Tous contre Valeurs actuelles !

Publié par le 30 Août, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Tous contre Valeurs actuelles !

Dimanche 30 août 2020 – 8H du matin …

RTL ouvre son journal de la matinale du week-end, habituellement très détendu, sur un énorme scandale !

Un nouveau chauffeur de bus a t-il été laissé pour mort parce qu’il s’entêtait à faire respecter le règlement en vigueur dans son bus ? Pas du tout !

Un énième gendarme at-il été renversé par une voiture de racailles refusant de se soumettre à un simple contrôle d’identité ou d’alcoolémie ? Vous n’y êtes pas du tout !

Le gang des massacreurs de chevaux a t-il changé d’échelle en mutilant à mort les trente-sept chevaux d’un haras de Maisons-Laffitte ? Encore moins !

Non, c’est juste le septième épisode du roman de l’été de Valeurs actuelles dont la série est appelée les couloirs du temps qui déclenche ce scandale politico-médiatique.

Le principe de cette série est explicité par le magazine dans l’introduction de chaque épisode :

Valeurs actuelles vous entraîne cette année, pour sa traditionnelle politique-fiction de l’été, dans une réalité parallèle. Ici, des figures historiques ou des personnages issus du monde politique, artistique ou médiatique voyagent dans les couloirs du temps et découvrent une réalité qu’ils ne pouvaient soupçonner.

Fins connaisseurs des arcanes des univers qu’ils décrivent, nos journalistes ressuscitent des morts pour mieux questionner notre temps et dévoiler l’absurdité de notre époque. Et, la fiction étant le meilleur reflet de la réalité, vous verrez que tout ce qui se produit dans les pages qui suivent ne manque pas d’éclairer les situations actuelles.

Le premier épisode avait vu le professeur Raoult marabouté, à la demande du ministre de la santé Olivier Véran, et transporté dans une tranchée de Verdun, en 1916.

Dans l’avant dernier épisode Eric Zemmour se retrouvait précipité sur le champ de bataille de Waterloo et tentait vainement d’avertir Napoléon de l’issue probable de la bataille !

Mais c’est le dernier épisode qui déclenche le scandale ! Intitulé Obono l’Africaine, il met en scène la pasionaria et indigéniste des Insoumis, Danièle Obono dans le rôle d’une victime de la traite des noirs.

Le scandale est dans le titre !

Il est probable que le scandale ait été déclenché uniquement après la seule lecture du sujet de la fiction sans que les « scandalisés » aient pris le temps de lire le contenu de l’épisode qui est consultable ici dans sa version intégrale.

Pour ma part, j’ai pris ce temps et j’ai trouvé un excellent texte, bien écrit et très équilibré sur le sujet de l’esclavage. Les parts de responsabilité respectives de l’Occident, de l’Afrique elle-même et des Arabes sont évoquées, à mon sens, avec impartialité.

Mais pour la gauche, quand on parle des minorités, l’impartialité est déjà une faute !

Voici un court résumé de l’épisode illustré d’extraits significatifs :

Danièle Obono se retrouve téléportée dans un village africain du Tchad il y a quelques siècles. Pour elle, c’est le comble du bonheur :

Passé la surprise et le désarroi, elle avait été vite tout à la joie de vivre de sa liberté retrouvée, débarrassée des faux conforts occidentaux et des servitudes volontaires de la connectabilité 5G. Bonheur de se doucher le matin, sous le soleil encore caressant et tendre, avec l’eau qu’on est allé soi-même puiser à la rivière, plaisir de se vêtir de ces couleurs éclatantes, sans avoir à affronter les sarcasmes méprisants qu’avait dû affronter, en un autre siècle, son amie Sibeth Ndiaye, moqueries dont l’alibi de « défense de la dignité ministérielle » masquait mal l’indécrottable racisme. Non, elle, Danièle Obono, pouvait enfin libérer son africanité sans craindre les regards en biais et la racialisation éhontée d’une France moisie dans sa haine de tout ce qui n’était pas immaculé.

On fait mieux comme défenseur de l’Occident « raciste » ! Le texte enfonce le même clou :

Elle se rappelait ces vers de Léon Gontran Damas, ce poète guyanais que Christiane Taubira avait osé citer lors du débat sur le « mariage pour tous », bravant une Assemblée nationale à elle seule parfaite incarnation du privilège blanc :

« Jamais le Blanc ne sera nègre.
Car la beauté est nègre.
Et nègre la sagesse.
Car l’endurance est nègre.
Et nègre le courage. »

Quelles paroles sublimes, si loin du racisme des Blancs et de leur odieux complexe de supériorité !

On peut difficilement être plus critique envers les « Blancs » ! La première page est ainsi consacrée à descendre en flamme la civilisation occidentale et la colonisation :

… les frontières absurdes et odieusement rigides que le colonisateur avait imposées à coups de canon et de tortures ignifiées dans la chair de ce peuple noir, martyrisé mais inflexible sous la douleur atroce infligée par l’homme blanc.

Là où ça se gâte pour l’Afrique …

Danièle Obono se trouve désignée par le Conseil du village pour être vendue comme esclave à des Toubous, nomades venus du nord et raflant des captifs pour le compte de négriers arabes !

Les quelques gauchistes qui se seront risqués à lire le texte jusque là commencent à tousser « grave » et pour la plupart à décrocher pour hurler avec les loups ! Car certains dialogues entre le chef du village Ngombang et Danièle Obono leur sont insupportables :

– Mais enfin, Ngombang, vous ne pouvez pas me faire ça ! Je suis une femme, tout de même …
– Justement, pour les Toubous, les femmes valent beaucoup plus que les hommes.
– Mais enfin, Ngombang, nous sommes frères en négritude …

Au mot « frère », le chef éclata d’un rire inextinguible:

– Frères ? frères ? Tu n’es même pas de notre ethnie ! J’ai entendu dire que, de l’autre côté de la grande mer, des sorciers blancs qu’on appelle « chrétiens » disent que tous les hommes qui foulent le sol de la Terre sont frères, mais ce sont des fous ! Des fous ! Comment les Toubous, qui pillent et tuent dans nos villages depuis la nuit des temps, seraient-ils nos frères ? Ce sont des ennemis, pas des frères !

Après une longue et pénible marche en caravane, Danièle Obono est vendue à des négriers arabes (si, si, ça existe, n’en déplaise à Christiane Taubira !)

Arrivée à Mourzouk, la caravane changea de mains, et des négriers arabes prirent le relais des Toubous : s’ils affectaient de regarder avec mépris le goût de ceux-ci pour les gamines de 7 ou 8 ans, ils ne montraient pas plus de douceur envers les esclaves que leurs prédécesseurs.

Le marché de la ville était devenue la principale plaque tournante de cet or noir africain qu’était depuis près de mille ans le trafic des esclaves … Si un client se montrait intéressé, un drap était tendu un peu à l’écart, derrière lequel la femme subissait, sans ménagements, un examen de sa virginité.

Tout cela n’est décidément pas politiquement correct ! D’autant plus quand un des écrivains arabes parmi les plus célèbres est cité :

L’un de ses geôliers arabes lui avait cité quelques phrases de l’écrivain Ibn Khaldoun, qu’elle se souvenait avoir entendu célébrer, au XXI ème siècle, comme un grand humaniste arabe. Écrits au XIV ème siècle, ces mots gardaient selon lui leur pertinence:

“Les seuls peuples à accepter l’esclavage sont les nègres en raison d’un degré inférieur d’humanité, leur place étant plus proche du stade animal. Quelquefois, ils se mangent entre eux. On ne peut les compter au nombre des humains.“

Je passe plus rapidement sur la fin qui voit Danièle Obono rachetée aux Arabes par un religieux français appartenant à un ordre mendiant qui la rapatrie à Marseille et l’envoie dans un couvent de bénédictines.

Et voici la conclusion de l’épisode :

Sa vie d’avant, non seulement l’esclavage, mais les années parisiennes, lui paraissait de plus en plus lointaine. Elle souriait parfois en se rappelant comme il lui paraissait autrefois crucial d’être, à tout prix, insoumise. Elle savait désormais qu’il n’y avait qu’une chose importante au monde : aimer et être aimé. Tout le reste n’était que mascarade et esclavage.

Alors tout ça pour ça ?

La réprobation est unanime ! Comme le rapporte Le Figaro :

Représentation « abjecte et inacceptable », « apologie du racisme » : la « politique fiction » du magazine conservateur Valeurs Actuelles sur la députée LFI Danièle Obono, dépeinte en esclave, a suscité samedi 29 août une vague de condamnations, jusqu’à Emmanuel Macron.

Le chef de l’Etat a appelé la députée en fin de matinée pour lui faire part de sa « condamnation claire de toute forme de racisme », a indiqué l’Elysée.

Dénonçant « une insulte à (ses) ancêtres, sa famille » et « à la République », Danièle Obono a dit samedi soir sur BFMTV « réfléchir » à porter plainte. Cette publication est selon elle « une souillure qui ne s’effacera pas », mais surtout « l’aboutissement d’un acharnement médiatique » contre elle.

« Cette publication révoltante appelle une condamnation sans ambiguïté », avait tweeté plus tôt Jean Castex, qui « partage l’indignation de la députée » et « l’assure du soutien de l’ensemble du gouvernement ». « La lutte contre le racisme transcendera, toujours, tous nos clivages », a ajouté le chef du gouvernement.

Mais quel racisme ?

Est-ce du racisme de retracer l’histoire telle qu’elle est et non pas telle que la gauche la réécrit continuellement ?

Devient-on raciste quand on est seulement non politiquement correct et que l’on pointe l’esclavage local africain et arabe ?

Dans le texte, Danièle Obono est toujours respectée, toujours représentée comme une victime. Où est le racisme ?

Qu’une noire soit vendue par les siens est insupportable à la bien-pensance pour qui seuls les Blancs et leur insupportable privilège blanc doivent être désignés à la vindicte populaire !

Quant au choix de Danièle Obono pour incarner cette victime de l’esclavage, la députée indigéniste s’est elle-même mise en tête de casting puisqu’elle ne cesse de se poser en victime des Blancs !

Voici sa réaction sur Twitter très « mesurée » et respectueuse des électeurs de droite  :

Tweet auquel Valeurs actuelles a répondu sobrement par le même canal :

Valeurs actuelles a publié un communiqué dans son magazine et précise :

Notre intention, transparente, était la suivante : là où les indigénistes et les déconstructeurs de l’Histoire veulent faire payer le poids de cette insoutenable traite aux seuls Européens, nous voulions rappeler qu’il n’existât pas d’unité africaine, et que la complexité de la réalité, sa dureté, était à raconter. Nous avons choisi cette élue car elle participe selon nous, par ses prises de position répétées, à cette entreprise idéologique de falsification de l’Histoire.

Toujours le deux poids, deux mesures !

Pourquoi ce tapage médiatique ? Tous les quatre matins, Marine Le Pen est comparée à Adolf Hitler, le responsable de la mort de six millions de juifs, sans que ça soulève la moindre objection de la part de ces mêmes scandalisés d’aujourd’hui !

Seule la droite est haïssable !

On a trainé Laurent Wauquiez dans la boue, traité le président Nicolas Sarkozy de voyou de la République, mais c’est normal car ils n’appartiennent pas au camp du bien !

Le pire, c’est que même à droite, on s’est senti obligé de condamner la publication :

Bruno Retailleau

Le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau a indiqué que « personne ne peut justifier ce type de dessin, je suis attaché à l’idée de la France et personne ne peut justifier ce type de croquis ».

Gerald Darmanin

Erratum : j’avais oublié que Darmanin avait quitté la droite …

A l’extrême droite, il s’est même trouvé un Wallerand de Saint-Just pour renchérir :

Un mauvais goût absolu » de Valeurs actuelles : « Le combat politique ne justifie pas ce type de représentation humiliante et blessante d’une élue de la République

Mais heureusement, nous avons Nadine !!!

s’il n’en reste qu’une, à droite, ce sera Nadine Morano !

Il est clair que tous ces hurleurs n’ont pas lu le texte !

J’ai déjà quitté les Républicains pour molesse idéologique ! Dois-je aussi quitter la droite tout court ?

A lire cet article de Boulevard Voltaire :

Silencieuse face à l’ensauvagement de la France, la gauche se réveille pour défendre Obono !

Merci de tweeter cet article :





Ou encore dans Causeur, sous la plume d’Elisabeth Lévy :

Concours de beauté morale contre « Valeurs Actuelles »

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  1. Procès Obono : la censure au nom de la diversité | A droite fièrement ! - […] publié à l’époque un commentaire de texte détaillé de l’article de Valeurs actuelles dont voici un court extrait […]

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