institutions juives de France, à Paris, M. Valls a déclaré que « l’Observatoire de la laïcité, qui est placé sous [sa] responsabilité […] ne peut pas être quelque chose qui dénature la réalité de cette laïcité ».

Le chef du gouvernement reproche notamment à M. Bianco d’avoir signé une tribune intitulée « Nous sommes unis », parue dans Libération le 15 novembre 2015, « pour condamner le terrorisme », après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis. « On ne peut pas signer des appels, y compris pour condamner le terrorisme », aux côtés d’organisations qui participent à un « climat nauséabond », a fait valoir M. Valls. Cet appel avait été signé avec 80 personnalités de divers horizons, dont des militants réputés proches des Frères musulmans et du controversé Collectif contre l’islamophobie en France.

Des attaques auxquelles Jean-Louis Bianco avait répondu :

Je rappelle que l’Observatoire a adopté une note d’orientation sur ce qu’est la laïcité à l’unanimité. […]  Ceux qui dénaturent la laïcité, ce sont ceux qui en font un outil antireligieux, antimusulman, qui prétendent, ce qui est une monumentale erreur sur le principe même de laïcité, que l’espace public est totalement neutre, comme si nous n’avions plus le droit d’avoir des opinions. Nous, nous souhaitons être efficaces en apportant des solutions aux problèmes qui se posent sur le terrain.

Il est vrai qu’une réaction laïciste intégriste se développe depuis quelques années en France. Je suis convaincu qu’elle est très minoritaire. Sur le terrain, quand j’explique ce qu’est la laïcité, il m’arrive d’être ovationné, y compris dans des quartiers difficiles. […] Certains veulent remettre en cause ce principe de base car, pour eux, au fond, ce qui touche à l’islam serait par nature antirépublicain.

Prière de rue à Clichy

Mais cet article a été motivé par une intervention de Jean-Louis Bianco au micro d’Europe1 à propos de la polémique née des prières de rues dans les rues de Clichy. Une phrase m’a beaucoup choqué :

« Il ne faut ni l’islam des rues ni l’islam des caves »

C’est une déclaration inacceptable d’abord parce que, selon une technique classique des socialistes à arrière-pensée électoraliste, elle renvoie dos à dos les musulmans qui, depuis huit mois, organisaient tous les vendredis des prières de rue, et le maire de Clichy qui n’a cessé d’intervenir auprès du préfet pour les faire cesser. Mais en vain !

La phrase va même plus loin que le dos à dos puisqu’elle insinue que c’est parce que les musulmans sont obligés (par la République ?) de prier dans des caves qu’ils finissent par prier dans la rue !

De là à penser qu’ils sont dans leur droit, il n’y a qu’un pas !

Un organisme public financé par l’Etat ne peut en effet mettre sur le même plan un trouble réel à l’ordre public (blocage de la circulation) et un manque de locaux dans un organisme privé.

C’est d’autant moins acceptable que monsieur Jean-Louis Bianco fait une lecture pour le moins sourcilleuse de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905.

La vidéo de son intervention sur Europe1 est disponible ici.

Le symbole du laxisme ou de l’impuissance des pouvoirs publics

Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais la vue d’une femme voilée, croisée dans les allées de mon supermarché ou celle de ces hommes, regroupés dans la rue pour prier, me mettent très mal à l’aise.

Je ressens cela comme une provocation, un refus de s’intégrer,
et au final, comme autant de menaces pour l’avenir !

Suis-je raciste ou islamophobe pour autant ?

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