« Entre ici, Olivier Faure … »

Publié par le 5 Sep, 2025 dans Blog | 0 commentaire

« Entre ici, Olivier Faure … »

Laurent Wauquiez, probablement le plus brillant des politiques de droite, fait la courte échelle au plus nul de la gauche, Olivier Faure, pour le propulser à Matignon !

Après le retrait de Sarkozy, j’avoue avoir reporté mes espoirs sur Laurent Wauquiez qui me paraissait incarner l’aile droite des Républicains et que je pensais capable de reprendre le pouvoir sur les centristes mous issus de l’UDF, comme Gérard Larcher et Valérie Pécresse.

Depuis lors, je ne suis allé que de déceptions en déceptions en découvrant que le seul moteur de Laurent Wauquiez était l’ambition personnelle et qu’il incarnait parfaitement cette guerre des chefs qui a toujours handicapé la droite, qualifiée souvent de « la plus bête du monde » !

Mais trop c’est trop !

Quand l’ambition d’un homme va jusqu’à favoriser l’entrée des socialistes au gouvernement dans l’unique but d’en faire sortir son rival à la prochaine présidentielle, Bruno Retailleau, il n’y a plus qu’à tirer l’échelle sous les pieds de ce traitre à la cause de la droite.

Annoncer à l’avance que les LR ne censureront pas un gouvernement socialiste, avant même qu’on connaisse la politique qu’ils mèneront est totalement irresponsable !

Sur les marchés ou dans les permanences LR, les électeurs sauront exprimer leur incompréhension et leur colère aux députés LR !

Voici l’édito de Vincent Trémolet de Villers, dans Le Figaro, consacré à cette triste affaire :

PS à Matignon, le but contre son camp de Laurent Wauquiez

LR doit participer au gouvernement pour empêcher la gauche d’en prendre le contrôle, mais sans s’y diluer.

Entre ici, Olivier Faure …

Au moment où Nicolas Sarkozy recommande justement à la droite de ne pas se noyer avec François Bayrou, Laurent Wauquiez ouvre la porte de l’Hôtel de Matignon au … Parti socialiste ! Ce but contre son camp est un chef-d’œuvre !

Le patron des députés LR peut expliquer qu’on l’a mal compris, il a par ses mots donné du crédit à la taxe Zucman, à la suspension de la réforme des retraites, à la régularisation des clandestins … Toutes ces choses que les socialistes défendent franchement et qu’il faudrait tolérer au nom du nouveau dogme politique : la stabilité.

Mais quelle stabilité, s’il s’agit d’une équipe, d’une doctrine, d’un tour d’esprit qui depuis des décennies mènent la France au désastre ? Quelle stabilité avec les forces du chaos ?

« Mais enfin, le PS, ce n’est pas LFI », nous diront les Candide. Mais qui a fait élire Olivier Faure ou François Hollande, sinon Jean-Luc Mélenchon ?

Sandrine Rousseau et Marine Tondelier, qui pourraient faire partie de cette équipe gouvernementale, ne sont pas à LFI. Elles seraient donc acceptables ?

Fort heureusement, Bruno Retailleau a vite remis les choses à l’endroit.

Mais ce nouvel épisode d’une droite de plus en plus zombie laisse un goût amer. Quand la confusion est à son comble, le pays au bord gouffre, ces déclarations fondées sur des rancunes mesquines, des stratégies intelligemment bêtes (on trouvera toujours des explications brillantes en cherchant, en vain, à changer en or des mots de plomb), détournent les citoyens de cette famille politique.

Si la période est trouble, la ligne doit être d’autant plus claire.

LR doit participer au gouvernement pour empêcher la gauche d’en prendre le contrôle mais sans s’y diluer, s’y affadir, s’y compromettre.

Deux certitudes dans le brouillard : la France est majoritairement à droite et les Français veulent très majoritairement rompre, et le plus vite possible, avec un macronisme devenu radioactif. 

Si la droite classique se fait le soutien de la gauche ou la béquille du chef de l’État, elle s’immolera inutilement, et pour le seul intérêt de Jordan Bardella.

Vincent Trémolet de Villers pour Le Figaro.

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