Deux hommes politiques furent les responsables de la déliquescence de la droite dite de gouvernement que l’on observe actuellement : Jacques Chirac et Alain Juppé.
En 1993, ils signèrent l’arrêt de mort programmé de la droite en décidant la fusion entre le Rassemblement pour la République (RPR) et les centriste de l’UDF.
Depuis, la droite n’a cessé de se dissoudre dans le ventre mou du centrisme. Dernier épisode de cette dissolution, la trahison de certains membres de l’UMP partis rejoindre Macron (Le Maire, Darmanin, etc …) et pire l’entrée des LR dans ce sinistre socle commun qui va achever la droite, emportée dans la chute du macronisme.
Le refus de toute alliance avec le Rassemblement national initié par Chirac et Juppé n’a cessé d’insupporter les électeurs de droite partis, qui vers le RN, qui vers Reconquête !
Alors que 73 % des électeurs de LR sont favorables à une union des droites, les dirigeants de LR s’entête à la rejeter.
L’avenir est tracé : cette droite va – doit – disparaitre pour que les électeurs imposent l’union des patriotes sinon celle des droites.
Voici un article de la Lettre patriote qui dénonce l’attitude suicidaire des responsables de LR :
Les Républicains face au vide :
l’union des droites ou l’éternelle soumission au centre ?
À force de refuser de choisir, on finit par disparaître. C’est exactement la pente que dévalent Les Républicains, emmenés par un Bruno Retailleau qui tente de donner le change, la main sur le cœur, tout en regardant en permanence par-dessus son épaule pour s’assurer que personne ne l’accuse d’être trop proche du Rassemblement national. L’histoire se répète : à droite, on tremble toujours davantage devant les anathèmes de la gauche que devant les attentes de ses propres électeurs.
La scène est connue : LR organise sa « reconstruction », déroule son « tour de France », répète qu’il faut rebâtir une droite indépendante – indépendante de quoi ? De qui ? – et se retrouve rattrapé par la même question que depuis vingt ans : l’union avec le centre, ou l’union des droites ? En clair : la survie politique ou la dissolution définitive.
Car derrière les grands discours sur la « ligne autonome », chacun voit bien la réalité. Lorsqu’à une législative partielle, Bruno Retailleau appelle à battre la gauche et qu’un candidat proche de Ciotti – allié de Marine Le Pen – l’emporte, les cris d’orfraie pleuvent aussitôt. On connaît les répliques par cœur : « fusion avec l’extrême droite », « ligne rouge », « menace fasciste ». Le centre macroniste et la gauche jouent leur partition ; LR, comme d’habitude, court se justifier.
Le plus frappant ? Les coups ne viennent même plus seulement de l’extérieur. Xavier Bertrand, Jean-François Copé et quelques autres ressassent la vieille règle :
jamais d’alliance avec l’extrême droite.
Comme si la droite française n’avait pas déjà passé deux décennies à obéir à ce dogme, au prix de son électorat, de son influence et de son identité. Et comme si suivre le centre mou depuis Jacques Chirac avait produit autre chose que l’effacement progressif du parti.
Michel Barnier, toujours sobre, tente de sauver les meubles : pas d’ambiguïté, répète-t-il. Mais à force d’être « très clair » sur tout sauf sur ce que les électeurs de droite attendent réellement, LR regarde son camp migrer ailleurs : vers le RN, vers Reconquête, vers l’abstention. Tout le monde le sait depuis longtemps, mais personne ne l’assume publiquement.
Retailleau lui-même, dans un réflexe digne des années Mitterrand, prévient qu’il ne faut pas tomber dans le piège de « l’union des droites », qui serait une intoxication orchestrée jadis pour faire honte à la droite. C’est oublier que l’union des droites est surtout un serpent de mer qu’on ressort dès qu’il s’agit de rappeler que la droite française a pris l’habitude de s’interdire elle-même la victoire.
Pendant ce temps, les électeurs attendent autre chose que des débats scolastiques sur « l’extrême droite » : ils attendent qu’un parti parle de sécurité, d’immigration, d’autorité, de dignité nationale, bref de ce qui devrait être le cœur de la droite. Les LR le savent. Ils se souviennent, vaguement, que leur électorat s’est senti abandonné. Mais ils s’interdisent toujours d’aller au bout de la logique.
On en arrive donc à ces situations absurdes : voter une résolution du RN à l’Assemblée est toléré, mais soutenir une motion de censure portée par un groupe proche du RN au Parlement européen devient suspect. Les lignes rouges bougent au gré des circonstances, sans cohérence. Les électeurs, eux, ne s’y retrouvent plus.
La vérité, c’est que la droite française n’a plus de colonne vertébrale.
Elle n’ose ni rompre avec le centre, ni s’assumer comme une vraie droite. Elle promet une « alternative » mais refuse de regarder les chiffres : un parti tombé à des scores microscopiques continue d’agir comme s’il pesait 30 %.
Alors les ténors LR répètent qu’il faut « barrer la route à Mélenchon ». Heureuse découverte. Mais faire barrage n’est pas un projet de société. Et refuser l’union des droites n’est pas un programme.
Les Républicains veulent encore croire qu’ils redeviendront la force centrale de la vie politique française. Mais rien n’indique qu’on puisse reconstruire quoi que ce soit en faisant semblant que la réalité n’existe pas.
La droite française ne manque pas d’électeurs. Elle manque d’une ligne.
Et surtout d’un courage : celui de choisir entre l’éternelle soumission au centre ou la reconstruction d’un bloc cohérent à droite.
À défaut, LR continuera d’incarner ce qu’il incarne aujourd’hui : un parti qui parle de tout, sauf de ce que son électorat attend. Et qui s’étonne ensuite de disparaître un peu plus à chaque scrutin.
Julien Michel pour la Lettre patriote.




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