
Cernés de tout côté !
C’est le sentiment que l’on ressent quand on est de droite !
De quelque côté que l’on se tourne, la gauche est omniprésente et est installée aux manettes !
C’est du côté des instances judiciaires que la sensation est la plus forte ! Alors que les socialistes font des scores ridicules aux élections, ils dirigent : le Conseil constitutionnel, le Conseil d’Etat et l’Arcom !
Si l’on regarde plus loin, les cours européennes de justice (CEDH et CJUE) affichent des penchants progressistes affirmés. La Commission européenne, mondialiste, européisme et immigrationniste ne fait que renforcer ce sentiment que la gauche est partout !
Ne parlons pas des média, des associations et des syndicats majoritairement à gauche …
Il y a aussi le monde de la culture qui se complait dans un conformiste bien-pensant et qui, depuis le pogrom du 7 octobre, ne cache même plus un antisémitisme militant.
Voici un article de Causeur qui pointe ce parti-pris des artistes qui s’est déchainé, cette année, au festival d’Avignon :
Amir banni, Avignon accusateur, les artistes muets
et deux visages de la haine
Quand l’antisionisme ressemble de plus en plus à de l’antisémitisme
Quelque chose s’est brisé dans l’été culturel de 2025. Aux Francofolies de Spa, la présence du chanteur Amir est contestée. Non pour une déclaration provocatrice, une faute ou un incident. Mais pour ce qu’il est : Juif, francophone, lié à Israël [1]. Un homme qui ne renie ni ses origines, ni sa double appartenance. La raison donnée ? Pressions militantes. Réputation du festival. Climat international tendu. En d’autres termes : sa seule présence est devenue indécente.
Aucun soutien notable d’artistes ou de personnalités culturelles n’a suivi. Pas de tribune. Pas de solidarité publique. Comme si, en 2025, un chanteur juif pouvait être effacé d’une scène européenne sans que personne n’y voie un problème.
Quel théâtre !
Le 12 juillet 2025, dans un communiqué officiel, le Festival d’Avignon annonçait l’absence de toute compagnie israélienne dans sa programmation. Motif invoqué : la situation internationale et les risques de trouble à l’ordre public. Mais lors d’une conférence de presse tenue le même jour, le directeur du festival, Tiago Rodrigues, donnant des gages aux manifestations contre le « génocide » à Gaza et à la tribune de certains artistes du festival renchérit : « Alors même que le Festival d’Avignon commence, le gouvernement d’extrême droite d’Israël poursuit ses attaques contre Gaza, perpétrant des crimes de guerre, bloquant l’aide humanitaire, violant systématiquement les droits humains, causant la mort de dizaines de milliers de civils palestiniens, parmi lesquels des milliers d’enfants. Des enfants. Des enfants. Des enfants. »
Ainsi le théâtre devient tribunal. La guerre de Gaza, assimilée sans nuance au crime des crimes par certains, justifie l’exclusion de tous les artistes israéliens, quels que soient leur engagement, leur œuvre ou leur silence. Aucun débat, aucune distinction. Juste un bannissement global, moral et symbolique.
Bannissement sans appel
En employant le terme de « génocide » sans distance ni prudence, on essentialise un peuple, une culture, un État, les expulsant symboliquement du champ légitime de l’art. Car si un “génocide” est en cours, alors tout Israélien est un génocidaire potentiel. Même un chorégraphe. Même une actrice. Même un enfant. Alors on ne débat plus, on exclut. On ne discute pas : on bannit. La culture devient tribunal. Mais le plus grave n’est pas là. Il est dans le silence général qui a suivi. Aucun grand metteur en scène, aucun écrivain, aucun chanteur, aucun directeur de théâtre n’a osé contester. Pas de tribune, pas de lettre ouverte, pas même un murmure. Comme si, en 2025, le bannissement des artistes juifs ou israéliens était devenu socialement acceptable, politiquement sain, moralement indiscutable.
Ce silence des élites culturelles françaises, si promptes à dénoncer toutes les exclusions sauf celle-là, dit quelque chose d’effrayant : l’antisémitisme a changé de forme, mais pas de fonction. Car aujourd’hui, il porte deux visages :
– Celui, brutal et explicite, qui sévit dans certaines banlieues islamisées, où des Juifs sont insultés, pourchassés, parfois tués. Une haine importée, parfois religieuse, souvent tolérée, rarement dénoncée par les autorités morales de la République.
– Et celui, plus élégant mais tout aussi dangereux, des élites culturelles, universitaires et médiatiques, qui habillent leur rejet du Juif en discours sur l’antiracisme, la justice, le “colonialisme” — mais qui, au fond, ne pardonnent pas au Juif d’exister encore comme sujet collectif, comme mémoire, comme fidélité.
Ces deux visages se répondent, se nourrissent l’un l’autre. Le premier jette des pierres. Le second écrit des tribunes. Le premier hurle. Le second murmure. Mais ils désignent tous deux le même coupable. C’est dans ce double contexte, celui du rejet par le bas et du bannissement par le haut, que revient l’antisémitisme — plus froid, plus rusé, plus honteux que jamais. L’antisémitisme revient, oui. Mais il ne vient plus seulement d’en bas. Il ne vient plus seulement comme autrefois des masses incultes d’Europe de l’Est ou du Maghreb, des pogroms de village. Il vient d’en haut. Il vient d’universités, de rédactions, de plateaux télévisés, de grandes ONG, de colloques sur la justice mondiale. Il vient d’une classe dirigeante qui n’a plus d’attache, plus de sol, plus de fidélité à autre chose qu’à son propre narcissisme moral. Ce n’est plus la foule qui hurle : c’est l’élite qui murmure — avec componction, avec gravité, avec science. Un antisémitisme cultivé, diplomatique, habillé d’humanisme. Un antisémitisme de salon, mais pas moins féroce.
Le Juif n’est plus haï parce qu’il serait puissant, mais parce qu’il est inassimilable à la nouvelle religion du monde occidental : celle de la repentance généralisée et de la dissolution des identités. Il incarne, malgré lui, ce que l’époque veut abolir : une fidélité, une structure, une Loi. Dans une société qui n’a plus de pères mais des managers, plus de traditions mais des flux, plus de mémoire mais des narrations, le Juif fait tache. Il est le témoin muet d’un monde antérieur : celui de l’Histoire avec des tragédies, des appartenances, des frontières.
Et cela, les élites ne le supportent plus. Elles qui ont troqué le tragique contre l’égalitarisme compassionnel. Elles qui veulent un monde propre, sans conflit, sans verticalité — un monde lavé de la culpabilité par la dénonciation rituelle du même ennemi : Israël, le “sioniste”, le “colonialiste”, le “dominant”. Il n’est plus question de dire : “le Juif est le mal”. Il suffit de dire : “le sionisme est un apartheid”. Et de conclure que l’antiracisme impose d’être antisioniste. C’est propre, c’est logique, c’est académique. C’est l’Occident d’aujourd’hui : celui des grandes écoles, des think tanks et des ONG. Ce n’est plus la rue qui désigne le Juif : c’est Sciences-Po ! C’est le théâtre subventionné. C’est le documentaire primé à Berlin. C’est la tribune dans Libération. Ce n’est plus une haine brute : c’est une haine raisonnée, structurée, distillée dans les séminaires, les curriculums, les politiques publiques. On ne brûle plus les synagogues. On y dépêche des intellectuels pour expliquer pourquoi elles dérangent.

Des drapeaux palestiniens et libanais sont déployés devant Sciences Po, 8 octobre 2024 © HOUPLINE-RENARD/SIPA
Isoler, disqualifier
Car c’est bien là le paradoxe : ce nouvel antisémitisme est celui des élites qui se croient éclairées. Elles ne crient pas, elles enseignent. Elles n’agressent pas, elles évaluent. Elles ne jettent pas des pierres, elles rédigent des rapports. Mais leur objectif est le même : isoler, disqualifier, réduire au silence.
Et pendant que cette haine s’habille de droit international, de solidarité, de justice, les classes populaires, elles, restent à distance. Elles vivent avec les Juifs. Elles n’ont ni le temps ni les moyens de haïr abstraitement. Elles partagent les mêmes écoles, les mêmes quartiers, parfois les mêmes misères.
La fracture est là : ce ne sont pas les pauvres qui haïssent. Ce sont ceux qui croient incarner le progrès. Ce ne sont pas les exclus qui délirent sur le “lobby juif”, mais les inclus — ceux qui ont désappris la complexité du monde au profit de leur propre vertu.
Que l’antisémitisme revienne n’est pas une surprise. Mais qu’il revienne par le haut, voilà le signe de notre époque. Car une société qui se pense civilisée et produit de la haine sous couvert de justice est une société arrivée à son stade terminal : celui où l’intelligence ne pense plus, mais juge.
Il faut désormais regarder ce retour pour ce qu’il est : un symptôme, non pas d’ignorance, mais de décadence. Quand les élites trahissent la mémoire, c’est que la culture est morte. Quand elles s’en prennent au Juif, c’est qu’elles ont cessé de croire au commun. Alors des Juifs s’en vont. Silencieusement. Ils n’écrivent pas de manifestes. Ils ferment les volets. Ils fuient la lumière fausse de ceux qui parlent de paix et sèment la honte. Et ce départ, ce départ qui ne dit pas son nom, est le vrai jugement sur notre temps.
Charles Rojzman pour Causeur.




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