La gauche : comme un canard sans tête …

Publié par le 1 Nov, 2019 dans Blog | 0 commentaire

La gauche : comme un canard sans tête …

La gauche est morte, mais elle ne le sait pas encore !

Elle est morte, en tout cas ses idées le sont !

Elle a perdu sa seule raison d’être légitime :

Le peuple !

Depuis, déboussolée, elle court comme un canard sans tête, en oubliant au passage les valeurs qui l’ont fondée.

La gauche a perdu le peuple en oubliant la classe ouvrière, préférant défendre l’individu et les minorités au mépris de l’intérêt général.

Pour défendre coûte que coûte l’islam, la gauche a foulé aux pieds des siècles de bataille pour l’égalité homme-femme. Sa défense du voile en atteste ! De même, ses faiblesses (électoralistes ?) vis à vis du communautarisme musulman !

Plus grave encore, la gauche, toujours à brandir ce qu’elle appelle les valeurs de la République, est la première à les bafouer et notamment la première d’entre elle : la liberté !

On ne compte plus, aujourd’hui, les atteintes à la liberté d’expression ! Et le pire, c’est que ça commence dans les universités où l’on souhaiterait que cette liberté fut le plus respectée et entretenue. Voici, à ce sujet, un article de Marie-Amélie Lombard-Latune paru sur le site de l’Opinion :

Liberté d’expression: la dérive à l’américaine des universités

Crédit illustration : KAK (l’Opinion)

Les faits :
Une conférence de Sylviane Agacinski a été annulée à l’université de Bordeaux-Montaigne sous la pression d’associations étudiantes. Celles-ci dénonçaient l’opposition de la philosophe à la PMA pour toutes les femmes et à la GPA. A Paris, quelques jours plus tôt, c’est un cycle de formation sur la « prévention de la radicalisation », organisé à la Sorbonne par l’essayiste Mohamed Sifaoui, qui a été supprimé. Des militants l’avaient décrété « stigmatisant » pour les musulmans.

« It makes me uncomfortable » (« Cela me rend mal à l’aise ») : ces quelques mots font office de veto sur bien des campus américains. Qu’un étudiant les prononce et le débat est interrompu. Heurter la sensibilité d’autrui est une offense majeure. D’où la prolifération des « safe spaces », ces bulles où celui qui y pénètre est assuré de ne pas avoir à affronter une opinion contraire…

Une telle censure, a priori, semblait éloignée des réalités universitaires françaises. Mais l’annulation de la venue de Sylviane Agacinski à Bordeaux-Montaigne traduit cette américanisation de la faculté. La philosophe, opposée à l’ouverture de la procréation médicalement assistée et à la gestation pour autrui, devait parler de ces sujets lors d’une conférence suivie d’un débat. Réponse des associations hostiles (collectifs « anti-patriarcat » et « trans et non binaire », association LGBT, syndicat étudiant…) :

« Non seulement notre démarche est invisibilisée, mais les organisateur·trice·s répondent par une injonction au débat. Elles et ils attendent donc de la part des personnes victimes d’homophobie et de transphobie qu’elles acceptent de considérer leurs droits comme sujet à débat. »

Et pour bien se faire comprendre, les mêmes assuraient qu’elles mettraient « tout en œuvre afin que cette conférence n’ait pas lieu ».

Après quelques réactions de réprobation sur les réseaux sociaux, le soufflé est retombé. Comme si, depuis la pièce d’Eschyle censurée à la Sorbonne pour son interprétation supposée raciste, ou la tentative d’interdire Alain Finkielkraut à Sciences Po au printemps dernier, les esprits s’habituaient à ces nouvelles injonctions.

Gauchisation. Ancien président de la Conférence des présidents d’université, Jean-Loup Salzmann, tout en regrettant la censure de Sylviane Agacinski, relativise : « L’université n’est pas isolée du monde réel. Il est normal que les débats et les crispations qui agitent la société rejaillissent sur le monde universitaire. Mais il est vrai que l’émotionnel prend de plus en plus le pas sur le rationnel. Méfions-nous cependant d’un effet de loupe. Il y a sans doute un débat organisé par jour dans chacune de nos 100 universités. Cela fait plus de 3000 débats par an mais on ne parle que des incidents ».

Mai 1968, gauchistes contre « fafs » : sans remonter très loin, le bouillon de culture universitaire a connu des périodes de surchauffe et de violences. Mais, depuis quelques années, l’université française est devenue « le lieu privilégié de l’expression des minorités : LGBT, féministes, décolonialistes, etc. Avec quelques centres névralgiques, où l’on assiste à une très forte gauchisation du corps universitaire, passé de la gauche à l’extrême gauche, notamment dans le domaine des sciences sociales », note un ancien recteur.

Plusieurs sujets ne peuvent plus être abordés qu’avec des pincettes, racontent des professeurs quotidiennement confrontés à cette volonté d’hystériser les échanges, ou, au contraire, de les aseptiser totalement. L’argumentation entre étudiants se borne alors à cette sentence : « Ton opinion n’est pas valide. Tu es un mâle blanc ! ». Cette essentialisation pouvant s’appliquer à toutes les couleurs de peau, origines sociales, orientations sexuelles.

Menaces de mort. Professeur d’histoire des idées politiques et de rhétorique à Sciences Po, Christophe de Voogd, « libéral convaincu », analyse ainsi cette montée de l’intolérance : « Elle comporte une dimension très française, celle de la pénalisation de certaines opinions. On en arrive à parler d’“opinion délinquante !” Par ailleurs, la loi Gayssot (1) a été le point de départ d’une concurrence victimaire (chaque groupe voulant voir reconnaître ses souffrances historiques) qui a alimenté une véritable guerre des mémoires dans la société, et en particulier à l’université. A quoi s’ajoute le glissement, venu des Etats-Unis et du Canada, vers une politique des identités (“identity politics”) qui interdit le débat d’idées, puisque toute opinion est assignée à l’identité de chacun, réelle ou supposée : genre, race, etc. C’est la fin de toute possibilité d’universalité, qui était pourtant au cœur même de “l’universitas” ». Et l’historien se dit inquiet « des menaces, y compris physiques, et même de mort, qui mettent en danger la liberté d’expression élémentaire sans provoquer le tollé qui s’imposerait ».

Interpellée mardi sur le sujet à l’Assemblée, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a approuvé la décision de la présidente de l’université Bordeaux-Montaigne d’annuler la conférence en raison des « menaces à l’ordre public » et a salué sa volonté d’organiser bientôt un « grand forum sur le rôle des universités dans le débat, et d’y inviter Madame Agacinski ».

Les enseignants qui dénoncent les nouvelles polices de la pensée
jugent leur administration bien frileuse et adepte du « pas de vagues ».

Et regrettent que leurs étudiants, s’ils déplorent souvent cette chappe de plomb, n’osent pas s’opposer aux groupuscules qui intimident.

Aux Etats-Unis est paru l’an dernier le livre d’un avocat et d’un sociologue intitulé The Coddling of the American mind : how good intentions and bad ideas are setting up a generation of failure (« Dorloter l’âme américaine : comment de bonnes intentions et de mauvaises idées préparent une génération à l’échec »). Un brûlot.

(1) Loi du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe

Marie-Amélie Lombard-Latune pour l’Opinion.

En complément, lire cet article paru dans la Lettre patriote :

Tyrannie de l’extrême-gauche : Jean-Michel Blanquer dénonce “une sorte de nouveau maccarthysme”.

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