Le corporatisme de la justice à l’oeuvre

Publié par le 22 Juil, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Le corporatisme de la justice à l’oeuvre

Décidément, le ministère de la Justice n’est pas à l’honneur depuis la montée de Jupiter à l’Olympe élyséenne !

Ce fut d’abord le chevalier blanc – et néanmoins traitre à la droite – François Bayrou, obligé de retourner tout penaud dans sa bonne ville de Pau, après les affaires d’emplois plus ou moins fictifs au Modem !

Mais aujourd’hui, le Figaro nous apprend que l’une des premières mesures prises par la remplaçante de Bayrou place Vendôme aura été de nommer Françoise Martres à la vice-présidence de la cour d’appel de Bordeaux, un poste envié et prestigieux  !

Vous ne voyez pas qui est Françoise Martres ? Mais, si … Souvenez-vous du trop fameux et très indigne Mur des cons

Françoise Martres était la présidente du sinistre Syndical de la magistrature quand le journaliste de France 3, Clément Weill-Raynal avait découvert puis révélé que, dans les locaux de ce syndicat, un pan de mur était dédié à l’affichage de photos de personnalités – le plus souvent de droite – sous le titre de « Mur des cons » ! L’utilisation de ce mur était soumise à la règle suivante :

« Avant d’ajouter un con, vérifiez qu’il n’y est pas »…

Sur ce mur on trouvait des hommes politiques de droite (Nicolas Sarkozy, Christine Boutin, Brice Hortefeux, Nadine Morano, Christian Jacob, etc …) des patrons de presse (Etienne Mougeotte; Patrick Le Lay), des journalistes ou polémistes (Yves Thréard, Eric Zemmour) et même des magistrats (Philippe Bilger et Philippe Courroye), et bien d’autres. On y trouvait quelques personnalités de gauche mais sans doute jugées pas assez de gauche comme Bernard Kouchner et Manuel Valls.

Mais pire, y figurait aussi un père de famille dont l’enfant avait été tué par un criminel ! Tout simplement parce qu’il avait osé dénoncer le comportement insultant du juge qu’il avait eu en face de lui.

Pour se remémorer cette affaire, on peut relire cet article paru dans le Figaro Premium : « Un «mur des cons» du Syndicat de la magistrature« .

Françoise Martres a été mise en examen

Après des plaintes déposées par certains « cons du fameux mur », le Parquet (sous le contrôle de Christiane Taubira) avait requis un non-lieu mais la juge d’instruction était passée outre – on la salue bien bas ! – et madame Martres a finalement été mise en examen. Le passage en correctionnelle est prévu  … fin 2018. Le temps que tout le monde ait oublié cette affaire !

Le journaliste qui a révélé l’affaire a lui, déjà été condamné !

Le pire, dans cette affaire est que le journaliste de France 3 est passé devant le conseil de discipline de la chaîne et a écopé d’une mise à pied d’une semaine, avec privation de salaire ! La direction de France 3 lui aurait reproché son « manque de loyauté » envers une hiérarchie qu’il aurait « trahie » …

Dans un courrier envoyé à l’AFP, le journaliste a dénoncé « une sanction injuste prise pour des motifs politiques […] et dans un climat de haine à (son) égard ». Annonçant vouloir se battre « pour défendre (son) honneur », il envisage de « contester par les moyens légaux la sanction de mise à pied ». Sur de son bon droit, il poursuit : « Je n’avais pas à informer ma direction que j’étais l’auteur des images ».

Quand on connait l’orientation gauchiste de France 3, on peut comprendre que Clément Weill-Raynal ait choisi de confier sa vidéo à Atlantico. C’était en assurer la publication, alors qu’il était très probable que France 3 l’aurait empêché de la diffuser !

La promotion de François Martres n’en est que plus choquante !

Nicole Belloubet (nouvelle Garde des sceaux) et Françoise Martres

Dans un communiqué de l’institut pour la justice, Laurence Havel dénonce cette promotion :

Alors que Françoise Martres va passer en correctionnelle à la fin de l’année prochaine, elle est sur le point d’obtenir un​ poste​ très enviable​ et prestigieux.

Et là exactement, le bât blesse. Donc un journaliste qui fait son métier en découvrant un scandale et en le diffusant est sanctionné, en revanche, la responsable de ce scandale, mise en examen pour ce scandale, recevrait les honneurs et le soutien de sa hiérarchie ?

Aujourd’hui, en France, vous pouvez être responsable d’une crise de confiance immense des Français en leur justice ; certains craignent même depuis d’être jugés contre leurs opinions, leur portefeuille, leur statut social… Et bien, malgré cela, vous pouvez ​obtenir le poste convoité par tous !

Plus qu’un manque de respect, c’est une marque de défiance pour nous tous.

Quid de la « nouvelle politique » d’Emmanuel Macron ?

Malgré toutes les belles promesses de renouveau démocratique, malgré cette belle loi de moralisation de la vie publique qu’on nous promet, on ne peut que déplorer, une fois de plus, le corporatisme de la justice et le mépris le plus complet que lui inspirent les justiciables.

Et, surtout, qu’on ne me parle pas dans cette affaire, de présomption d’innocence ! Le mur des cons était bien présent dans les locaux d’un syndicat dont la présidente était Françoise Martres. Je ne me fais aucune illusion sur la décision de la justice qui, je le parie, n’écopera que d’un rappel à l’ordre !

Mais, moralement, madame Martres est coupable et mériterait d’être symboliquement condamnée pour dénoncer cette gauchisation insupportable de la justice (ou d’une partie) dont on a eu une preuve irréfutable sur ce mur d’infamie …

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