Contrôler l’immigration : quand on veut, on peut !

Publié par le 1 Fév, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Contrôler l’immigration : quand on veut, on peut !

En matière d’immigration, la gauche a longtemps interdit tout débat, pour ne pas faire, disait-elle, le jeu du Front National.

Mais le peuple de gauche, trahi par les partis politiques censés le représenter, aux arrières-pensées électoralistes, a progressivement rejoint le peuple de droite pour considérer qu’il y a trop d’immigrés en France et qu’il faut limiter, voire stopper le flux migratoire.

La conduite à tenir vis-à-vis de l’immigration est devenue le principal point de divergence entre le peuple et les élites progressistes. Et il ne faudra pas compter sur Emmanuel Macron et la République en marche, sociétalement très à gauche, pour aller dans le bon sens.

Et pourtant, d’autres pays réussissent mieux que nous à endiguer le flot migratoire. Pas besoin d’aller jusqu’à l’est de l’Europe pour trouver la solution.

Guillaume Roquette, dans son édito du dernier Figaro Magazine, nous donne en exemple un pays très proche de nous : le Portugal :

L’exemple portugais

Mardi, la police a évacué un camp de migrants Porte d ‘Aubervilliers, à Paris. Environ 2 000 personnes survivant dans des conditions indignes ont été « mises à l’abri » dans des lieux d’accueil divers. La routine : c’est la 60 ème opération de ce genre depuis 2015, et plus de 50 000 migrants ont été ainsi déplacés. Le plus souvent en pure perte car les camps se reconstituent au fur et à mesure de leur démantèlement Ainsi celui de la Porte de la Chapelle, vidé de ses habitants en novembre, est en train de renaître 2 kilomètres plus loin, Porte de la Villette.

Guillaume Roquette

Rien de surprenant à cela. L’année dernière, 130 000 nouveaux demandeurs d’asile ont officiellement déposé leur dossier en France, l’équivalent de la population de Limoges. Alors que le flux diminue en Europe, nous avons battu un nouveau record d ‘entrées. La loi asile et immigration (la 28 ème depuis 1980 !) élaborée par Gérard Collomb et votée en 2018 – sous les sifflets de la gauche qui la trouvait trop répressive – , n’a donc aucunement endigué le flux migratoire. Tout juste a-t-elle permis au gouvernement d’afficher quelques milliers de reconduites supplémentaires à la frontière, mais rien de probant aux yeux du député LR Guillaume Larrivé, expert de ce sujet : « Il y a eu à peine 9 000 retours forcés, alors qu’il y a au moins un demi-million de clandestins en France. »

Depuis quarante ans, la politique française d’immigration est en pilotage automatique. Comme l’expliquait récemment l’ancien patron de la DGSE Pierre Brochand avec une lucidité rare dans la haute fonction publique, ce sont les immigrés eux-mêmes qui sont les véritables décisionnaires, en se bornant à demander l’application des droits auxquels ils peuvent prétendre : « Droit au regroupement familial, droit du sol, droit à la nationalité par mariage, « droit » à faire des études en France, et, plus récemment, droit d’asile, sans compter le droit à la régularisation par lassitude (au bout de cinq ans) ou le droit d’accéder aux prestations de l’Etat providence sans condition de nationalité et même de légalité, etc. »

Qu’elles soient de droite, de gauche ou En marche, les majorités au pouvoir font toutes preuve du même laisser aller. Certaines par choix idéologique, d’autres par résignation, en expliquant que la pression est trop forte, que le mouvement est mondial, que c’est la faute de l’Europe, qu’on ne peut rien faire … Mais ce sont des mensonges. Et il n’est pas forcément nécessaire de monter, comme en Hongrie, des murs infranchissables le long de sa frontière pour limiter le nombre d’entrées sur son territoire. 

L’exemple du Portugal est éclairant

Si le mouvement migratoire est irrépressible, pourquoi ce pays enregistre-t-il 86 fois moins de demandes d’asile que la France (chiffres 2018), malgré sa proximité avec l’Afrique ? Si l’on s’en tenait au nombre d’habitants, il ne devrait y en avoir que sept fois moins. Mais les Portugais, eux, appliquent une politique de fermeté réelle avec un encadrement drastique des aides sociales et l’expulsion effective des clandestins.

C’est une affaire de volonté.

Guillaume Roquette pour Le Figaro Magazine.

D’où la question : devrons-nous porter l’extrême droite au pouvoir pour que le problème de l’immigration soit réellement traité en France ?

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