#BalanceTonRiche

Publié par le 29 Oct, 2017 dans Blog | 0 commentaire

#BalanceTonRiche

F. Hollande avait déclaré ne pas aimer les riches !

Mais je crois malheureusement que ce sentiment est partagé par une majorité de nos compatriotes. Ils se considèrent toujours comme plus pauvres que d’autres, en oubliant qu’ils sont plus aisés que beaucoup !

Je suis persuadé – pour en avoir détecté de vrais spécimens dans mon entourage – que le vote à gauche est en grande part motivé par l’envie et la jalousie.

Il n’y a qu’à constater que deux tiers des Français sont opposés à la suppression de l’ISF, l’impôt idéologique par essence. Un impôt de pure stigmatisation des riches.

A noter la condamnation quasi unanime d’Emmanuel Macron quand il avait déclaré :

« Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires. »

typique de cette détestation des riches dans notre pays !

Dans ce cadre, je vous propose ce matin l’édito de Guillaume  Roquette publié dans le Figaro Magazine du week-end :

Notre société de défiance est telle que d’ici peu les gauchistes vont faire en sorte que chacun puisse dénoncer sur les réseaux sociaux les Français aisés qu’il connaît.

Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a répété qu’il voulait voir la France renouer avec une société de confiance. Belle ambition ! Agréable résolution ! Nécessaire détermination !

Guillaume Roquette

Chaque année, l’enquête sociétale menée par le Cevipof de Sciences Po, publiée en janvier, montre à quel point les Français ont perdu confiance, dans les institutions, dans la politique et même dans leurs propres supérieurs hiérarchiques. Il y a un peu plus d’une vingtaine d’années, Alain Peyrefitte avait démontré combien cette situation constituait la racine du mal français.

« La société de défiance, écrivait-il, est une société frileuse, où la vie commune est un jeu à somme nulle, voire à somme négative (si tu gagnes, je perds). »

Tout cela ressort des profondeurs à l’heure où les députés viennent de voter la suppression de l’impôt sur la fortune. Non seulement un récent sondage réalisé par Elabe est venu montrer que 69 % des Français sont opposés à cette mesure, car ils pensent qu’elle va accroître les inégalités. Mais une pétition diffusée par Libération a exigé du ministre de l’Économie qu’il publie les effets concrets que cette suppression de l’ISF va avoir pour les lOO Français les plus riches.

Pendant quelques jours, Bruno Le Maire a résisté à cette pression médiatico-politique. Et puis, de guerre lasse, il a fini par révéler, vendredi 20 octobre, que le montant payé par les 100 premiers contributeurs à l’impôt de solidarité sur la fortune s’élevait à 126 millions d’euros, avant d’ajouter que les 1 ooo premiers contributeurs paient 400 millions d’euros d’ISF. Mais ces chiffres, qui n’ont rien de scandaleux ou de honteux, ne suffisent pas aux gauchistes de La France insoumise ou aux derniers survivants du socialisme. Ils aimeraient tant que des noms soient jetés en pâture, comme c’était le cas l’année dernière, lorsque les organisateurs du mouvement Nuit debout faisaient huer, tous les soirs, les noms d’Arnault, de Dassault, de Lagardère ou de Bolloré.

D’ici peu, les réseaux sociaux vont faire en sorte que chacun puisse dénoncer sur Twitter les Français aisés qu’il connaît avec le mot-clé #BalanceTonRiche, comme cela vient d’être fait avec le mot-clé #BalanceTonPorc à l’égard de ceux supposés s’être livrés à du harcèlement sexuel. Il n’y a rien de surprenant à cela puisque l’administration fiscale française incite et rémunère quiconque peut donner des informations sur des citoyens censés détenir des actifs à l’étranger.

Et pourquoi ce mouvement de défiance, de délation et de dénonciation s’arrêterait-il là ? Dès lors que personne ne s’étonne de tels comportements, qui nous ramènent pourtant aux heures les plus sombres de notre histoire, certains vont s’amuser à publier les listes des médecins les mieux payés, des professeurs qui cumulent les postes, des fonctionnaires qui additionnent les primes ou des entreprises qui rémunèrent confortablement leurs collaborateurs. La République macronienne nous promettait un bond en avant dans le futur, le dos tourné aux passions tristes des Français. Et nous voilà tout d’un coup revenus aux années 1930, lorsque les ligues de droite comme les communistes se retrouvaient pour jeter en pâture les noms des « 200 familles » (actionnaires de la Banque de France alors privée). Tout cela s’est terminé par l’étrange défaite de 1940 qui, selon Marc Bloch, est plus une capitulation des élites qu’un échec militaire.

Cette inclination morbide et malsaine pour la jalousie et la délation n’est pas nouvelle. Dans le Tartuffe, Molière écrivait déjà :

« La vertu dans le monde est toujours poursuivie;
Les envieux mourront mais non jamais l’envie. »

Guillaume Roquette pour le Figaro Magazine.

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