Feu vert à la PMA … Tout fout le camp !

Publié par le 10 Juil, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Feu vert à la PMA … Tout fout le camp !

Le Comité Consultatif National d’Ethique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) vient de rendre un avis favorable à l’autorisation de la procréation médicalement assistée pour les femmes seules et les couples de lesbiennes.

Il faut se rappeler que, lâchement, François Hollande, s’était retranché derrière l’avis de ce comité consultatif pour ne pas intégrer la PMA dans la loi Taubira sur la dénaturation du mariage et le droit à l’enfant, contrairement à ses promesses de campagne. Très « judicieusement », le comité avait retardé la publication de ses conclusions jusqu’à la fin du quinquennat.

Aujourd’hui, c’est Emmanuel Macron qui recueille la patate laissée chaude par Hollande, lui qui s’est déclaré favorable à la PMA durant sa propre campagne.

Il est intéressant d’analyser l’évolution des recommandations de ce comité au fil du temps.

1 – En 2005, le CCNE se déclarait contre l’autorisation de la PMA

Il se disait opposer à cette autorisation pour les femmes seules et les couples de lesbiennes  dans ces termes :

L’AMP a toujours été destinée à résoudre un problème de stérilité d’origine médicale et non à venir en aide à une préférence sexuelle ou à un choix de vie sexuelle.

L’ouverture de l’AMP à l’homoparentalité ou aux personnes seules ouvrirait de fait ce recours à toute personne qui en exprimerait le désir et constituerait peut-être alors un excès de l’intérêt individuel sur l’intérêt collectif. La médecine serait simplement convoquée pour satisfaire un droit individuel à l’enfant.»

2 – En 2010, il se prononçait de nouveau contre

en refusant l’obligation d’organiser l’égalisation par la correction de conditions compromises par la nature :

«Il faut se garder d’accréditer l’idée que toute injustice, y compris physiologique, met en cause l’égalité devant la loi. Même si la détresse des femmes stériles suscite un sentiment d’émotion ou de révolte, elle ne saurait imposer à la société d’organiser l’égalisation par la correction de conditions compromises par la nature.»

«une telle conception conduirait à sommer la collectivité d’intervenir sans limites pour restaurer la justice au nom de l’égalité et correspond à l’affirmation d’un droit à l’enfant –alors que le désir ou le besoin de l’enfant ne peut conduire à la reconnaissance d’un tel droit».

3 – En 2017, le CCNE s’avère favorable à la PMA pour toutes les femmes.

L’avis du CCNE (n°126) sur les demandes sociétales de recours à l’assistance médicale à la procréation (AMP) est disponible ici sous forme d’un document pdf.

Les analyses permises par la méthode du groupe de travail (explicitée au chapitre 1) conduisent une majorité des membres du CCNE à ne formuler aucune opposition à l’ouverture de l’IAD à toutes les femmes, mais à demander que soient définies des conditions d’accès et de faisabilité […]

Même si tout désir n’a pas vocation à être satisfait, on peut faire confiance au projet des femmes qui souhaitent accéder à la maternité en bénéficiant de procédures auxquelles, auparavant, elles n’avaient pas accès. Concevoir un enfant dans un contexte homoparental, par exemple, est un projet longuement réfléchi, concerté, qui fait de la grossesse un événement programmé et désiré. Ce serait au contraire le maintien du cadre légal actuel – qui réserve l’IAD aux couples formés d’un homme et d’une femme – qui pourrait constituer une injustice de la part de la société à l’égard des demandeuses.

Parmi les justifications de sa décision, le CCNE évoque le fait que la PMA est autorisée dans d’autres pays, et que des femmes françaises y ont recours :

L’homoparentalité comme la monoparentalité, issues de l’AMP, sont des réalités en France, et l’aide à la procréation pour ces femmes existe de façon légale dans nombre de pays limitrophes. Deux à trois mille femmes françaises y ont recours chaque année. Dans ce contexte, ce serait plutôt le refus de l’accès à la parentalité des couples de femmes ou des femmes seules via l’IAD qui poserait un problème. Par ailleurs, la majorité des membres du CCNE pensent qu’un maintien du statu quo législatif pourrait stigmatiser ces nouvelles formes familiales.

En conclusion …

« Il est interdit d’interdire » ! Ce fameux slogan né en mai 1968, peut résumer à lui seul l’avis du CCNE. Au nom de quoi, devrait-on brider la liberté individuelle même lorsqu’elle va à l’encontre de la nature et en l’occurence de la filiation naturelle ?

L’argument final est tout-à-fait « politiquement correct » et très à la mode puisqu’après avoir écrit de façon non argumentée que c’est « le refus de l’accès à la parentalité des couples de femmes ou des femmes seules via l’IAD qui poserait un problème », le CCNE recommande de ne pas « stigmatiser les nouvelles formes familiales ». 

Quant aux droits des enfants, bafoués au profit du droit à l’enfant, s’il est évoqué dans le texte, il est totalement exclu des recommandations.

Comment en seulement 7 ans, des recommandations parlant d’éthique et de valeurs fondamentales de l’Homme ont-elles pu à ce point s’inverser.

Cela nous rappelle, la volte face incroyable d’Elisabeth Guigou qui en 1998, quand elle défendait le PACS, n’avait pas eu de mots assez durs pour « stigmatiser » le droit à l’adoption pour les couples homosexuels, et qui, en 2013, a applaudi à la loi Taubira ouvrant droit à l’adoption plénière pour les paires homosexuelles !

Tout ça, pour satisfaire un lobby gay qui représente une part ultra minoritaire de la société !

Quand la PMA aura été légalisée, ce même lobby gay remontera à l’assaut pour obtenir le droit à la GPA, au nom de l’égalité homme-femme.

Et la messe sera dite ! Amen !

La gauche finit toujours par imposer ses vues même si à chaque étapes, elle jure qu’il n’y aura pas d’autres étapes et pourtant les faits sont là !

PACS –> MARIAGE GAY -> ADOPTION –> PMA –> GPA

 

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