La guerre civile que les islamogauchistes préparent (2/2)

Publié par le 17 Août, 2025 dans Blog | 0 commentaire

La guerre civile que les islamogauchistes préparent (2/2)

Voici la suite et la fin de la synthèse réalisée par la chercheuse Florence Bergeaud-Blackler, auteur d’un ouvrage de référence sur l’entrisme des Frères musulmans, d’une étude publiée par le professeur David Betz du King’s College de Londres (voir le début ici).

La première partie exposait la thèse centrale de David Betz qui est que la menace majeure pour la sécurité et la prospérité occidentales provient de l’instabilité sociale interne, du déclin structurel et économique, de la « dessiccation culturelle », de la pusillanimité des élites dans les pays européens.

Voici la seconde partie qui imagine les formes que pourraient prendre les guerres civiles en Angleterre et en France :

« Les stratégies face aux guerres civiles occidentales à venir »

Cette deuxième partie se concentre sur les formes que prendront les guerres civiles occidentales notamment en Grande-Bretagne et en France pays les plus susceptibles de connaître des conflits civils violents, ayant déjà expérimenté des « incidents précurseurs ». Mais les conditions similaires prévalent dans toute l’Europe occidentale et aux États-Unis.

Selon la littérature existante, nous dit Betz, dans un pays où les conditions de guerre civile sont présentes, la probabilité annuelle est de 4%. Sur cinq ans, cela représente 18,5% de chances. En considérant qu’au moins dix pays européens font face à cette perspective (l’auteur en liste quinze en annexe), la probabilité qu’une guerre civile éclate dans au moins un de ces pays sur cinq ans atteindrait 87% (95% avec les quinze pays).

L’auteur estime que si un conflit éclate dans un pays, il a 50% de chances de se propager ailleurs. La probabilité combinée qu’une guerre civile éclate et se propage à travers l’Occident atteint donc environ 60% sur cinq ans (72% avec quinze pays).

L’auteur identifie plusieurs caractéristiques générales des guerres civiles :

– Destruction culturelle : vandalisme iconoclaste et vol d’infrastructures culturelles
– Destruction du capital humain : déplacement stratégique massif de populations civiles
– Vulnérabilité accrue : exposition à l’intervention étrangère prédatrice.

Durée et violence : les guerres civiles de 1945-1999 ont duré en médiane six ans avec 16,2 millions de morts (cinq fois plus que les conflits interétatiques).

Pour la Grande-Bretagne (70 millions d’habitants), en prenant comme référence la pire année du conflit nord-irlandais (1971 : 500 morts pour 1,5 million d’habitants), on pourrait s’attendre à 23 300 morts par an. Les guerres de Bosnie ou de Syrie suggèrent entre 1% et 4% de la population tuée.

Le concept de « villes férales » (« ensauvagées »)

L’auteur développe le concept central de « ville férale » (feral city), défini par Richard Norton comme une métropole de plus d’un million d’habitants où le gouvernement a perdu la capacité de maintenir l’état de droit dans les limites de la ville, tout en restant un acteur fonctionnel dans le système international.

Les villes occidentales exhibent déjà des caractéristiques de « féralité » :

– Corruption politique
– Zones de contrôle policier négocié, voire zones interdites
– Industries en déclin
– Infrastructures en ruine
– Dette insoutenable
– Police à deux poids deux mesures
– Expansion de la sécurité privée

L’opposition : villes – campagnes

L’auteur illustre avec une carte des élections françaises de 2024 montrant les 457 circonscriptions ayant voté pour le Rassemblement National de Marine Le Pen, contre 119 en blanc pour les autres partis. Cette carte révèle la fracture urbaine-rurale : les grandes villes radicalement diverses entretiennent une relation politique hostile avec le pays qui les entoure.

Cette configuration géographique, combinée à la localisation des infrastructures critiques (gaz, électricité, transport) en zones rurales, dessine la trajectoire des conflits à venir :

Phase 1 : Les grandes villes deviennent ingouvernables, épuisant la capacité policière même avec assistance militaire

Phase 2 : Ces villes ensauvagées sont perçues par les populations rurales comme sous occupation étrangère

Phase 3 : Attaques directes contre les systèmes de support urbain pour provoquer leur effondrement

Exemples d’attaques infrastructurelles

L’auteur cite des exemples récents d’attaques infrastructurelles :

– Paris, juillet 2024 : sabotage majeur du réseau de fibre optique longue distance et attaques incendiaires coordonnées sur le réseau ferroviaire pendant les Jeux Olympiques
– Londres : les « Blade Runners » ont détruit 1000-1200 caméras de surveillance de la zone ultra-basse émission
– Aéroport d’Heathrow : incendie du transformateur électrique principal causant 1300 retards/annulations de vols

Stratégies de réponses

1 – Protection du capital culturel

L’auteur souligne l’importance stratégique de l’iconoclasme dans les guerres civiles, citant l’exhumation et l’exposition de cadavres de religieuses pendant la guerre civile espagnole. Ces actes d’obscénité collective ont une fonction stratégique : provoquer des réactions, solidifier les liens intra-groupe et normaliser l’anormalité.

Ses recommandations incluent :

– Identification, catalogage et priorisation des biens culturels vulnérables
– Préparation pour le déplacement et stockage sécurisé des biens
– Planification de la garde des lieux particulièrement vulnérables et précieux

L’auteur cite les précédents historiques britanniques (évacuation des trésors pendant la Seconde Guerre mondiale) et recommande l’établissement d’un service spécial sur le modèle du Kunstschutz allemand ou des « Monuments Men » américains.

2 – Zones sécurisées

Face aux déplacements massifs de population inévitables, l’auteur propose l’établissement de « zones sécurisées » – des espaces de danger diminué mais non absent où une vie civile normale pourrait persister. Ces zones devraient inclure :

– Un aéroport capable d’accueillir de gros avions Idéalement un port maritime
– Capacité de génération d’énergie et de communications
– Approvisionnement en eau potable
– Les forces militaires devront être assez fortes pour :
* Contrôler l’accès par terre, mer et air
* Maîtriser les milices cherchant à les utiliser comme bases
* Gérer les services humanitaires de base

L’auteur suggère de réactiver ou adapter le système britannique de la Guerre froide des « Regional Seats of Government« .

3 – Sécurisation des matériaux nucléaires

S’inspirant du programme américain de Réduction Coopérative des Menaces (CTR) après l’effondrement soviétique, l’auteur souligne trois leçons cruciales :

– Validation des mécanismes : vérifier soigneusement les systèmes de comptabilité des ADM et matériaux connexes
– Prévention de l’usage interne : l’effet à long terme de l’utilisation de telles armes dans un conflit civil serait gigantesque
– Protection contre la prédation étrangère : sans armes nucléaires, les nations ingouvernables deviennent vulnérables aux interventions étrangères

Conclusion : attention au biais de normalité

L’auteur met en garde contre le « biais de normalité » – la tendance à ne pas réagir aux avertissements de danger imminent. Il identifie deux raisons pour lesquelles les études stratégiques sont prises au dépourvu : Il souligne le manque d’études stratégiques : les guerres civiles sont peu étudiées sous l’angle de la stratégie militaire, contrairement aux guerres interétatiques.

Florence Bergeaud-Blackler.

source : https://militarystrategymagazine.com/article/civil-war-comes-to-the-west-part-ii-strategic-realities/ Betz, David, “Civil War Comes to the West, Part II: Strategic Realities,” Military Strategy Magazine, Volume 10, Issue 2, spring 2025, pages 6-16.

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