« Joyeux Noël » : ce nouveau symbole de résistance

Publié par le 27 Déc, 2021 dans Blog | 2 commentaires

« Joyeux Noël » : ce nouveau symbole de résistance

Comme tous les Chrétiens, lors de voyages à l’étranger, j’ai été plongé dans des environnements religieux qui m’étaient totalement inconnus.

Par exemple, j’ai assisté à une cérémonie de crémation au Sri Lanka et j’ai visité des mosquées en Turquie et en Syrie.

A chaque fois, j’ai dû me plier à certaines règles en vigueur comme me tenir à une certaine distance du foyer de crémation ou retirer mes chaussures, des pratiques fonction de religions différentes de la mienne.

Même si j’ai pu noter des règles qui heurtaient mes valeurs de Chrétiens et d’Occidentaux comme par exemple la séparation des hommes et des femmes ***, je me suis plié sans problèmes et respectueusement, aux règles locales en vigueur.

Suis-je légitime à demander aux Musulmans de se comporter de la même façon vis-à-vis de nos coutumes chrétiennes millénaires ? Je le crois !

La fête de Noël est un des symboles religieux chrétiens les plus présents en France et, à ce titre, elle est la plus attaquée. Mais reconnaissons que ce ne sont pas les musulmans qui sont les plus actifs contre Noël mais les progressistes déconstructeurs européens qui prétendent parler au nom des premiers !

Je relaye ce matin un excellent article de Christian Vanesse paru sur Boulevard Voltaire qui éclaire en profondeur la signification de la fête de Noël :

« Joyeux Noël » : ce nouveau symbole de résistance

Crédit illustration Retoil.TUMBLR – Boulevard Voltaire

Noël est une fête essentielle pour notre civilisation. Renoncer à employer le mot en ne disant plus « Joyeux Noël », c’est commettre cet acte de petite lâcheté quotidienne qui, l’air de rien, en rampant le long des murs les lézarde, et prépare leur effondrement.

Certains se féliciteront de cet écroulement, synonyme d’ouverture à l’humanité entière, à sa diversité, à l’inclusion de l’autre. Mais ils oublient que les remparts d’une culture, d’une langue, d’une religion, d’une manière de vivre, sont justement ce qui préserve la diversité, la richesse de l’humanité. Il suffit pour cela qu’ils aient des portes et des pont-levis. La sauvegarde de l’identité n’est pas un obstacle à l’échange. C’en est même la condition puisqu’elle préserve la différence, la complémentarité, la découverte de l’autre.

La civilisation européenne est née de la philosophie grecque, du droit romain et de la religion chrétienne. Noël est à la fois la célébration annuelle de la naissance du Christ en Judée et aussi celle de la renaissance du soleil dans l’hémisphère nord. Chez les Romains, les saturnales transgressives en précédaient la date. Peut-être les joies et les excès des réveillons en sont-ils la résurgence. Aurélien et Constantin, dans leur désir de sauver l’Empire en affirmant son unité, avaient fait du 25 décembre le jour du Soleil invaincu, Sol invictus, ce nouveau dieu de Rome. Savoir si les chrétiens célébraient déjà Noël, si le rusé Constantin est passé d’une foi à l’autre ou si la chrétienté a remplacé une fête païenne par une fête chrétienne est de peu d’importance. C’est justement le mariage des deux qui en constitue le caractère propre. D’autres civilisations ont fêté le solstice, mais la nôtre a métamorphosé un phénomène cosmique, naturel, cyclique en un événement historique, en une date fondatrice du destin de l’humanité. Ce n’est pas par hasard que c’est en son sein qu’est née une conception plus linéaire du temps, l’idée d’un progrès. Au tournant des XIXe et XXe siècles, la civilisation européenne a conquis le monde avec une vitalité sans égale. Noël est avant tout une célébration de la vie qui naît et renaît.

Mais avec le XXe siècle, un basculement s’est opéré dont nous ne constatons qu’aujourd’hui les conséquences. Auparavant, les guerres avaient été le « côté obscur » de la vitalité, celui où les rivalités et les concurrences alimentaient le progrès, favorisaient les conquêtes, entraînaient la colonisation. Les deux grandes guerres du XXe siècle ont sonné le glas de la domination européenne et les fêtes nationales qui en commémorent les issues sont davantage des hommages aux morts que des exaltations de la vie. Alors que leur souvenir s’estompe avec la disparition des témoins, s’approfondit au contraire un sentiment de tristesse, se cultive un esprit de renoncement, se propage une habitude de la repentance qui sont aux antipodes de l’essence de notre culture.

Noël et Pâques sont des hymnes à la vie. On insinue aujourd’hui chez les Occidentaux l’obsession de la mort. L’ambiance créée par la peur obsessionnelle du « Covid » pousse cette tendance au paroxysme. Elle suscite le repli sur soi, la crainte des festivités joyeuses où explose le plaisir d’être ensemble pour chanter à la messe de minuit, pour partager le plus généreux des repas. Mais cette peur de vivre s’accompagne plus profondément de la honte d’être soi. Notre civilisation doit désormais s’écrire avec une gomme, celle qui efface les noms des hommes à admirer, et même leur sexe ou leur couleur. Que la civilisation occidentale ne soit pas parvenue à absorber le monde comme elle l’a fait en Australie ou aux États-Unis est une excellente chose. Son économie y est davantage parvenue, c’est-à-dire sa dimension matérielle. Et aujourd’hui, avec la mondialisation, le rapport de force s’inverse. C’est pourquoi il est plus que jamais nécessaire de rejeter ce renoncement à être soi qu’on nous impose.

Une brochure destinée aux fonctionnaires de la « Commission européenne », présentée par la commissaire chargée de l’Égalité, conseille de remplacer dans leur communication « Joyeux Noël » par « Joyeuses fêtes ». C’est pourquoi il faut pied à pied mener ce combat quotidien, parler notre langue, exprimer notre culture, dire joyeux Noël et non « fin » d’année, …

… car cette expression est un aveu avec le mot « fin », quand Noël est un début !

Christian Vanneste pour Boulevard Voltaire.

*** L’honnêteté me pousse à me souvenir que la religion chrétienne a parfois séparé, elle aussi, les hommes et les femmes lors des offices religieux. Je me souviens très bien que, gamin, j’ai assisté à une messe dans une très belle église de Saint-Jean de Luz, dont la voute magnifique en bois était en forme de coque de bateau renversée.

Les femmes y étaient rassemblées dans le coeur de l’église alors que les hommes prenaient place sur des galeries qui surplombaient le coeur.

Comme quoi …

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2 Réponses à “« Joyeux Noël » : ce nouveau symbole de résistance”

  1. J’ai aussi observe que dans les magazines, les journaux, le mot de noel est banni,
    la destruction des valeurs passent d’abord par ceux qui ont du pouvoir d’expression par les institutions, fut ‘ils peu nombreux.

  2. Je me souviens de même qu’en mes vertes années, les femmes devaient se couvrir la tête d’un foulard, d’un chapeau ou d’une mantille pour assister à la messe.

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