La grande confusion d’Emmanuel Macron

Publié par le 4 Fév, 2020 dans Blog | 0 commentaire

La grande confusion d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron n’est pas la France !

Macron est un OVNI politique totalement hors-sol, qui a vécu dans un microcosme très éloigné des vrais Français et notamment des Français des régions. Son manque d’attache électorale à un territoire lui fait cruellement défaut.

Emmanuel Macron n’aime la France !

Il aime peut-être la France en tant que province du monde mais il n’aime pas les Français. D’ailleurs il ne le leur dit pas en face mais préfère le laisser penser depuis l’étranger.

Eric Zemmour, dans Le Figaro Magazine, pointe les erreurs majeures commises par le chef de l’Etat à propos de la Guerre d’Algérie et rétablit certaines vérités politiquement incorrectes :

Errare humanum est, perseverare diabolicum.

Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait comparé la colonisation française en Algérie à un « crime contre l’humanité ». Dans l’avion qui le ramenait d’Israël, la semaine dernière, il expliquait à des journalistes qu’il préparait un discours sur la guerre d’Algérie comparable à celui de Jacques Chirac reconnaissant la responsabilité de la France dans l’extermination des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. A chaque fois, réactions, précisions, corrections, rétractations, confusion. On sait que la notion de « crime contre l’humanité » a pris une dimension juridique que le profane ne maîtrise plus, mais il faudrait rappeler que ce terme correspond au départ à celui de génocide, c’est-à-dire d’extermination d’un peuple. Comme les juifs par les Allemands ou les Arméniens par les Ottomans. Doit-on rappeler à Emmanuel Macron que la population arabo-berbère était de 2 millions à l’arrivée des troupes françaises et qu’elle s’élevait à 10 millions à leur départ en 1962 ?  Que le « crime contre l’humanité » des Français a consisté en la construction d’hôpitaux, de routes, d’écoles, de cultures irriguées sur un sol aride qui ne nourrissait pas sa maigre population ? Emmanuel Macron veut sans doute évoquer les violences de la conquête, les enfumages et autres massacres du général Bugeaud qui répondaient à une guerre inexpiable menée par les troupes d’Abd elKader. Faut-il encore lui rappeler que l’Algérie était à l’époque une terre colonisée par les Ottomans ? Qu’avant les Ottomans, il y avait eu les Phéniciens, les Romains, les Espagnols, les Arabes ? Que l’Algérie n’a jamais été libre et souveraine ? Si la France doit faire repentance pour sa colonisation, les autres doivent suivre. Les Ottomans, les Arabes, plus longs occupants, peuvent-ils montrer un seul hôpital laissé à l’Algérie ?

Mais Emmanuel Macron est insensible à ce genre d’argument historique. Il fait partie d’une élite et d’une génération qui voient l’histoire de France comme une suite de crimes à expier et à réparer. 

Le général de Gaulle voyait la France comme une madone des songes. Macron la voit comme un diable de cauchemar. Il croit ainsi apaiser le « conflit des mémoires » qui court parmi les enfants d’immigrés algériens. Il ne fera que l’aviver. Ceux-là en veulent à leurs parents et grands-parents d’être venus travailler en France. Et le lui font payer. La repentance chiraquienne sur le Vél’d’Hiv a eu beaucoup d’effets pervers, comme l’avaient prédit à l’époque les gaullistes et républicains impeccables qu’étaient Philippe Séguin, Marie-France Garaud ou Jean-Pierre Chevènement. Ce discours a en effet ruiné la glorieuse « fiction » gaullienne de la France à Londres. Il a par ailleurs ouvert la boîte de Pandore de la concurrence victimaire. Comme disait Mitterrand moribond à ceux qui le pressaient de se repentir pour l’action de Vichy :

« Ceux qui demandent à la France de s’excuser n’aiment pas la France. »

Éric Zemmour pour Le Figaro Magazine.

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