
Au village, sans prétention
J’ai mauvaise réputation
Qu’je me démène ou que je reste coi
Je passe pour un je-ne-sais-quoi
Je ne fais pourtant de tort à personne
En suivant mon chemin de petit bonhomme
Mais les braves gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux
Non, les braves gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux
Ces paroles de la célèbre chanson de Georges Brassens s’appliquent parfaitement à tous ces intellectuels qui ont osé promouvoir les idées souverainistes et identitaires et qui l’ont payé très cher, souvent par leur mise au banc de la société, une vraie mort sociale.
Jean-Yves Le Gallou en est un exemple comme le raconte cet article de Gabrielle Cluzel paru sur Boulevard Voltaire :
« La grande faiblesse de la droite, c’est le lâchage »
Jean-Yves Le Gallou est énarque, ancien haut fonctionnaire, ancien député européen, ancien conseiller régional d’Île-de-France, président de Polémia, cofondateur de l’Institut Iliade, essayiste, animateur de l’émission i-média sur TV Libertés, alpiniste, père de famille et même grand-père, ce qui l’inscrit dans le temps long. Il vient de publier Mémoires identitaires, chez Via Romana. Fruit de la méritocratie à la française, le très brillant Jean-Yves Le Gallou aurait pu rester tranquillement avec les « braves gens » de Georges Brassens, ceux qui ne veulent pas qu’on suive une autre route qu’eux. Il a du reste commencé dans la droite dite de gouvernement. Pourquoi, comme le lui demande son fils, mentionné à la toute fin, « cette démarche quasi-sacrificielle vers toujours plus de radicalité » ?
Le livre de celui qui garde une grande admiration pour Jean-Marie Le Pen tout en ayant participé à la dissidence Mégret et à l’aventure Zemmour est sous-titré 1968-2025, les dessous du grand basculement. Un grand basculement contre lequel ont tenté de mettre en garde inlassablement nombre de Cassandre dont il faisait partie. Mais comme tous ceux coupables d’avoir eu raison trop tôt, elles ont été frappées de mort sociale. C’est aussi leur histoire qu’il raconte, avec l’envers du décor, sans faux-semblant ni aigreur, pour que les jeunes générations sachent et pour que leurs adversaires n’aient pas le monopole du récit.




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