Quand l’état de droit étrangle la démocratie,
alors il faut changer le droit ! (E. Zemmour)

Publié par le 29 Mar, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Quand l’état de droit étrangle la démocratie, alors il faut changer le droit ! (E. Zemmour)

La démocratie est le pire des systèmes,
à l’exclusion de tous les autres !

avait déclaré Winston Churchill. Mais parfois, il est légitime de se demander si la démocratie ne porte pas en elle les germes de sa propre destruction.

A force d’être de plus en plus ouvertes, de plus en plus morales, de plus en plus tolérantes, les démocraties occidentales se sont privées progressivement des moyens de se battre contre leurs ennemis qui, eux, ne s’embarrassent pas de tels principes !

La lutte contre le terrorisme islamique en est un cruel exemple, ligotés que nous sommes par l’état de droit ! C’était le thème, ce matin, de la chronique d’Eric Zemmour sur RTL :

Yves Calvi : depuis l’attentat de Trèbes, les opposants, de Laurent Wauquiez à Marine Le Pen et même Manuel Valls, proposent des mesures sécuritaires radicales qui sont repoussées par le gouvernement …

Eric Zemmour

Eric Zemmour : « C’est celui qui dit qui y est ! » On se souvient de cette rengaine de notre enfance. Depuis quelques jours, la bataille politique autour du dernier attentat djihadiste ressemble à une cour d’école. D’un côté, il y a les naïfs, les incapables et de l’autre les irresponsables, les démagogues. Cet échange d’insultes tient en vérité du jeu de rôle.

On se doute qu’Emmanuel Macron, depuis qu’il est entré à l’Elysée, en tout cas, est parti de son analyse purement économique et social qu’il privilégiait encore quand il était ministre des finances. Ce n’est pas par naïveté que son premier ministre, Edouard Philippe,a refusé toutes les propositions de ses opposants. C’est parce qu’il les sait inapplicables ! En tout cas, dans le cadre du régime actuel défini par nos juges, français et européens, ce qu’on appelle l’Etat de droit.

Yves Calvi : Je vous ai bien compris : la surenchère sécuritaire de ces derniers jours est bien démagogique, selon vous ?

Eric Zemmour : A droit constant, oui ! Mais, en démocratie, c’est au peuple et à ses représentants de définir le droit. C’est aux politiques de faire la loi ! La démagogie suprême n’est-elle pas de faire croire qu’on peut protéger les Français du djihadisme en comptant uniquement sur le savoir-faire policier ? La démagogie n’est-elle pas de multiplier les hommages dans la cour des Invalides en sachant que ces sacrifices sont vains ?

Qui est démagogue et qui est responsable ?

  • Enfermer les dangers potentiels, les fameux fichés S, en tout cas les radicalisés : responsable ou démagogique ?
  • Expulser les délinquants étrangers alors qu’on sait que tout délinquant peut devenir, du jour au lendemain, un djihadiste : pourquoi ne pas rétablir uns stricte double peine ?
  • Multiplier les déchéances de nationalité, assécher au contraire les naturalisations, la question posée par Manuel Valls de l’interdiction du salafisme, n’est pas, elle non plus, démagogique !

Elle met l’islam au coeur de la discussion, l’islam qui est à la fois une religion, et toute religion est libre, mais aussi un système juridico-politique qui est en concurrence avec les lois de la République. On le constate de plus en plus dans d’innombrables quartiers et banlieues. C’est ce bain culturel et idéologique d’un islam littéraliste qui prépare les petits voyous à devenir de grands djihadistes !

Bien sûr, il ne faut pas se cacher que toutes ces questions mettent en cause nos sociétés libérales, nos sociétés ouvertes, mais que doit-on protéger en priorité ? Nos conceptions libérales ou la vie des Français ? De savants esprits nous expliquent que renoncer à nos valeurs réjouiraient les djihadistes qui y verraient une capitulation idéologique. Mais les djihadistes adorent nos valeurs libérales. Ils chérissent notre état de droit ! Ils leur permettent de vivre chez nous librement, de déverser leur propagande religieuse et de nous frapper à leur guise. Mais nos valeurs, ils les auraient inventées si elles n’existaient pas !

La discussion se rouvrira à chaque attentat ! Puisqu’Emmanuel Macron et sa plume aiment les grands auteurs, on leur fournit généreusement cette phrase de Lamartine :

« Toutes les fois qu’une théorie entre en contradiction avec le salut de la société,
c’est que cette théorie est fausse car la société est la vérité suprême ! »

On ne sait jamais, elle pourrait leur servir un jour !

Eric Zemmour pour RTL.

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