L’AME : le nouveau totem de la gauche et de la Macronie

Publié par le 18 Juil, 2025 dans Blog | 1 commentaire

L’AME : le nouveau totem de la gauche et de la Macronie

On connait, depuis des décennies, les vieux totems autour desquels danse la gauche en ânonnant ses mantras :

– La retraite à 60 ans défiant toute logique démographique,

– Les 35 heures qui ont ruiné la France,

– L’égalitarisme qui a tué notre école,

– Le droit du sol qui facilite l’invasion de notre pays.

Toujours dans le domaine de l’immigration, l’Aide Médicale d’Etat (AME) est en passe de devenir un nouveau totem sacré adopté aussi bien par la gauche que par l’extrême centre !

Voici un article de Boulevard Voltaire qui dénonce cette AME défendue par un seul argument :

Si on supprime l’AME, on déclenchera de multiples épidémies !

Gabrielle Cluzel, dans cet article, démonte magistralement cet argument et démontre ainsi l’incompétence ou la mauvaise foi de tous ceux qui défendent l’AME.

Fake news et enfumage : prêts à tout
pour sauver l’AME, même à se ridiculiser !

L’AME est un totem, un tabou, une vache sacrée. Il faut la sauver, quitte à raconter absolument n’importe quoi.

Charles de Courson, mardi, était formel : supprimer l’AME ne serait « pas raisonnable », cette suppression coûterait finalement plus cher à long terme car l’AME, explique-t-il, évite les épidémies que pourraient propager les migrants arrivant chez nous.

Ce jeudi matin, Sylvain Maillard, député macroniste de Paris, sans crainte du ridicule, en rajoute une louche :

l’AME nous fait économiser de l’argent.

Vous souvenez-vous de cette phrase, lors de sa première intervention en fonction à la télévision, du ci-devant et éphémère Premier ministre Michel Barnier ?

L’AME n’est ni un tabou, ni un totem.

Se sentir obligé de le nier, c’est déjà reconnaître, en creux, qu’on pourrait le penser. Et les déclarations de François Bayrou en matière de santé, et le service après vente sur les plateaux télévisés le confirment :

l’AME est bien un tabou et un totem.

Sur les 43,8 milliards d’économies proposées dans le prochain budget, plus de 10 % (5 milliards), pourtant, ont trait aux dépenses de santé. Il faut savoir que selon une étude de l’IFOP de mars 2023, plus d’un Français sur quatre (26 %) a déjà renoncé à des soins ou des équipements médicaux pour des raisons financières. Le sujet est d’importance. François Bayrou a préconisé, pêle-mêle, une limitation des antibiotiques, un périmètre plus restreint pour les affections longue durée (ALD), un doublement du plafond de la franchise … dont sont exonérés les bénéficiaires de l’AME. À aucun moment, il n’évoque l’AME. Un tabou, un totem et une vache sacrée.

Tir de barrage

Dès qu’un journaliste ou politique — par exemple Bruno Retailleau — évoque le sujet, la levée de bouclier et le tir de barrage sont immédiats.

L’argument de taille est ce lui de la peur : l’AME permet d’éviter les contagions. Vous ne voudriez quand même pas, bandes d’irresponsables, contracter la peste bubonique ? À les écouter, l’AME aide moins les migrants que les Français. C’est un refrain désormais connu, la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq l’avait même qualifié – il fallait oser :

d’assurance santé des Français pour éviter certaines contagions.

Notons tout d’abord le caractère glissant de la déclaration : si les migrations sont le vecteur d’épidémies c’est très grave ! Pour éviter la contagion, le meilleur moyen n’est pas l’AME mais la fermeture des frontières.

Sauf que pour de nombreux spécialistes, qui précisément préfèreraient éviter de donner aux Français de mauvaises idées de ce genre, cette crainte est une fake news :

Contrairement à des idées reçues, la plupart des maladies tropicales ne sont pas contagieuses, car les conditions climatiques, vectorielles et hygiéniques nécessaires à leur transmission n’existent pas en France métropolitaine,

écrit ainsi le professeur Olivier Bouchaud, Chef du service des Maladies Infectieuses et Tropicales à l’Hôpital Avicenne à Bobigny.

De même, pour le professeur Marc Gentilini, spécialiste des maladies infectieuses et tropicales, président honoraire de la Croix-Rouge française :

L’importation par les migrants de maladies infectieuses, notamment émergentes, entraînant une menace de santé publique pour la population générale est un mythe. Les campements de migrant  ne peuvent être considérés comme des foyers d’épidémie susceptibles de s’étendre à la population environnante.

Sauf que de deux récits de gauche, il faut choisir l’un. S’il n’y a pas de risque de contagion, l’argument pour justifier l’AME tombe. A contrario, si des migrants mettent gravement en danger la santé des Français, il ne faut pas les laisser rentrer. Plus besoin, dès lors, d’AME non plus.

AME et DSUV

Sans compter que l’AME, par nature, n’est pas un outil adapté à la lutte contre une épidémie, un enfant de CM2 peut le comprendre.

Elle ne s’obtient qu’au bout d’un séjour de trois mois en France, et le dossier met environ deux mois à être instruit.

Autant dire que si un migrant est porteur d’un grave virus, il aura le temps de largement le répandre autour de lui en cinq mois.

Pour ce genre de cas, et pour toutes les urgences, il y a ce que l’on appelle le DSUV, qui a été crée en 2003, dans la  loi de financement de la sécurité social. C’est une dotation forfaitaire de l’État à la caisse de Sécu pour permettre à l’hôpital de faire face à des créances irrecouvrables, pour des soins faits à des patients ne bénéficiant d’aucune couverture. Et les soins destinés à lutter contre propagation d’une maladie font partie de ce Dispositif de Soins Urgents et Vitaux. Cette dotation représentait 70 millions d’euros en 2023. si les dépenses dépassent ce forfait – c’est souvent le cas – le supplément est à la charge de la CPAM. Donc une AMU, Aide Médicale d’Urgence, de fait existe déjà. Et d’aucuns disent du reste qu’en toute justice, la facture devrait être envoyée aux pays d’origine, et s’ils refusent de l’honorer, déduite de l’aide publique au développement. Mais ne rêvons pas.

Mais y a une différence de taille entre les deux, qui rend la DSUV beaucoup moins attractive : la DSUV offre une couverture bien moins grande, ne peut être obtenue qu’à l’hôpital et n’octroie pas un statut d’assuré social (il est vrai qu’un statut reconnu par l’administration pour des clandestins qui n’ont théoriquement pas de statut administratif, c’est Ubu à la CPAM).  Et le DSUV comme son nom l’indique, ne recouvre que les soins urgents et vitaux.

Avec leur AME, Madame Darrieussecq, Charles de Courson et Sylvain Maillard, veulent nous éviter sans doute une épidémie d’oreilles décollées ou d’anneaux gastriques, hautement contagieux comme chacun sait.

Gabrielle Cluzel pour Boulevard Voltaire.

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Une réponse à “L’AME : le nouveau totem de la gauche et de la Macronie”

  1. Et les vraies et fausses cartes vitale, c’est terminé?

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