Argenteuil : haine ordinaire au marché …

Publié par le 10 Mai, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Argenteuil : haine ordinaire au marché …

Je relaye souvent, dans notre blog, les billets de femmes musulmanes bien intégrées qui se battent pour l’assimilation et contre le communautarisme.

Leur parole porte plus, à mon sens, et apporte une condamnation sans appel de la complaisance d’une partie de la gauche avec l’islam, voire l’islamisme.

Aujourd’hui, c’est un véritable témoignage paru ce matin sur Causeur.fr que je vous propose. Celui de Myriam Ibn Arabi, professeur dans un lycée de banlieue, qui raconte sa visite au marché Héloïse d’Argenteuil où elle a été témoin de propagande antisémite faite au grand jour sur un stand du marché.

Au marché d’Argenteuil, la haine des « sionistes » a pignon sur rue

« Le procès injuste et délirant d’antisémitisme fait aux citoyens français de confession musulmane et à l’islam de France à travers cette tribune présente le risque patent de dresser les communautés religieuses entre elles », a écrit le recteur de la mosquée de Paris Dalil Boubakeur, pour répondre au manifeste des 300 contre l’antisémitisme publié dans Le Parisien.

Il me semble que face aux débats stériles, et aux discours de déni, il convient d’opposer des faits. Rien de tel que la réalité, pour nourrir avec pertinence le débat public. Et c’est bien un fait que je m’apprête à relater ici.

Il est beau mon burkini, il est beau

Nous sommes le dimanche 6 mai, et il est 12h20, à Argenteuil, commune la plus peuplée du Val d’Oise (110 000 habitants). Je viens de rentrer du marché Héloïse qui se situe dans le centre-ville, mais où il n’y a aucune mixité ethnique, sociale ou culturelle. La majorité des personnes qui sont en train de faire leurs courses ici, sont comme moi issues de l’immigration maghrébine. La moitié des femmes au moins est voilée, et le vendeur de maillots de bains, ne tarit pas d’éloges au sujet du burkini dont il fait la promotion sous mes yeux.

A l’entrée du marché, je suis passée devant un stand avec des gadgets à vendre aux couleurs du drapeau palestinien. T- shirts, mugs, stylos, tous portant le slogan « Free Palestine ».

L’orateur crache un discours de haine absolument insupportable à l’égard d’Israël. « Tueurs d’enfants ! Les sionistes chassent les gens de leurs propres terres ! Israël assassin ! Israël terroriste ! Aidez-nous à sauver les enfants palestiniens de l’entité sioniste ! » Sa voix était emplie de colère, le ton martial et l’antisémitisme sortant de chaque pore de sa peau. Il était rouge, le visage dégoulinant de sueur, exalté. Cet appel à la haine ne dérangeait apparemment personne. Le stand attirait même des clients.

« Nous ne sommes pas antisémites, Madame ! »

Mon sang n’a fait qu’un tour. Je suis allée voir les personnes qui tenaient ce stand, et j’ai crié pour tenter de recouvrir la voix du prêcheur : « Nos enfants tuent des Juifs en France ! Vous êtes moralement responsables de ces meurtres ! Cessez d’inciter les gamins à la haine ! »

La rage avait mis des larmes dans ma voix. Une femme derrière le stand, chargée de vendre les t-shirts de cette association, me dit : « Nous ne sommes pas antisémites, Madame ! » Celui qui distribuait des tracts a tenté l’apaisement, calmement il s’est approché de moi et m’a dit à voix basse: « Est-ce qu’on peut discuter des enfants tués par les Israéliens ? »

J’ai fait un véritable scandale. Des passants interloqués, se retournaient, ne comprenaient pas tout à fait ce qui se passait. J’étais si fébrile que j’avoue avoir fini par proférer des insultes en arabe. J’ai lancé des malédictions également en arabe vers ces faiseurs de haine: « na’alatou allah ‘alikoum almoujrimin ! Rabbi inezzel ‘alikoum lghadab dial denya ou din ! » (que Dieu vous maudisse bande de criminels ! Qu’Il abatte sur vous son mécontentement jusqu’au jour du jugement dernier !)  Je n’ai pas su dialoguer, essayer de convaincre et c’est un échec pour moi, que d’avoir cédé à l’indignation.

Touche pas à mon élève !

Professeur dans un lycée difficile de la banlieue parisienne, je n’ai comme circonstance atténuante que mon souci constant de protéger la jeunesse de notre pays, des idéologies de haine. Mon métier est un sacerdoce, ma mission noble et mon devoir républicain sacré. En trois mots : je suis passionnée. Touche pas à mon élève !

J’ai été seule à cet instant, devant le stand de cette association. Je me suis sentie bien seule dans un marché bondé.

Personne n’était dérangé par ce discours antisémite débridé. C’est une chanson douce à laquelle trop de concitoyens sont habitués. Et il est possible que M. Boubakeur lui-même y soit trop habitué, ou encore ignorant de la réalité du terrain. Ils en sont arrivés à un stade où ils ne comprennent même pas où est le problème.

Il est temps que la France déclare la lutte contre l’antisémitisme grande cause nationale.

Myriam Ibn Arabi pour Causeur.fr

Un témoignage glaçant !

On imagine bien les dégâts que doit faire toute cette propagande sans contradiction auprès de la jeunesse de ces quartiers. On commence à voir se dessiner le futur paysage sociologique de la France avec des zones totalement islamisées et d’autres qui se barricaderont pour sauvegarder leur identité. Un paysage qui appelle tôt ou tard à la guerre civile …

Quelques unes des femmes qui se battent contre les dérives de l’islam :

De gauche à droite : Sonia Mabrouk, Leïla Slimani, Lydia Guirous et Jeannette Bougrab

 

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