Détropicalisons Mélenchon !

Publié par le 31 Juil, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Détropicalisons Mélenchon !

Le gauche est donneuse de leçons mais ne se les applique jamais à elle-même.

La gauche n’aime pas les dictatures, sauf les dictatures de gauche !

La gauche défend l’indéfendable, excuse l’inexcusable et accepte l’inacceptable !

Concernant l’Amérique du sud, la gauche n’avait pas de mots assez durs pour condamner les dictatures militaires au Chili et en Argentine notamment. Mais, elle avait les yeux de Chimène pour Fidel Castro et Hugo Chavez malgré des résultats économiques catastrophiques et des atteintes aux libertés patentes et terribles.

C’est tout à fait le cas de Jean-Luc Mélenchon qui continue à soutenir le socialiste Nicolas Maduro alors que le peuple vénézuélien semble le rejeter violemment !

Voici l’édito de Paul-Henri du Limbert paru ce week-end dans le Figaro. Il y dénonce l’aveuglement (ou la mauvaise foi) de Jean-Luc Mélenchon dans son soutien à Maduro.

Il faudrait un jour convoquer en congrès les meilleurs psychologues – voire les psychiatres – du monde entier pour qu’ils tentent de nous expliquer pourquoi le « socialisme tropical » a tant fasciné et fascine encore les esprits au sein d’une partie de la gauche française.

L’histoire n’est pas nouvelle, puisqu’elle remonte à … 1959 et à la prise de pouvoir de Fidel Castro. Plus d’un demi-siècle plus tard, elle se poursuit avec, dans le rôle de Georges Marchais, Jean-Luc Mélenchon. En Hugo Chavez, grand inspirateur du malencontreux « socialisme bolivarien », tropical lui aussi, le patron de La France insoumise s’est trouvé un nouveau « Lider Maximo » à aduler. Cette passion quasi infantile se poursuit avec son successeur, Nicolas Maduro, contre lequel se dresse aujourd’hui le peuple vénézuélien.

Il est vrai que, de Caracas à Maracaibo, on a raison de nourrir quelques griefs à l’encontre de ce satrape. À quoi a conduit le « socialisme bolivarien » dans ce pays qui abrite les plus grandes réserves de pétrole au monde ? 

A ce à quoi avait conduit le marxisme- léninisme appliqué jadis à Moscou ou Santiago de Cuba. Pauvreté généralisée, pénuries, corruption, libertés bafouées, manifestations réprimées dans le sang.

Bref, si l’on ose dire, une bonne vieille dictature, comme on en a tant connu au XX ème siècle. Rien de nouveau sous le soleil.

En dépit de ce tableau accablant, qui souhaiterait entendre l’amorce d’une critique de la bouche de Jean-Luc Mélenchon devra se lever de bonne heure et ne pas ménager sa peine. Ce parangon de démocratie qui puise  dans le Venezuela de Nicolas Maduro « une source d’inspiration » contre « l’infecte social-démocratie » n’a pas eu un mot pour les 108 Vénézuéliens morts depuis le début des troubles, en avril dernier.

Une pudeur de gazelle …

Interrogez-le et, sans rire, il comparera ces manifestations à celles organisées en France contre la loi El Khomri en 2016 … Décidément, le « socialisme tropical » monte à la tête et , en conséquence, devrait être consommé avec modération.

Mais Jean-Luc Mélenchon, malheureusement pour lui, est tombé dedans lorsqu’il était petit.

Paul-Henri du Limbert pour le Figaro.

Je me faisais une réflexion après lecture de ce billet : c’est probablement parce que notre pays a été l’objet, depuis des décennies, d’une propagande gauchisante intensive, que l’on peut encore voir un homme politique de premier rang recueillir 19,58 % des suffrages exprimés au premier tour de la présidentielle et continuer à soutenir un régime comme celui de Maduro.

Qu’il le soutienne n’est pas le problème ! Mais qu’il ne soit pas contesté vigoureusement par ses adversaires et par la presse en est un !

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