
A la suite d’une lettre envoyée par Benjamin Netanyahu qui se plaignait de la tiédeur des autorités françaises face à la montée des actes antisémites, Macron a répondu que :
« Ces accusations d’inaction
offensent la France tout entière » !
Je m’inscris en faux !
Je ne pense pas que la majorité des Français se soient senti offensés par le premier ministre israélien.
On peut d’emblée écarter les juifs de la liste des offensés ! Eux-savent bien qu’entre les juifs et la rue arabe, Macron a choisi et s’enferre dans son choix.
Ils avaient bien noté, précédemment, l’absence remarquée du chef de l’Etat dans la marche contre l’antisémitisme. Et ils ont reçu sa décision de reconnaitre l’Etat de Palestine comme un coup de poignard et une insulte à leurs otages encore retenus dans les geôles du Hamas.
Outre les Français juifs, toute la droite patriote a probablement approuvé les critiques contre l’immobilisme présidentiel dans ce domaine. Et probablement bien d’autres Français, n’ont pas rejoint la France Insoumise dans leur parti-pris contre Israël.
La France constate atterrée réveil d’un antisémitisme qu’on croyait éteint :
Il n’y a pas que Netanyahu qui ait écrit à Macron puisque l’ambassadeur américain en France, Charles Kushner, s’est aussi fendu d’une lettre en soutien à Israël.
Dans l’article suivant, The Epoch Times a interrogé un autre ambassadeur pour connaitre son opinion sur l’action de son confrère.
Extraits :
« Par sa lettre à Emmanuel Macron, l’ambassadeur Charles Kushner a défendu les idéaux occidentaux »,
Shabbos Kestenbaum, ambassadeur de PragerU
La lettre adressée par l’ambassadeur américain Charles Kushner à Emmanuel Macron a eu l’effet d’un séisme diplomatique. À Washington comme à Jérusalem, la reconnaissance par Paris d’un État palestinien, dans le sillage du 7 octobre et sur fond de flambée des actes antisémites en France, suscite l’indignation. Depuis l’autre rive de l’Atlantique, Shabbos Kestenbaum, « le visage de la campagne menée par les Républicains contre l’antisémitisme dans les universités » (New York Times), accueille favorablement l’initiative du représentant américain et s’inquiète de voir la France renoncer à défendre son identité culturelle. À ses yeux, Emmanuel Macron est une des incarnations d’un « leadership faible » qui mine progressivement l’Occident, préférant l’apaisement vis-à-vis du Hamas à Gaza et de « la rue arabe » en France, plutôt qu’une défense résolue des valeurs du monde libre. Passé des bancs progressistes aux rangs trumpistes, aujourd’hui analyste politique pour l’organisation conservatrice américaine PragerU, dont il est l’un des ambassadeurs, il estime qu’on ne peut plus prétendre combattre l’antisémitisme sans remettre en cause une politique migratoire issue de sociétés étrangères à nos valeurs démocratiques.
Epoch Times : La lettre adressée par Charles Kushner à Emmanuel Macron a été dénoncée par le ministère des Affaires étrangères comme une ingérence dans les affaires intérieures françaises. Pour vous, cette initiative de l’ambassadeur des États-Unis était-elle déplacée ou justifiée ?
Shabbos Kestenbaum : Le rôle d’un ambassadeur américain est de préserver et défendre les intérêts des États-Unis. Or, l’un des fondements de notre nation, c’est la liberté. Qu’il s’agisse de la liberté religieuse, pratiquer sa foi sans ingérence de l’État ni crainte de discrimination, ou de la liberté d’expression, aujourd’hui fragilisée en Europe : ces droits sont au cœur de notre identité.
À mes yeux, par sa lettre à Emmanuel Macron, l’ambassadeur Charles Kushner, que je connais, a défendu à la fois les idéaux occidentaux et, ce faisant, les intérêts américains. Et quel constat accablant sur l’état de la liberté en France : qu’un ambassadeur des États-Unis en vienne à plaider en faveur de citoyens français juifs, simplement parce que leur gouvernement ne met pas en œuvre les mesures nécessaires pour assurer leur sécurité. Car la sécurité est la condition première des libertés.
Dans son courrier à Emmanuel Macron, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu s’est dit lui aussi « préoccupé par la montée alarmante de l’antisémitisme en France et par le manque d’actions décisives » du gouvernement français. Ces accusations d’inaction « offensent la France tout entière », lui a rétorqué dans une lettre le président français, qui a ajouté : « Ce serait une faute d’expliquer, voire de justifier, l’antisémitisme en France par les décisions que j’ai pu prendre ». Outre-Atlantique, quel regard porte-t-on sur l’efficacité de la politique d’Emmanuel Macron en matière de lutte contre l’antisémitisme ?
Les politiciens peuvent travestir la réalité par leurs discours, mais les chiffres, eux, ne mentent pas. Chacun sait que l’antisémitisme en France connaît une explosion inquiétante : près de 1 600 actes ont été recensés rien qu’en 2024, selon le Conseil représentatif des institutions juives de France.
Ces données révèlent l’échec d’un président dont la politique a contribué à créer un environnement dangereux non seulement pour les Juifs en France, mais aussi pour tous les Français attachés aux valeurs occidentales : car Emmanuel Macron défend avec constance cette politique radicale d’immigration islamique dont les effets sont dévastateurs pour les sociétés occidentales.
Ce gouvernement est donc loin de faire le nécessaire pour enrayer la montée de l’antisémitisme.
Vous considérez donc qu’il est difficile d’affirmer de bonne foi que l’on lutte sérieusement contre l’antisémitisme sans réviser, en même temps, la politique migratoire menée actuellement en Europe occidentale.
Le lien entre immigration et antisémitisme ne peut être nié. Chacun peut constater que les attaques et l’atmosphère d’hostilité non seulement contre les Juifs en France mais aussi contre les communautés juives en Europe, et même contre les chrétiens, découle en bonne partie de ce flot incontrôlé et insoutenable d’individus venus de pays islamiques qui ne partagent pas les valeurs de l’Occident.
À ce titre, il est stupéfiant de voir la France, jadis fière de son héritage de laïcité et d’assimilation, en être venue à accepter, à normaliser et parfois même à célébrer l’émergence d’une contre-culture portée par des masses de jeunes musulmans installés sur son sol, qui ne se considèrent pas comme français, ne s’identifient pas à l’histoire nationale française et se réclament même, pour beaucoup, de la charia.
Et c’est dans ce contexte qu’Emmanuel Macron s’emploie à jouer les acteurs géopolitiques au Moyen-Orient, alors même que son propre peuple est exposé, chez lui, à cette menace intérieure d’une extrême gravité. Sans doute instrumentalise-t-il Israël comme un levier politique, pour masquer ses propres échecs et détourner l’attention des failles manifestes de sa politique intérieure.
Emmanuel Macron est régulièrement accusé de manifester une vive sensibilité au sort des Palestiniens, mais de se montrer bien plus « discret » lorsqu’il s’agit des persécutions contre les chrétiens au Moyen-Orient, souvent contraints au choix de l’exil ou de la « dhimmitude ». Comment analysez-vous ce contraste ?
C’est une posture qui me semble révélatrice d’un état d’esprit. D’ailleurs, le seul endroit au Moyen-Orient où les chrétiens connaissent la prospérité, la croissance et une véritable liberté religieuse, c’est, bien sûr, en Israël. La France, compte tenu de son héritage chrétien, devrait y être sensible, ou du moins, on serait en droit de s’y attendre.
Mais Emmanuel Macron, lui, semble préférer céder, pour ne pas dire se soumettre, à une base électorale extrémiste en pleine expansion, qui ne considère nullement la liberté religieuse comme une richesse.
Comme l’a d’ailleurs souligné le Premier ministre israélien, la politique de Macron n’a rien de diplomatique : c’est une politique d’apaisement. Apaisement vis-à-vis du Hamas, à Gaza, mais aussi vis-à-vis de cette frange radicale de la population en France qui rêve de voir les nations occidentales se transformer à l’image de la Syrie, de l’Irak, voire de l’Iran.
Quelle a été votre réaction lorsqu’Emmanuel Macron a annoncé sa décision de reconnaître un État palestinien ?
Si je voulais être sarcastique, je dirais qu’il existe déjà un État palestinien : il s’appelle la France, tant votre pays est aujourd’hui submergé par les islamistes. Encore une fois, Macron ferait donc mieux de se concentrer sur ces problèmes intérieurs qui s’aggravent visiblement chaque jour, plutôt que de s’aventurer dans des dossiers qu’il ne maîtrise guère.
La Palestine, ce n’est pas Beetlejuice : ce n’est pas en invoquant trois fois son nom qu’elle apparaît comme par enchantement. Dans sa lettre, le président français ne précise même pas les frontières de ce prétendu État, ni même les conditions nécessaires à son existence.
Au bout du compte, son annonce revient surtout à récompenser le Hamas pour les atrocités commises le 7 octobre. Ce n’est pas un hasard si ces terroristes palestiniens s’en sont aussitôt réjouis.
Le message envoyé est, à cet égard, glaçant : massacrez 1 200 civils, violez des femmes, enlevez des bébés, et vous obtiendrez un État. Autrement dit, cela revient à récompenser la barbarie. Un tel signal ne peut qu’encourager les groupes islamistes, que ce soit au Moyen-Orient ou en France : grâce à Emmanuel Macron, ils savent désormais que la violence peut payer.
Selon des documents que l’armée israélienne affirme avoir saisis à Gaza, une rencontre aurait eu lieu à l’automne 2020 au Qatar entre des représentants du Hamas et les services de renseignement français, avec l’aval d’Emmanuel Macron. Le numéro trois du renseignement français y aurait déclaré que « la France est historiquement proche du combat palestinien », critiqué la politique américaine dans la région et exprimé la volonté de dialoguer à la fois avec l’Autorité palestinienne et le Hamas, sans réagir lorsque ce dernier aurait affirmé vouloir poursuivre le combat jusqu’à « la défaite de l’entité sioniste ». Le Quai d’Orsay a aussitôt démenti, dénonçant des « accusations infondées » destinées à discréditer la diplomatie française. À l’inverse, l’ambassadeur d’Israël en France a affirmé à Epoch Times que « ces documents constituent une réalité factuelle ». Quelle lecture faites-vous de cette controverse ?
Le secrétaire d’État Marco Rubio a été très clair : lorsqu’Emmanuel Macron a décidé unilatéralement de reconnaître l’État de Palestine, les négociations avec le Hamas sur la libération des otages et un cessez-le-feu se sont brutalement effondrées. Le Hamas a compris qu’il avait remporté une victoire. En réalité, cela a donc rendu plus difficile l’obtention d’un accord et d’une paix…
C’est choquant, mais pas surprenant. Le leadership faible que nous constatons dans de nombreux pays occidentaux trouve une parfaite incarnation en Emmanuel Macron.
Et les dirigeants faibles, comme ceux du Royaume-Uni ou du Canada, finissent souvent par se retrouver. Dès lors, penser que Macron aurait cautionné une rencontre où des responsables français auraient traité le Hamas comme une représentation politique légitime du peuple palestinien paraîtrait logique, au vu de son passif désastreux en matière de politique intérieure comme étrangère.
Lire la suite de l’interview dans l’article original.
Etienne Fauchaire pour The Epoch Times.




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