Le grand échec de Mai 68

Publié par le 3 Mai, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Le grand échec de Mai 68

Il est interdit d’interdire ! Ah bon ?

Alors que, 50 ans après, des médias nostalgiques et complaisants commencent à célébrer les événements de mai 68, peu d’entre eux osent en tirer un bilan honnête et impartial.

La gauche n’y voit que du positif sur le plan des libertés individuelles, la droite en dénonce les conséquences terribles dans le domaine de la perte des valeurs et notamment de l’Education nationale.

Ce matin, sur RTL, Philippe Labro était invité par Yves Calvi à l’occasion de la réédition de son ouvrage : « Les barricades de mai » paru en juillet 1968. Philippe Labro avait couvert comme reporter, à l’époque, les événements de mai.

Je rebondis sur ce qu’il a déclaré ce matin à propos du bilan de mai 68. Il se plaçait sur le terrain de la liberté d’expression qui fut le principal moteur de ces événements.

Il constatait qu’aujourd’hui, on assiste à une énorme régression de cette liberté.

Il pointait la dictature du politiquement correct et de la bien-pensance qui musèle, de fait, notre liberté d’expression.

De nombreuses lois sont venus entraver ces libertés :

  • loi Gayssot (juillet 1990) pour la répression de tout acte raciste, antisémite ou xénophobe,
  • loi Taubira (mai 2001) reconnaissant la traite et l’esclavage en tant que crime contre l’humanité.

Certaines associations soi-disant anti-racistes (MRAP, Licra, Ligue des droites de l’homme) font commerce de ces lois et scrutent la moindre déclaration « déplacée » pour trainer leurs auteurs devant les tribunaux.

Mais il y a pire que ces lois ! Il y a cette mentalité très répandue à gauche qui se nourrit de repentance pour notre passé colonialiste et de culte des minorités plus ou moins visibles. Les médias portent une énorme responsabilité dans ce domaine, notamment dans leur rapport plus que complaisant vis-à-vis de l’islam. A chaque attentat, avant de dénoncer la barbarie de l’islam radical, on appelle au padamalgam et au vivrensenble, érigés en priorité absolue.

Les lanceurs d’alerte comme Eric Zemmour, Ivan Rioufol ou Alain Finkielkraut sont vilipendés quand il dénonce l’islamisation rampante de la France.

La France, pays des droits de l’homme, est devenue la victime d’une interprétation délirante et orientée de ces mêmes droits qui cible d’abord les Français de souche, blanc, hétéro et chrétien !

L’humour est souvent la première victime de cette mentalité mortifère. On se demande vraiment si les Coluche, les Desproges et les Thierry Le Luron pourraient aujourd’hui, nous faire rire de la même façon qu’il y a 20 ou 30 ans !

Un code de l’humour très contraignant règne aujourd’hui :

L’Institut de Recherches Economiques et Fiscales (IREF) vient de publier un article très intéressant intitulé :

« Indice des libertés humaines : la France toujours très loin du podium »

En voici quelques éléments :

31 ème pour les libertés personnelles, 52 ème pour les libertés économiques !

La France ne brille toujours pas dans le classement mondial des libertés humaines. Établi chaque année depuis 2008 par un consortium de think-tanks dont le CATO Institute, le Fraser Institute et la Friedrich Naumann Foundation for Freedom, le classement est toujours aussi accablant pour le pays des droits de l’homme.

L’indice des libertés humaines attribue une note sur 10 à près de 160 pays. Regroupant près de 80 indicateurs, il est divisé en deux grandes catégories. La première évalue l’état des libertés personnelles comme la libre-circulation, la liberté d’association ou la sécurité. La seconde correspond aux libertés économiques telles que le respect du droit de propriété, le système monétaire ou le commerce international. En 2015, date correspondant à la dernière évaluation, les cinq pays les plus libres étaient, dans l’ordre, la Suisse, Hong-kong, la Nouvelle-Zélande, l’Irlande et l’Australie. En fin de classement, on retrouve l’Égypte, le Yémen, la Libye, le Venezuela et la Syrie.

La France, cancre des libertés parmi les pays développés

La situation française n’est pas reluisante. Du côté des libertés personnelles, l’Hexagone est mal classé concernant l’état de droit, la liberté religieuse et la liberté de la presse. Cette dernière est particulièrement mal notée du fait du contrôle des médias par le gouvernement (chaînes publiques et subventions à la presse), mais surtout à cause des attentats contre Charlie Hebdo qui ont entraîné la mort de huit journalistes en 2015.

L’indice des libertés humaines égratigne la France sur son incapacité à faire respecter les droits de propriété et la liberté contractuelle. Cela correspond par exemple à la surprotection légale des locataires qui empêche les propriétaires de les expulser en cas de loyer impayé ou à la difficulté de licencier un salarié. Pour Tanja Porčnik, « l’État français pourrait tirer quelques leçons de la Suisse, notamment en ce qui concerne la corruption, l’indépendance judiciaire, l’impartialité des juges ou les réglementations. »

Enfin, la réglementation a un impact considérable sur le niveau de liberté économique. Les normes obligatoires sur les activités industrielles et commerciales sont de véritables freins à la croissance. Mais c’est surtout la réglementation du marché du travail qui fait l’objet de la plus mauvaise note. La législation en matière de fixation des salaires, de licenciement et de négociation collective corporatiste contribue à créer du chômage de masse, à entraver la mobilité sociale des travailleurs, tout en altérant la compétitivité et la productivité des firmes françaises.

En conclusion

Oui, sur le plan des progrès des libertés individuelles, 50 ans après, on ne peut pas dire que Mai 68 a eu un apport déterminant.

Pour finir sur une note plus optimiste, on peut noter une réaction des Français à cette dictature du politiquement correct. Grâce à Internet, le dynamisme des médias de «  réinformation » vient contrer l’intense propagande qui sévit encore largement dans les médias mainstream. Les sondages sur l’immigration montrent bien que les Français, malgré la leçon qu’on leur fait depuis 30 ans, ne croient plus à la « richesse des chances pour la France » et qu’ils sont une majorité à vouloir réduire drastiquement l’immigration.

Espérons que les partis politiques modérés sauront évoluer avant que les partis de l’extrémisme (Front national ou France insoumise) ne raflent la mise.

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