Nous ne connaissions pas notre bonheur quand nous vivions sous le quinquennat de François Hollande !
Non, je n’ai pas viré ma cutie !
Mais force est de constater qu’en comparaison des deux calamiteux mandats de Macron, celui de son prédécesseur, surnommé Normal 1er, reprend certaines couleurs !
Sans parler de la faillite économique du Mozart de la finance, c’est dans le domaine des libertés que Hollande surclasse un Macron qui n’a eu de cesse de les fouler aux pieds méthodiquement !
Mais il faudra associer les grands médias à cette terrible régression des libertés individuelles que nous vivons depuis huit années.
Que ce soit, dans la crise du covid où les médias ont complaisamment relayé la propagande du pouvoir, ou dans la guerre en Ukraine où ils ont affiché un parti-pris pro-Ukraine et surtout anti-Poutine hallucinant, les médias ont gravement failli à leur de voir d’informer.
C’est ce dernier sujet de la guerre en Ukraine qu’a traité Régis de Castelnau dans cet article extrait de son Regis’s Substack :
Ukraine, face à la défaite qui s’annonce,
la propagande entre mensonges et bêtise.
« Poutine n’est qu’un gamin capricieux », voilà donc l’explication du conflit en Ukraine que désormais, on nous sert pour tenter de commencer à gérer la défaite militaire et politique qui se profile pour l’Occident.
Chacun à son poste !
Chacun est à son poste. Sur les réseaux on a les bricolos, aux CV désertiques mais spécialistes autoproclamés, on se demande bien de quoi. Qui vous affirment que pas du tout, Prokorsk n’est pas encerclé. Que sous les coups des drones ukrainiens l’industrie pétrolière russe est à genoux avec des queues de 1000 km devant les stations-service. Qu’avec les tomahawks (?) ça va pas s’arranger. Que l’armée russe a perdu au minimum 10 millions d’hommes. L’un de ces « spécialistes » n’hésitant pas à nous expliquer qu’il a eu un pote de l’armée ukrainienne au téléphone et que celui-ci lui a dit qu’il tuait 200 Russes par jour, sans une égratignure pour lui. Si c’est pas une preuve ça ! Dans cette catégorie des guignols, on n’hésitera pas à ranger le ministre des Affaires étrangères de la République française qui, complètement halluciné, nous annonce l’effondrement politique, économique, militaire imminent de la Russie.
Sur les chaînes d’info la cohorte habituelle des tapins continue à radoter ses inepties, en s’efforçant d’y ajouter un maximum de confusion pour tenter de masquer le désastre qui s’annonce. Malgré ces inflexions, force est de constater que la constance dans la désinformation est assortie désormais d’une forme de désenchantement.
Mais on voit désormais monter au front de la guerre de communication des gens ayant une certaine crédibilité médiatique. Un mélange de véritables spécialistes et d’imposteurs dont le vernis est parfois difficile à craqueler. Face à l’inéluctable, ils remplissent une mission particulière. Avec eux, pas de puces de machine à laver, pas d’assaut avec des pelles, pas de chars russes en plastique envoyé au combat, là c’est du sérieux. Donc ils sont chargés de vendre un récit concernant l’origine du conflit et les suites prévisibles de la défaite occidentale en Ukraine. La question de la responsabilité de cette guerre fait l’objet y compris en Occident d’un débat furieux depuis l’origine.
Les réalistes, parmi lesquels on pourrait placer Donald Trump, considèrent que ce conflit est le fruit d’une provocation occidentale ayant poussé la Russie à bout. Élargissement de l’OTAN et coup d’État américain du Maïdan, accompagné de la guerre civile infligée aux russophones de l’Est ukrainien, tous ces éléments ayant abouti à l’intervention russe. Dont l’objectif premier était d’imposer à l’Ukraine un certain nombre de contraintes permettant d’assurer sa neutralité. Au passage on notera que cet objectif était atteint sans perte territoriale avec « le Traité d’Istanbul » accepté par Kiev dans un premier temps.
De l’autre côté les tenants de la thèse portée par Joe Biden le prédécesseur de Donald Trump qualifiant le conflit de : « agression militaire non provoquée de l’Ukraine par la Russie ». Position des pays occidentaux, qui ont proposé au régime de Kiev de jouer le rôle du proxy militaire pour lancer contre la Russie une guerre globale visant à son effondrement économique, à y provoquer un changement politique, pour aboutir ensuite à son démantèlement en tant qu’État unitaire. C’est ce qui explique l’intervention de Boris Johnson alors premier ministre de Grande-Bretagne pour empêcher l’application du « Traité d’Istanbul ». Le fait que cet infect personnage ait été corrompu pour le faire, n’empêche pas la réalité de cette motivation.
Caramba, encore raté !
On sait ce qu’il est advenu des prévisions de Bruno Lemaire, de l’inutilité du soutien financier et militaire d’une quarantaine de pays occidentaux, de l’ampleur de la tragédie imposée à l’Ukraine, mais le réel s’impose. La Russie est solide. Devenue la première puissance militaire du monde, elle est alliée avec la première puissance économique, et la planète constate le tournant historique que constitue la sortie de l’Histoire de « l’Occident collectif ».
Joli bilan que les dirigeants occidentaux vont devoir assumer, et cela ne pourra pas se réaliser grâce a ces rodomontades militaires ineptes, dont les dirigeants européens, Macron en tête, se sont faits une spécialité.
Alors, pour tous ces incapables et pour certains criminels comme Boris Johnson, il devient difficile d’assumer la contradiction qui les amène à affirmer que la Russie s’effondre mais qu’elle va nous envahir. Demain matin, nous dit d’ailleurs le chef d’état-major de l’Armée de terre descendues en treillis sur un plateau pour l’occasion. Plus personne ne peut donc soutenir que la Russie va s’effondrer. Alors pour justifier leur maintien au pouvoir, la mise en place de régimes autoritaires, la soumission ruineuse au maître américain, il faut prétendre aujourd’hui qu’il ne s’agit là que d’une posture défensive. De nos « démocraties », de nos « valeurs », voire de notre « civilisation »… Le problème étant qu’il faut quand même expliquer pourquoi la Russie veut nous envahir et pourquoi il est indispensable de conserver notre président 11 % à la tête de l’État.
Parmi ceux qui s’y collent on ne retiendra que deux petits exemples assez significatifs des volontaires qui se chargent monter front de la communication et de la propagande. L’un d’entre eux correspond au profil de l’expert en tout habitué des plateaux et dont on se demande d’où sort sa compétence. Et l’autre est un véritable diplomate professionnel pratiquant habituellement la nuance, mais qui l’abandonne au profit d’un récit mensonger.
Vladimir Vladimirovitch Poutine est un gamin capricieux et obtus
Darius Rochebin affichant comme d’habitude cet air niais qui lui est propre, a décidé d’inviter Alain Bauer, dont on se demande ce qu’il fout là. Pour lui demander pourquoi la Russie n’accepte pas le cessez-le-feu exigé par la fameuse « coalition des chihuahuas ». Alors Bauer, ancien chef franc-maçon, autoproclamé criminologue, charlatan à la probité notoirement approximative, vient nous expliquer que Vladimir Poutine n’est rien qu’un enfant capricieux. Dans une séquence absolument grotesque il affirme que le président russe poursuit la guerre pour récupérer le petit bout d’une ville du Donbass qui n’a aucun intérêt. Épicétou, un caprice. Un gamin, ce Poutine. Mais dangereux gamin. Par ce qu’ensuite Bauer nous explique qu’après Donetsk, il va vouloir récupérer Kaliningrad. Incroyable ce Poutine ! Il veut récupérer quelque chose qui appartient déjà à la Russie. Avant, ça s’appelait Kœnigsberg et c’est revenu aux russes après la deuxième guerre mondiale.
Bauer s’arrête là, mais on imagine qu’il aurait pu continuer sur cette voie royale :
vous vous rendez compte ce gamin capricieux de Poutine il va bientôt exiger que Moscou et Saint-Pétersbourg soient aussi en Russie. Où s’arrêtera-t-il !
Et naturellement Rochebin en bon journaliste, bardé de son ignorance crasse, ne pipe pas un mot devant cette énormité.
Gérard Araud, c’est différent. Ancien ambassadeur de France, et quoique occidentaliste indécrottable, il lui arrive d’être critique et de ne pas relayer systématiquement la propagande du système. C’est pour cela qu’il est toujours intéressant de l’écouter. Mais le voilà qui patrouille sur les réseaux pour y apporter la bonne parole et nous servir la sentence suivante.
Alors comme ça, la ligne rouge fixée par la Russie d’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN n’est qu’un prétexte bidon ? Désolé Excellence, mais vous vous foutez du monde. Au moment de la réunification allemande, les États-Unis s’étaient engagés à ne pas étendre l’OTAN vers l’est c’est-à-dire aux pays de l’ancienne Union soviétique et ceux de l’ancien glacis. Ça c’est pour le contexte. Mais de déclarations officielles des présidents américains (George w Bush, Joe Biden) en communiqués multiples tout aussi officiels de l’OTAN, en déclarations des dirigeants occidentaux selon lesquels « la Russie n’avait pas son mot à dire », en déclarations des dirigeants ukrainiens post Maïdan, c’est une véritable litanie de prises de position officielles qui établissent que la décision occidentale était prise. Ce fut d’ailleurs une des raisons du coup d’État organisé par la CIA en en Ukraine. L’exemple le plus amusant pour caractériser le mensonge de Monsieur Araud est « l’accord entre la France et l’Ukraine » qui, pourquoi se gêner, commence par les termes : « L’accord, d’une durée de 10 ans, est valable tant que l’Ukraine n’aura pas rejoint l’OTAN » (!!!). Cet accord est destiné à créer immédiatement des obligations entre l’Ukraine et la France du type de celles qui existent au sein de l’OTAN. Et ce sans attendre l’adhésion ! Dites-nous excellence, vous arrive-t-il de prendre connaissance des textes officiels du gouvernement dont vous dépendez ?
Alors si l’on comprend bien, pour l’un Poutine fait la guerre en Ukraine parce qu’il veut récupérer un petit quartier d’une ville sans intérêt et conquérir un territoire qui lui appartient déjà. Et pour l’autre, c’est pour s’opposer à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, alors qu’il n’en a jamais été question et qu’en vrai en Occident tout le monde s’en fout. En février 2022, on nous a expliqué que le président russe était un satrape oriental qui mangeait des petits-enfants. Désormais qu’il fait la guerre sans raison ou pour assouvir ses caprices.
Impressionnant de constater comment vouloir servilement relayer la propagande du système, implique nécessairement de prendre ses auditeurs pour des imbéciles.
Régis de Castelnau dans Regis’s Substack.




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