Un comité stratégique … Pour quoi faire ?

Publié par le 27 Oct, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Un comité stratégique … Pour quoi faire ?

La Com, toujours que la Com, rien que la Com !

Le rôle des ministres, aujourd’hui, n’est plus d’assurer le bon fonctionnement de leur ministère ou, mieux, de résoudre les problèmes des Français ! Leur rôle primordial est devenu purement médiatique ! Ils seront jugés exclusivement sur leur aptitude à répondre aux médias à chaque crise touchant leur ministère.

Au lieu de réfléchir à l’avenir dans leurs bureaux aux lambris dorés, ils sont en permanence sur les starting blocks ! Prêts à réagir au moindre problème … Et à proposer LA mesure qui va le résoudre. Mais, sauf cas exceptionnel (attentats, ou catastrophes naturelles imprévisibles), la plupart des problèmes qui surviennent un jour étaient largement prévisibles la veille ! Donc pourquoi avoir attendu ?

Hier, nous avons eu un exemple typique d’agitation politico-médiatique avec la réunion en urgence d’un « Comité stratégique » – rien que ça ! – après la mise en joue d’un professeur avec une arme factice !

Sauf à imposer une fouille au corps exhaustive de tous les élèves, chaque matin, ce qui n’est à l’évidence pas possible, il n’y a aucune mesure dont pourra accoucher ce fameux comité stratégique, qui empêchera un élève d’entrer avec un faux pistolet en plastique.

Et pourtant si ! Il y a une chose qui pourrait l’en empêcher !

Ce serait le cas si l’élève craignait les conséquences de son acte. Ce qui n’est plus le cas depuis longtemps, car un laxisme général s’est installé dans l’éducation nationale.

Les professeurs ne sont pas les premiers responsables mais les premières victimes de cet état de fait même si leur large orientation à gauche les pousse naturellement vers la culture de l’excuse.

Le premier responsable, c’est la hiérarchie qui sévit à tous les niveaux de la vénérable institutions à savoir les proviseurs et les fameux CPE (conseiller Principal d’Education)et bien sûr les recteurs qui les supervisent  !

Voici trois anecdotes vécues par mon épouse durant son court passage dans l’Education nationale :

1 – French graffiti

Ma femme surprend un élève faisant des graffitis sur sa table. Elle l’envoie aux toilettes, charge à lui, de trouver de quoi nettoyer les traces de son vandalisme … L’élève, un noir nommé « Bonheur » – ça ne s’invente pas ! – quitte la classe mais se rend … chez le proviseur pour se plaindre. L’élève revient en classe avec le proviseur qui demande à ma femme de le suivre jusqu’à son bureau. Et là, médusée, elle vit un grand moment de pédagogie socialisante : « Madame, vous ne pouvez pas demander à cet élève de nettoyer cette table ! Vous rendez vous compte que sa mère est peut-être femme de ménage et qu’il pourrait vivre ça comme une stigmatisation ! »

A son retour en classe, c’est un « Bonheur » goguenard qui l’accueille …

2 – Exclusion : sanction ou récompense ?

En salle des professeurs, ma femme découvre qu’un jeune professeur est sans affectation et qu’il s’ennuie gravement à longueur de journée. Rencontrant des difficultés dans sa propre classe, ma femme va voir le proviseur pour lui demander d’affecter le jeune professeur inoccupé comme soutien dans sa classe. Le proviseur refuse !

Quelques temps après, ma femme exclut un élève qui perturbait gravement la classe. Le lendemain, l’élève revient en cours avec un air triomphant. Il interpelle ma femme : « Au fait, merci madame de m’avoir offert un cours particulier ! »

Le proviseur avait préféré affecter le jeune professeur au soutien de l’élève perturbateur qu’à celui de la classe entière …

3 – Trahison en conseil de classe

Durant toute une année de BTS, quatre caïds avaient gravement perturbé la classe de ma femme et n’avaient fourni aucun travail. Avec grande difficulté, ma femme convainc ses collègues de s’opposer à leur passage en seconde année. Arrive le conseil de classe et effectivement les professeurs bloquent le passage des perturbateurs en deuxième année.

A la fin du conseil de classe, le proviseur appellent les perturbateurs et leur dit, assez fort pour que tous les professeurs entendent : « Suivez-moi dans mon bureau, je vais vous expliquer comment faire appel de cette décision … »

Ce même proviseur, lors de son pot de départ, se vantera de n’avoir JAMAIS, pendant sa carrière, convoquer le moindre conseil de discipline …

Cet homme, et bien d’autres de son acabit, portent une part de la responsabilité dans la situation catastrophique de l’école d’aujourd’hui.

Le point commun de ces trois anecdotes , c’est le profond mépris
avec lequel sont traités les enseignants par leur hiérarchie !

Cela fait partie des effets collatéraux de l’arme de déconstruction massive qu’a été Mai 68. Il est urgent de prendre quelques simples mesures de bons sens qui ont d’ailleurs fait leurs preuves ailleurs :

  • Refonder l’école et reformuler son rôle : transmettre des savoirs et non pas « former des citoyens ». Surtout avec la définition restrictive que la gauche donne au mot citoyen.
  • Retirer l’élève du « centre des savoirs » et le replacer dans une relation verticale avec le professeur.
  • Redire clairement que le professeur a autorité sur l’élève.
  • Redéfinir le rôle des CPE. Ils n’ont pas vocation à être des médiateurs entre professeur et élève mais des relais de l’autorité du professeur.
  • Pratiquer la tolérance zéro : à la première petite faute, donner une petite sanction.
  • Traiter avec sévérité la récidive.
  • Revaloriser le sens de l’effort. L’apprentissage demande des efforts. Il n’est pas « forcément ludique ».

Oui je sais, tout ça n’est que le rêve fou d’un vrai réactionnaire. Mais la réaction à une action néfaste est une action justifiée et « progressive » !

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