Le tout petit monsieur Delevoye …

Publié par le 3 Déc, 2019 dans Blog | 0 commentaire

Le tout petit monsieur Delevoye …

Comme le titre de cet article en témoigne, je n’ai pas grande considération pour Jean-Paul Delevoye.

Pour moi, il reste le président du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) qui, en pleine bataille contre la loi Taubira sur la dénaturation du mariage, avait jeté à la poubelle, une pétition de 700 000 signatures demandant de revoir la loi sur le mariage pour tous.

Ne vous y trompez pas ! Il n’avait pas pris cette décision de son propre chef ! Alors que le rôle du CESE est de conseiller l’exécutif, il avait demandé ce qu’il devait faire de cette pétition à Matignon et sur ordre de Jean-Marc Ayrault, l’avait déclarée irrecevable par des arguties juridiques.

Après donc s’être rendu coupable de collusion avec le pouvoir socialiste, il n’avait pas hésité, en 2017, à déserter les Républicains pour goûter à la soupe macronienne. Il avait même présidé la commission de sélection des députés de la République en marche.

Aujourd’hui, sa souplesse idéologique et son aptitude à courber l’échine devant les forts du moment viennent encore d’être démontrées. Après avoir préparé la réforme des retraites et négocié avec les syndicats pendant deux années, il reçoit un premier affront qui l’oblige à repartir dans une nouvelle séquence de concertation. Il ne « moufte » pas ! Il ne réagit même pas quand son travail de plusieurs mois est totalement détruit par des déclarations intempestives de certains ministres qui parlent d’âge pivot puis par Emmanuel Macron lui-même qui balaye l’âge pivot et le remplace par la durée de cotisation.

Depuis lors, plus personne n’y comprend rien et l’opinion des Français, favorables initialement à la réforme des retraites, a basculé dans l’inquiétude et le rejet !

Tout responsable politique digne de ce nom et qui se voit autant affaibli et humilié, aurait remis avec fracas sa démission. Mais pas Jean-Paul Delevoye ! Prêt à tout pour rester à son poste !

Voici un article de Jean-Charles Mignard paru sur Boulevard Voltaire tout aussi critique contre ce triste personnage. Il revient notamment sur ses récents propos pro-immigration massive :

Delevoye … de garage

Nicolas Gauthier a décrit, récemment, dans ces colonnes, « L’incroyable talent d’Emmanuel Macron pour creuser sa propre tombe électorale ». Comme tous les grands génies, le génie macronien est protéiforme. Une de ses plus brillantes facettes en est l’art de choisir le plus nul parmi les plus nuls pour l’élever au rang de collaborateur proche. Et aucun ministre ne fait exception, avec souvent des talents de nullité vraiment exceptionnels.

Jean-Paul Delevoye est un de ceux-là.

Haut-commissaire aux retraites, il s’essaie brillamment à une science (l’économie politique) à laquelle ses études d’agriculture ne l’ont pas vraiment préparé. Notons qu’il sort du même lycée amiénois qu’Emmanuel Macron, avec évidemment quelques années d’avance. Sa biographie ne dit pas s’il fut élève de Mme Macron. Une vraie pépinière, ce lycée La Providence, Monsieur le haut-Commissaire nous le prouve en nous expliquant doctement :

« Je suis très frappé de la réaction des peuples européens, puisque la démographie européenne et son vieillissement fait (sic) que si on veut garder le même nombre d’actifs dans la machine économique […], il va falloir 50 millions de population, entre guillemets, étrangères pour équilibrer la population active en 2050, en Europe. »

De la parole du maître, je déduis que les gains de productivité continus de l’économie ne servent à rien puisqu’il faudra, dans une génération, autant d’actifs que maintenant. J’en déduis aussi que les millions d’étrangers venant en Europe sont attirés par le travail, pourtant plutôt rare, et non, comme je le croyais, par les allocations et subsides distribués. J’en déduis, enfin, qu’encourager la natalité chez les populations autochtones d’Europe n’a aucun intérêt.

Moi aussi, je suis très frappé… par la qualité et la nouveauté du raisonnement de Monsieur le haut-commissaire.

Mais, entraîné par son génie, Jean-Paul Delevoye nous livre une fulgurante vision de l’histoire contemporaine :

« …on est dans un moment très malsain de notre démocratie où on cherche à jeter en bouc émissaire : c’était hier le Juif, aujourd’hui c’est le musulman, après-demain ce sera encore un autre, il faut […] qu’on arrive à combattre ce climat malsain parce que l’économie dépend du nombre de personnes qui travaillent. »

Mettre de la sorte en parallèle le sort des Juifs sous l’occupation nazie et celui des musulmans dans la France actuelle est osé. « Douteux et inacceptable », a dit le député Éric Ciotti. On dirait du Mélenchon.

Après Sibeth Ndiaye défendant, hier, la réforme au nom des gilets jaunes, cette nouvelle sortie de M. Delevoye augure mal de la qualité de l’argumentaire du gouvernement et témoigne plutôt de la panique qui gagne ses rangs à l’approche du 5 décembre.

Jean-Charles Mignard pour Boulevard Voltaire.

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