La vague verte … Quelle vague verte ?

Publié par le 1 Juil, 2020 dans Blog | 0 commentaire

La vague verte … Quelle vague verte ?

Je rêve d’une presse qui serait juste factuelle !

Une presse qui informerait au lieu d’éduquer !

Une presse qui séparerait clairement les informations des commentaires. Une notion qui a pratiquement totalement disparu de nos médias.

Une presse qui arrêterait de toujours chercher le sensationnel ou la polémique, de guetter la « petite phrase »  mais qui traiterait le fond des choses.

Mais comme dirait Aznavour :

« Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître … »

La couverture des élections municipales a été un modèle du genre. Qu’en reste t-il aujourd’hui, si l’on en croit la presse ?

  1. La déroute de la République en marche,
  2. Le déferlement de la vague verte.

Le premier point ne souffre pas de contestation mais le second est largement exagéré voire mensonger.

La plupart des médias n’ont retenu de ces élections que la conquête par les écolos de quelques grandes villes comme Lyon, Bordeaux, Strasbourg et Besançon et peut-être demain Marseille.

Mais, il n’y a pas que les grandes villes en France !

Pour se convaincre du strabisme de la presse sur ce point particulier, il suffit d’analyser le graphique suivant qui répartit entre les différents partis politiques les succès dans les villes de plus de 30 000 habitants :

Mais où est donc passée la vague verte ?

Il s’agit juste d’une vaguelette qui n’a mouillé que les grandes villes repères bien connus des Bobos qui vont acheter leur quinoa en trottinette !

Les Verts, grisés par la « victoire » n’ont plus en tête que la présidentielle de 2022, Yannick Jadot en tête, qui a déclaré :

C’est un moment historique, il y aura un avant et un après municipales 2020. Le paysage municipal se recompose autour d’une écologie concrète, en action, qui veut répondre aux difficultés du quotidien, de la vie locale. Une écologie de la responsabilité.

La fracture entre les habitants des grandes villes et ceux de la France périphérique décrite par Christophe Guilluy a été magnifiquement illustrée et validée par ces élections municipales.

Le Figaro a publié un graphique montrant les résultats des élections en fonction de la taille des villes :

Il n’ya que dans les villes de plus de 100 000 habitants (première ligne du graphique) que les Verts jouent vraiment un rôle avec 17 % des villes.

En dessous de 100 000 habitants (quatre autres lignes) la présence des écologistes reste à chaque fois marginale (moins de 3 % des villes).

Quand Macron prend le train en marche …

Emmanuel Macron, à la recherche d’un second souffle, pour tenter de sauver ce qui reste de son quinquennat, saute du train de la République en marche, bloqué sur une voie de garage, pour monter dans celui de l’écologie.

J’ai été sidéré de l’entendre retenir 146 des 149 propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Surtout depuis que l’on sait que la représentativité de cette convention est plus que douteuse (voir ce précédent article).

Une fois de plus, Emmanuel Macron n’aura écouté que son électorat basique (24 % au premier tour de 2017) et méprisé tous les autres. Lire cette excellente analyse sur Boulevard Voltaire : la capitulation de Macron en rase campagne électorale.

Les graphiques précédents nous montrent bien que du succès dans quelques villes de Bobos à la victoire à l’Elysée, la route sera très longue pour les écolos !

Dernière remarque

Il est consternant de  voir la domination des maires Républicains dans les villes de moins de 100 000 habitants (de 57 à 61 % des villes) comparée à la débâcle du parti au niveau national.

On attend celui qui pourra recapitaliser à partir de la base, qui reste solide, et donner un nouvel espoir au peuple de droite …

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