Il faut absolument que la France sorte du socialisme !

Publié par le 10 Nov, 2025 dans Blog | 0 commentaire

Il faut absolument que la France sorte du socialisme !

Car oui, l’économie de la France est beaucoup plus proche du socialisme que du libéralisme, voire de l’ultralibéralisme que font semblant de dénoncer la gauche et les syndicats !

Mais le plus grave, me semble t-il, c’est que beaucoup de Français ont une mentalité qui leur fait attendre beaucoup de l’Etat, bien trop, selon moi !

L’attitude des Français devant la retraite est typique de cet état d’esprit qu’ils sont les seuls à avoir en Europe.

Comment les Français ne peuvent-ils pas voir que leur système de retraite par répartition est dans l’impasse ? Avec seulement un actif et demi pour un retraité, et une durée de vie qui augmente sans cesse, ne peuvent-ils pas comprendre que pour continuer à partir en retraite à 60 ans avec une pension convenable, il faudrait qu’ils cotisent un quart ou un tiers de leur salaire ?

L’autre grand handicap des Français est leur nullité profonde en économie !

A la décharge des Français, l’Education nationale fait totalement l’impasse sur cette matière et quand elle l’enseigne, c’est avec des professeurs marqués à gauche qui leur expliquent que :

l’entreprise est le diable et que leur salut ne peut venir que de l’Etat.

Rappelons que Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière était professeur d’économie !

Le magistère que la gauche impose depuis des décennies sur l’Education nationale, les universités et les médias explique le biais idéologique au travers duquel les Français voient l’économie de la France.

Dans ce contexte, on assiste à un débat surréaliste sur le budget qui envisage de taxer et d’imposer encore des entreprises déjà écrasées par les prélèvements obligatoires et étouffées par les normes auxquelles échappent certains de leur concurrents étrangers.

Voici un article de la Sélection du jour qui dénonce le boulet fiscal que trainent toutes les entreprises françaises :

La surfiscalité française reste un immense fardeau
pesant sur la compétitivité de nos entreprises.

Manifestation contre la fermeture de l’usine Stellantis Poissy, l’une des plus grandes et anciennes du groupe PSA (Peugeot-Citroën).

Le fardeau fiscal français agit sur les entreprises comme un vent contraire constant sur un navire de commerce : il les pénalise dans la compétition internationale, puisqu’elles doivent mobiliser bien plus d’énergie et de ressources que les concurrents naviguant sous des cieux plus cléments. Une exigence usante et intenable qui, avec le temps, a des conséquences désastreuses en termes d’emploi, de commerce extérieur et de prospérité. Difficile de comprendre la logique de nos dirigeants qui refusent de s’attaquer sérieusement à des aberrations aussi handicapantes et aussi évidentes … 

La réalité est que la France reste le pays de l’OCDE qui taxe le plus ses entreprises (OCDE 2023, p.1). Une surfiscalité qui est particulièrement marquée sur deux axes fondamentaux de la compétitivité :

1. L’impôt sur la production : la France est championne d’Europe des impôts qui pèsent sur la production sur son territoire, ceux-ci étant près de cinq fois plus élevés qu’en Allemagne. Ils représentent environ 4,5 % du PIB, contre environ 2,2 % en zone euro (Fipeco 2023).

2. Le coût du travail qualifié : la France fait partie des pays développés où le coût du travail qualifié (ingénieurs, techniciens, ouvriers spécialisés, commerciaux) est le plus lourd et dissuasif (Eurostat 2024). Les charges sociales pesant sur ces salariés sont deux fois plus élevées qu’ailleurs en Europe : une conséquence du report de l’effort fiscal causé par les exonérations sur les bas salaires. Un cadre à 100 000 euros bruts par an paie, par exemple, trois fois plus de charges en France qu’en Allemagne, aux Pays-Bas ou en Espagne.

La communication politique tente régulièrement de masquer cette surfiscalité française prohibitive, en avançant des chiffres sensationnalistes sur les « aides aux entreprises ». Récemment, un rapport sénatorial a évalué à 211 milliards d’euros le montant annuel de ces soutiens, un chiffre colossal qui, dans un contexte de grande inquiétude pour les finances publiques, a fait sensation. Au-delà de la rhétorique perfide qui renvoie à l’idée de « cadeaux » ou de « privilèges », l’analyse factuelle des dispositifs réintégrés dans ce total de 211 milliards d’euros par les chefs d’entreprise concernés montre que la majeure partie de cette somme ne constitue pas un soutien à la compétitivité des entreprises privées : une partie substantielle est destinée à des acteurs comme La Poste, la SNCF ou l’audiovisuel public ; une deuxième part s’adresse aux consommateurs ou est au service de politiques publiques ; et, une troisième concerne le choix politique de très fortes exonérations sur les bas salaires : près de 75 milliards d’euros (Vie publique 2023) pour aider les personnes peu qualifiées, en faisant porter l’effort notamment sur les salariés qualifiés issus des classes moyennes. Si l’on corrige donc le chiffre de 211 milliards d’euros de toutes les aides aux entreprises qui n’en sont pas, on n’arrive qu’à 18,5 milliards au total (IFRAP 2025), pour des dispositifs ponctuels visant l’innovation ou la transmission d’entreprise.

En réalité, les entreprises françaises payent chaque année au moins 120 milliards d’impôts de plus que leurs concurrents européens à proportion (IFRAP 2022). De toute évidence, cet immense écart de pression fiscale entre la France et ses voisins est intenable à long terme dans la compétition internationale et il ne peut avoir que des conséquences économiques désastreuses.

Hélas, le niveau de prélèvements actuel, associé à un environnement normatif objectivement accablant, montre que la France n’a jamais fait politiquement le choix de la compétitivité. Et cette « double peine » fiscale et réglementaire se traduit par des effets délétères sur l’économie nationale :

– Elle a suscité l’une des plus fortes désindustrialisations de l’OCDE (Cour des Comptes 2021 ou Le Monde 2024).

– Elle mène à une balance commerciale dégradée et à un surcroît de chômage (Trésor Public ou OCDE 2024).

– Elle entraîne un nombre moindre de grandes PME et d’ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire). (Haut Commissariat à la Stratégie et au Plan 2025).

– Elle affaiblit le tissu économique, favorise la disparition de filières complètes et le déclin de régions entières (Haut commissariat à la Stratégie et au Plan 2020).

– Elle rend les ETI françaises plus vulnérables aux crises, leurs marges fondant rapidement avec l’envolée des coûts salariaux et de production (Enquête BPI France 2025 p. 14).

Il faudrait faire l’inverse, de manière résolue. Les études montrent que les quelques efforts menés au cours des dix dernières années pour réduire cet écart, initiés avec le rapport Gallois et le CICE, ont rapidement produit des résultats tangibles : la création de plus de 240 000 emplois nouveaux notamment (Banque de France 2019), environ 500 nouvelles usines de plus qu’il y a 10 ans (Direction Générale des entreprises 2024), et une activité économique accrue générant plusieurs milliards d’euros de recettes fiscales annuelles supplémentaires.

Le chemin le plus court vers la prospérité consiste à aligner la fiscalité des entreprises sur la moyenne européenne. Cela redonnerait non seulement l’élan nécessaire pour investir, exporter et se développer, mais permettrait aussi de baisser le coût du travail qualifié pour encourager l’économie, générer de bons salaires, libérer les talents et créer une dynamique positive.

Qu’est-ce qui peut conduire nos dirigeants à continuer à refuser ces solutions de bon sens ? Rien sauf la démagogie et le manque de courage.

Olivier Bonnassies pour la Sélection du jour.

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