Le gouvernement a déjà verrouillé le grand débat !

Publié par le 10 Jan, 2019 dans Blog | 0 commentaire

Le gouvernement a déjà verrouillé le grand débat !

Benjamin Griveaux, le porte-parole et porte-flingue pyromane du gouvernement l’a annoncé hier.

Le débat va être limité, borné, cadré et au final contrôlé !

Il est bien trop dangereux, pour le Système, de donner la parole au peuple !

D’habitude, lors des élections, la formidable machine politico-médiatique se met en route avec un net penchant vers la gauche ou ce qu’ils appellent le progressisme.

Mais dans ce mouvement des Gilets jaunes, le système médiatique est, lui aussi, remis en cause. La chaine macroniste BFMTV est la première accusée, une contestation qui a été jusqu’à des actions contre ses journalistes.

Le débat a été verrouillé en le limitant à 4 grands thèmes :

  • la transition écologique,
  • l’organisation des services publics,
  • la fiscalité,
  • la dépense publique.

En évitant soigneusement – et dogmatiquement – tout le champ sociétal !

Si je peux comprendre qu’on écarte la peine de mort, en revanche s’interdire de discuter de la loi – imposée contre une large partie du peuple – du mariage pour tous, n’est pas admissible.

Par ailleurs, et c’est le plus grave, malgré la promesse publique du président de la République, la question de l’immigration restera tabou comme la gauche nous l’a imposé depuis des décennies.

Une premier couac avant même le lancement du débat

La démission de Chantal Jouanno est en principe liée à la polémique qui a éclatée à propos de son salaire mensuel de plus de 14 000 € mais Le Figaro avance une autre explication :

Chantal Jouanno

En réalité, si Édouard Philippe était prêt à jouer la carte d’une CNDP totalement indépendante, l’Élysée ne souhaitait pas voir ce grand débat lui échapper totalement. Trop risqué. Chantal Jouanno avait d’ailleurs insisté lourdement pour rappeler les grands principes de la commission: indépendance, neutralité, égale valeur des contributions, maîtrise de la restitution, ouverture du débat à tous les thèmes, sans exclusive… autant de verrous garantissant sans doute une certaine qualité du débat public. Avec tous les risques inhérents. À une semaine du lancement, la multiplication d’avis divergents au sein du gouvernement concernant l’organisation du débat n’était pas non plus un signal positif envoyé aux éventuels contributeurs. En tout cas, ce n’était probablement pas perçu par Chantal Jouanno comme le meilleur moyen d’inviter les Français à participer au grand débat national voulu par le président de la République.

Le fameux RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne), fer de lance du mouvement des Gilets jaunes, est un véritable casus belli pour le Système. Comment pourrait-il en effet accepter :

  • Que le peuple puisse révoquer n’importe quel acteur public, président compris ?
  • Que le peuple puisse abroger une loi,
  • Que le peuple puisse proposer lui-même un texte de loi,
  • Que le peuple puisse modifier la Constitution.

Même si on perçoit clairement le danger de tous ces pouvoirs qui pourraient aboutir à la démagogie la plus stérile pour le pays, on doit avancer dans cette direction pour que les élites cessent d’imposer au peuple des mesures qu’il rejette.

Un débat pour rien ?

J’ai bien peur que le cadrage – pour ne pas dire verrouillage – du débat par l’exécutif n’aboutisse qu’à une méfiance de l’ensemble des Français mais surtout à son rejet pur et simple par les Gilets jaunes qui vont organiser – c’est déjà en partie fait – leur propre consultation populaire.

On se retrouvera, au printemps, avec deux textes contradictoires dont chaque texte sera rejeté par l’autre partie.

Et sur ce, arrivera le mois de mai, un mois propice à toutes les révoltes …

Dernière minute

Je reçois un texte de Christian54 qui va dans le même sens que cet article. Je l’ajoute ici :

La France se meurt

Notre démocratie est à l’agonie ; je ne sais pas s’il faut écrire démocratie avec 2 S, comme dans le mot crasse, comme pour désigner nos représentants, avec 3 S comme dans le mot soumission ou avec 4 S comme dans le mot assassinat, mais ce qui est certain c’est qu’un crime contre la démocratie est en train de se commettre.

Depuis des semaines, un mouvement social sans précédent agite notre société. Il a pour nom « les gilets jaunes ». Le gouvernement n’est pas capable de lui résister d’une manière logique : alternativement il fait preuve de laxisme ou d’excès d’autoritarisme. Nous ne pouvons pas compter sur lui, sa parole, pas plus que celle du Président de la République, n’est fiable.

L’une des revendications, somme toute parfaitement admissible et tout à fait normale dans notre monde moderne, est de pouvoir, pour le peuple, se prononcer sur des sujets de société qui le concernent. Dans sa grande générosité le président de la république semble avoir consenti à faire un geste envers son peuple en acceptant un débat national ; malheureusement le compte n’y est pas, loin s’en faut.

Avec un immense mépris, le président s’obstine à interdire au peuple de réfléchir et de s’exprimer sur certains thèmes. Il refuse qu’il soit discuté il est même précisé que les thèmes comme la GPA ou la PMA, eux, sont exclus à priori de toute interrogation populaire. Mais de quel droit ?

Après avoir admis qu’un débat sur l’immigration était nécessaire, il le refuse sans la moindre explication. Pourquoi ? Et la presse ne s’émeut pas réellement du manque de débat sur des sujets fondamentauux.

Si je me réfère à l’article 6 de la Déclaration des Droits de l’Homme : La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

Autrement dit, la démocratie n’est pas à la portée intellectuelle des électeurs qui ne sont bons que pour voter à la présidentielle et aux législatives qui suivent !

De revirement en reniement, nous ne pouvons plus avoir la moindre confiance en un pouvoir solitaire et autocratique. La morgue, le mépris avec lesquels ce gouvernement traite le peuple soi-disant souverain constituent tout bonnement une forfaiture.

Christian54 pour A droite, fièrement !

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