L’environnement comme insupportable diversion
Il y a longtemps qu’il est tombé de son Olympe. Tombé des sommets, il vise maintenant les abysses. Le voilà désormais en sauveur des océans, tel un Neptune mondialiste.
Il se rêve en Aquaman des mers, affrontant le méchant roi de l’Atlantide – ou plutôt de l’Atlantique –, Donald Trump.
Le président français veut en fait sauver tout le monde : l’Ukraine, Gaza, les océans.
Mais la seule chose qui ne semble pas l’intéresser, c’est de sauver les Français eux-mêmes, coupables à ses yeux de ne penser qu’à leur petite sécurité « égoïste ».
Mais à force de scruter les abysses, ce sont eux qui ont fini par l’attirer vers le fond … Car il a touché le fond.
Dans un entretien à la presse régionale avant le sommet de l’ONU sur les océans, Emmanuel Macron a dénoncé ceux qui, selon lui :
préfèrent, pendant ce temps-là, brainwasher (laver le cerveau) sur l’invasion du pays et les derniers faits divers.
Chirac, en son temps, avait déclaré :
La planète brûle et on regarde ailleurs.
Une sortie inutile, comme sa présidence, mais qui avait malgré tout une certaine tenue.
Ceux qui dénoncent les conséquences sécuritaires de l’immigration incontrôlée, et qui parlent d’invasion, seraient, selon Macron, coupables de détourner l’attention des Français de l’essentiel à des fins politiciennes.
Et cet « essentiel », ce serait l’environnement, que seul le multilatéralisme et l’empilement de normes permettraient de sauver.
En réalité, c’est bien Macron qui instrumentalise l’écologie pour masquer l’échec de sa présidence.
La vraie submersion à éviter est migratoire
Les réactions ont été indignées, notamment à droite, où l’on s’est senti particulièrement visé. C’est parfaitement souligné sur Europe 1 :
Pour nombre de responsables politiques, c’est une manière de minimiser des drames bien réels.
L’une des premières à réagir, Sarah Knafo, députée européenne de Reconquête, écrit :
Il y a des parents qui enterrent leur fils de 17 ans. Et un président qui appelle ça « brainwasher sur un fait divers ». Qu’il ose leur dire en face !
Marine Le Pen dénonce, de son côté, un « détachement indécent » et un président « enfermé dans le déni ».
Ce qui indigne, au-delà des mots, c’est ce qu’ils révèlent : un fossé abyssal entre un président obsédé par sa communication climatique et une population qui exige des réponses concrètes face à une insécurité galopante.
On comprend alors : que vaut la fin de la France aux yeux d’un président qui se croit chargé de prévenir la fin du monde ?
Mais il est surtout Bruce, l’impuissant.
Car il n’aura aucun effet, sinon de manche, sur la sauvegarde des océans, pas plus qu’il n’en a sur l’avenir de son propre pays. On ne lui demande pas d’arrêter la mer, ni la submersion des côtes, mais d’arrêter les submersions intérieures : celles de la nation et de sa culture.
Il n’y a pas que des submersions aquatiques dans la fin des civilisations, d’Atlantide à Ys ; il y a aussi les submersions démographiques.
Macron veut sauver 70 % de la planète alors qu’il est incapable d’empêcher les saccages des Champs-Élysées.
Il prétend éviter le déluge après lui, pour le monde et pour la France. Mais Neptune a déjà perdu son trident, comme Jupiter avait perdu sa foudre.
Pierre Boisguilbert pour Polemia.
Image d’illustration réalisée par IA.
La planète sera toujours là, mais la France aura disparu! Ce ne sera qu’un simple faits divers!