Viktor Orban et la démocratie illibérale

Publié par le 21 Nov, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Viktor Orban et la démocratie illibérale

L’Occident a toujours été persuadé de sa supériorité notamment sur les pays communistes.

Sous beaucoup d’aspects, on peut penser que la décadence de l’Occident est en marche. Notamment à cause d’un droit-de-hommisme délirant qui fait la part belle aux minorités en sapant ses propres fondements.

Les élites occidentales ne veulent plus entendre parler de leur identité, encore moins de leurs racines chrétiennes. L’islam politique en profite pour faire de l’entrisme et imposer le communautarisme dans de plus en plus de quartiers.

Il est fascinant de constater que le salut de l’Occident pourrait venir … de l’Est et des anciens pays de l’Est ! On peut reprocher beaucoup de choses à Vladimir Poutine mais lui au moins défend ses racines ! Ecoutez comment il décrit le déclin moral de l’Occident :

Beaucoup de pays euro-atlantiques sont en train de rejeter leurs racines, dont les valeurs chrétiennes qui constituent la base de la civilisation occidentale. Ils sont en train de renier les principes moraux et leur identité traditionnelle, nationale, culturelle, religieuse et même sexuelle. Cela ouvre un chemin direct à la dégradation et au primitivisme, aboutissant à une profonde crise démographique et morale dans laquelle les gens perdront inévitablement leur dignité humaine.

Un autre défenseur de l’identité européenne est Viktor Orban, le premier ministre hongrois. C’est devenu la bête noire de Macron et de Bruxelles. Voici un article extrait du dernier Bulletin hebdomadaire d’André Noël qui décrit la situation en Europe et cette opposition entre l’Est et l’Ouest :

Le chef de l’Etat français s’est donc choisi Viktor Orban, premier ministre hongrois, comme adversaire, non seulement pour les élections européennes mais, au-delà de cette échéance, comme un antimodèle, Macron, lui, incarnant l’avenir démocratique de l’Europe. Le choix d’Orban tient également au fait qu’il est le leader du groupe Visegrad qui rassemble les ex-pays socialistes – à l’exception de l’Autriche – vassaux contraints de l’URSS et qui sont hostiles à l’impérialisme bruxellois. Ce sont eux, ces nationalistes et populistes, dont veut se débarrasser Macron, le progressiste qui entend éradiquer ce qu’il appelle une « lèpre ».

Bruxelles est dans le même état d’esprit qui a amorcé une procédure contre la Hongrie pour violation de l’article 2 du traité de l’Union européenne qui dit ceci :

L’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’État de droit, ainsi que de respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités.

Il s’agit de « valeurs » appuyées sur des concepts généraux que l’on peut interpréter de diverses manières et qui, un jour ou l’autre, pourraient être opposées à n’importe quel Etat.

Macron fait preuve d’impudence en s’en prenant à Orban.

Ce dernier n’a de leçon à recevoir ni de Bruxelles, ni du président français pour ce qui est du combat pour la démocratie, les droits de l’homme et la justice. Tandis qu’en 1988, le jeune Emmanuel était encore au collège, Viktor Orban, 24 ans, participait à la fondation de l’Alliance des jeunes démocrates (Fidesz), et prononçait un discours à l’occasion d’une cérémonie honorant Imre Nagy et d’autres martyrs de la révolution hongroise de 1956. Il appelait avec courage à la tenue d’élections libres et au départ des troupes soviétiques occupant une partie du pays, il a échappé à la prison grâce à des policiers sympathisants de l’opposition anticommuniste.

Son action et celle de son parti ont contribué notablement à la chute du mur de Berlin. Budapest a été contraint d’ouvrir la frontière germano-hongroise par laquelle les Allemands de l’Est ont pu fuir et rejoindre l’Ouest. Dès lors, c’en était fini du mur de la honte. Dans son pays, Orban passe à juste titre pour un héros.

On comprend qu’ayant lutté pour la liberté de sa patrie, il n’entend pas se soumettre aux injonctions de Bruxelles, ni accepter que son pays soit colonisé par des immigrés, musulmans pour la plupart. La constitution hongroise rappelle « le rôle du christianisme » dans « l’histoire millénaire » des Magyars.

Le président de la République veut mettre la Hongrie au ban de l’Europe, mais force est de constater que, sur le plan des critères économiques bruxellois, Orban fait beaucoup mieux que Macron. La Hongrie connaît 4% de croissance, 3,7% de chômage, 2% de déficit budgétaire, la dette publique représentant 74% du PIB (produit intérieur brut.)

Le mauvais élève, c’est la France !

Ce que Macron et les autres européistes lui reprochent, c’est de défendre une « démocratie illibérale » (ou non libérale) antinomique de la démocratie libérale. Avant de la définir plus avant, remarquons d’abord que la démocratie illibérale est une démocratie. Les dirigeants de la Hongrie, comme des autres pays de Visegrad, ont été élus démocratiquement, nul ne le conteste parmi leurs détracteurs. Ce qui interdit de les assimiler à une dictature ou un régime totalitaire, bien que Macron l’insinue.

Pour ce qui est de Viktor Orban, il a été plébiscité comme premier ministre à trois reprises par un Parlement issu des urnes. Il a défini ce qu’est sa conception « non libérale » de la démocratie dans un discours à la minorité magyar de Roumanie. Elle est « anti-migrant, anti-multiculturelle parce qu’elle se bat pour le modèle de la famille chrétienne. »

Il a ajouté qu’il ferait de l’immigration l’un des sujets phares des élections européennes de 2019 : « Les dirigeants européens sont inefficaces et incapables de défendre l’Europe contre l’immigration » a-t-il dit. Son ministre des affaires étrangères, Laszlo Trocsanyi a précisé à propos de l’islam et des « migrants » qui s’en réclament : « La question se pose de savoir comment le christianisme et l’islam peuvent vivre ensemble. Nous avons certaines craintes et, pour nous, les racines chrétiennes sont importantes ; or nous voyons aujourd’hui qu’à cause du multiculturalisme, l’Europe veut cacher sous le tapis ses racines, au prétexte que cela peut léser certains. Mais comme le disait notre ancien premier ministre Jozsef Antall, il ne faut pas oublier qu’en Europe, même les athées sont chrétiens, car c’est notre culture. »

Pour ce qui est de la démocratie libérale, la nôtre, elle consiste dans ses ultimes conséquences à ajouter sans cesse de pseudo-droits individuels au mépris de la loi naturelle : avortement, euthanasie, « mariage » homosexuel, changement de sexe, etc. C’est la civilisation du « J’ai le droit. » Mais elle n’est pas plus démocratique pour cela ! Orban, dans le discours que nous évoquions, l’a souligné: « A l’Ouest, c’est le libéralisme, il n’y a pas de démocratie » car en Europe occidentale, les « atteintes à la liberté d’expression et la censure sont devenues monnaie courante. » Sur l’immigration musulmane, sur l’homosexualité, entre autres, il n’y a plus de liberté d’expression, les tribunaux veillent à appliquer des lois liberticides. La démocratie est limitée ; c’est ainsi que la loi européenne interdit de rétablir la peine de mort, même si une majorité d’électeurs y est favorable. Orban entend passer outre et la restaurer …

J’avais déjà relayer une chronique d’Eric Zemmour sur le même sujet dans un article intitulé : Et si le salut venait de l’Est !

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