Dans les bas-fonds du Parquet National Financier

Publié par le 27 Juin, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Dans les bas-fonds du Parquet National Financier

C’est François Hollande, assisté de Christiane Taubira, Place Vendôme, qui avaient créé le Parquet National Financier (PNF) pour lutter contre la délinquance financière après la terrible affaire Cahuzac.

Mais cet organisme, doté de puissants moyens d’enquêtes, et dont les responsables furent soigneusement choisis par le pouvoir socialiste, allait se révéler une formidable machine à tuer la droite.

D’abord en s’acharnant sur Nicolas Sarkozy dans de multiples affaires dont beaucoup se terminèrent pas des non-lieux, et ensuite en assassinant politiquement le candidat favori des sondages pour la présidentielle 2017, François Fillon.

En écho à son enquête-choc sur les écoutes de célèbres cabinets d’avocats de Paris (voir cet article), le magazine le Point a également analysé le fonctionnement du PNF à la lumière des pressions exercées par l’exécutif sur le procureur Eliane Houlette dans l’affaire Fillon.

Voici quelques extraits de cet article du Point :

De mystérieuses remontées d’information …

Les révélations de l’ex-patronne du Parquet National Financier, Eliane Houlette, jettent un trouble sur l’impartialité de la justice.

Le pouvoir socialiste aux aguets dans l’affaire Fillon

Quand le Parquet national financier ouvre une enquête préliminaire, le mercredi 2 5 janvier 2017, pour détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits, après la publication d’un article du Canard enchaîné sur l’emploi présumé fictif de l’épouse de François Fillon comme attachée parlementaire, l’Élysée est aux aguets.

Cette fois, contrairement à l’affaire Cahuzac, le Château ne sera plus tributaire des révélations quotidiennes des journaux. Désormais, avec des hommes et des femmes à elle, installés à des rouages essentiels de la machine judiciaire, la gauche au pouvoir peut prétendre être informée minute par minute.

Le pouvoir socialiste noyaute le PNF dès sa création

Éliane Houlette, malgré un CV sans flamboyante a été préférée à une candidate plus expérimentée mais  réputée de droite aux yeux du Syndicat de la magistrature (SM, gauche), du Monde et de Media part, qui n’ont pas manqué de « s’étonner de l’intention de désigner Catherine Pignon, ex-fidèle d’Yves Bot figure de la  droite judiciaire ». Va pour Houlette, donc, choisie grâce  à l’influence de Jean-Louis Nadal, ancien procureur  général de la cour d’appel de Paris et soutien de la  gauche à l’élection présidentielle de 2012. Nadal sera  le premier président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie politique. Il avait travaillé dix ans  durant avec Éliane Houlette à la cour d’appel de Paris, où elle était chargée des litiges commerciaux.

Un PNF à la réactivité fulgurante …

Le jour même de la parution de l’article du Canard enchaîné, point de départ de l’affaire Fillon, il n’aura fallu que quelques heures à Éliane Houlette, fraîchement nommée au PNF, pour ordonner l’ouverture d’une enquête préliminaire. Un mois plus tard, elle décidait d’ouvrir une information judiciaire, autrement dit une instruction, confiée alors au juge Serge Tournaire par le président du TGI de Paris, Jean-Michel Hayat. On connaît la suite: le magistrat instructeur n’a pas tardé à mettre en examen le favori de l’élection présidentielle.

Pour la droite, une telle rapidité était forcément suspecte et ne devait rien au hasard. C’est en quelque sorte ce que vient de confirmer Eliane Houlette devant la commission d’enquête parlementaire.

Le vrai marionnettiste …

À l’époque où Éliane Houlette dit subir des « pressions » dans l’affaire Fillon de la part de « Sa » procureure générale, celle-ci est elle-même sous tension. Elle rend compte au magistrat Robert Gelli, qui, depuis septembre 2014, est à la tête de la direction des affaires criminelles et des grâces (DACG), Place Vendôme.

Ancien du cabinet Jospin à Matignon, il est une figure de la gauche judiciaire au même titre que Jean-Michel Hayat ou encore Jean-Louis Nadal. Gelli* fait partie de la « banjo », « la bande à Jospin », comme Jean-Pierre Jouyet, avec qui il était à Matignon en 1997.

Quand l’affaire Fillon démarre, Jouyet, ami intime depuis trente ans de François Hollande, est secrétaire général de l’Elysée. Il peut donc compter sur Gelli pour l’informer en temps réel des avancées de l’enquête. La DACG est le service le plus stratégique du ministère. A ce poste, Robert Gelli a la main sur la rédaction de la politique pénale (il rédige lois et circulaires), mais il est surtout le référent des procureurs et des procureurs généraux, grâce auxquels il assure le suivi des dossiers « signalés » – comprenez sensibles. C’est vers lui que tout transite : les faits divers importants, le terrorisme, les affaires politico-financières …

Toujours le noyautage par la gauche …

La nomination de Robert Gelli avait été « poussée » par l’Élysée. Ce méridional de 6o a fait son service militaire avec François Hollande, ça crée forcément des liens. Gelli a noué aussi une amitié solide avec Jean-Pierre Jouyet à la fin des années1990. Tous deux étaient membres du cabinet de Lionel Jospin à Matignon, où Jouyet officiait comme directeur adjoint de cabinet et Gelli comme conseiller technique sur les questions de justice, jusqu’en 2oo2. Notoirement proche du Syndicat de la magistrature, il s’est forgé une réputation de professionnel compétent.

Quid des pressions sur le PNF dans l’affaire Fillon ?

Lors de son audition, Catherine Champrenault n’a pas démenti ses interventions auprès de la procureure Houlette – dans un cadre légal, insiste-t-elle  – , sans cibler une enquête particulière. « Le parquet général a un pouvoir d’instruction dans les affaires individuelles lorsqu’il estime que l’une d’entre elles n’est pas correctement traitée. Mais c’est pour vaincre une inertie, qui peut exister de la part d’un procureur, que le procureur général peut être amené à donner des instructions. Ce que je vise, c’est l’efficacité de la justice. Ne sont alors à l’oeuvre ni des considérations d’ordre public, ni des considérations politiques. »

Admirable langue de bois !

La procureure générale sera de nouveau entendue début juillet. Nul doute qu’après la polémique suscitée par les commentaires des propos d’Éliane Houlette, des parlementaires auront à coeur de crever l’abcès des mystères procéduraux de l’affaire Fillon. Cette audition interviendra quelques jours à peine après le délibéré du procès intenté à François et Penelope Fillon, attendu le 29 juin. En cas de peine d’inéligibilité prononcée, on prête à l’ancien Premier ministre déchu la volonté d’ouvrir un nouveau front judiciaire.

Vous avez dit République bananière ?

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