
Ah ! Il est beau le Nouveau monde que
nous avait promis le candidat Macron !
Macron me rappelle énormément François Mitterrand quand, candidat à la magistrature suprême, il conspuait la V ème République, accusant même le général de Gaulle, de s’en servir pour pratiquer un coup d’Etat permanent !
Une fois élu à l’Elysée, il avait endossé avec jubilation le costume de président et avait utilisé toutes les ressources de la Constitution, même les plus tordues, en se gardant bien de la réformer sérieusement !
Le Nouveau monde que Macron a institué dès 2017 est bien pire que l’Ancien qu’il dénigrait !
Il n’a rien renié des mauvaises habitudes de ses prédécesseurs qui nommaient leurs copains à des postes-clefs de la République. Les malversations de Richard Ferrand à la tête des Mutuelles du Mans ne l’ont pas empêché d’être nommé à la tête du Conseil constitutionnel.
Qui croit que Najat Vallaud-Belkacem a intégré la Cour des comptes pour ses aptitudes ?
Les nominations dans les hautes instances judiciaires sont particulièrement sensibles et l’on se rappelle comment François Hollande s’était servi du Parquet National Financier (PNF) pour tuer politiquement François Fillon.
Tout récemment, une autre nomination a fait couler beaucoup d’encre. Voici un tweet de Juan Branco qui rapporte ce nouveau scandale de la Macronie :
Charlotte Caubel vient d’être nommée par l’Elysée Procureur adjointe à Paris.
Elle dirigera une des cinq divisions du Parquet le plus puissant de France.
Elle avait été classée 16e sur 17 lorsque proposée pour devenir Procureur de Créteil.
Elle est la femme du PDG de Carrefour, intime des Macron et d’Edouard Philippe.
Elle sera moins qualifiée que ses subordonnés !
Le Parquet de Paris prend en charge les affaires les plus sensibles et politiques du pays. C’est lui qui décide, dans l’immense majorité des affaires, qui est ou non poursuivi. Lui qui décide, dans l’immense majorité des cas, si un juge d’instruction est ou non saisi.
Dans un système judiciaire où 90 % des personnes qui sont convoquées devant un Tribunal font l’objet d’une condamnation, c’est donc bien au sein du Parquet, et en particulier celui de Paris, que réside le pouvoir judiciaire, et la possibilité d’affecter la vie politique, économique et sociale du pays.
Comment justifier que ses principaux dirigeants puissent être, non des magistrats dénués de toute attache politique, mais d’anciens collaborateurs de ministres, d’hommes et femmes politiques, des intimes de grands dirigeants, promus du fait de leur proximité avec le pouvoir qu’ils sont chargés de contrôler, au nom du peuple Français ?
Comment justifier que le passage en cabinet ministériel, auprès d’un gouvernement, soit à l’origine de promotions, au détriment de magistrats de carrière à l’indépendance acérée ?
Alors même que ce sont ces êtres qui auront, demain, à décider qui, des opposants ou dirigeants, devra ou non être poursuivi, jugé, et donc, condamné ?
Comment imaginer que Madame Caubel ait à un quelconque moment le courage, le désir, la capacité, de refuser une instruction, de s’attaquer à l’un de ceux qui l’ont gouvernée, nommée, fait monter, d’ériger un rempart contre ceux qu’ils voudraient dévaster ?
Comment ne pas douter de sa compétence, après être arrivée 16e sur 17 dans le classement des candidats au Parquet de Créteil, où le gouvernement voulait originellement la nommer ?
Comment ne pas craindre un magistrat faible, déjà sans crédibilité au moment d’être nommé, et donc la proie à toutes les pressions, toutes les influences, toutes les manipulations ?
Comment faire confiance en un système qui fonctionne de cette façon ?
Juan Branco.




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