Les Français sont-ils en train de lâcher prise ?

Publié par le 15 Jan, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Les Français sont-ils en train de lâcher prise ?

Deux sondages sont venus doucher mes illusions !

Le premier a été publié dans « La Croix » et montre que sur les sujets sociétaux les Français ont évolué :

– 60 % sont favorable à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes homosexuelles,
– 57 % sont favorable à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les femmes célibataires,
– 64 % se disent favorables le recours aux mères porteuses (GPA)

Le dernier chiffre est à nuancer dans la mesure où 46 % des Français admettent la GPA uniquement pour raisons médicales. Il n’empêche que les risques de marchandisation du corps de la femme n’arrêtent plus la marche (en avant ?) de la libéralisation des moeurs.

Le second m’a encore plus choqué : les Français se déclarent favorables, à 79 %, à légiférer contre les « fake news » (la diffusion de fausses nouvelles). Ne voient-ils pas, dans un pays où le politiquement correct est devenu prégnant, les risques pour la liberté d’expression ?

Voici un article paru dans Breizh Info qui, comme moi, s’étonne et s’inquiète des résultats de ce dernier sondage :

Syndrome de Stockholm.
Les Français veulent-ils plus de censure ?

Crédit photo : DR

Les Français sont-ils atteints du syndrome de Stockholm ? Un sondage révèle en effet que 4 Français sur 5 seraient favorables à une loi sur les « fake news ».

Alors qu’Emmanuel Macron a été élu avec le soutien indéfectible des media du système, il a fait savoir lors des voeux à la presse qu’il envisageait une nouvelle loi pour contrôler les informations diffusées sur internet.

De nouvelles règles mais lesquelles? Car la véritable question autour de cette hypothétique loi sur les fake news consiste à se demander qui décidera de ce qui est une fake news et de ce qui ne l’est pas.

En effet, si l’on suit la doxa du politiquement correct, il aurait été pénalement répréhensible d’évoquer la probable infiltration de terroristes dans les vagues de clandestins.

Une éventualité inconcevable et surtout indicible pour les journalistes gardiens du système. Dans ce cadre, si l’on peut tous comprendre que la propagation de fausses informations est déplorable, il est plus complexe de croire en une pénalisation pour y remédier.

Mais si Emmanuel Macron avait les médias du net dans le viseur, les grands médias sont pourtant le plus grand vecteur de fake news.

En effet, la force de frappe et donc de diffusion des médias du système, détenus par les grands patrons proches du pouvoir, est bien supérieure – du moins pour le moment- à celle des médias alternatifs. Tout porte donc à croire que la presse de l’establishment distribuera les bons points selon des règles bien éloignées de la vérité.

On a vu par exemple la naissance de Decodex, un prétendu décodeur d’informations dépendant du quotidien Le Monde qui distribue les bonnes notes aux copains et jettent l’opprobre sur tous les médias qui ne vont pas dans leur sens.

Car c’est bien de cela dont on parle. Pas de la véracité objective d’une information, mais de tout ce qui l’entoure. Ainsi, une analyse d’un éditorialiste à rebours de la doxa pourrait très bien être taxée de fake news. Il s’agirait donc tout simplement de museler la liberté d’expression.

D’ailleurs, on pourrait considérer dans ce cadre que le délit d’entrave numérique à l’IVG adopté il y a une petite année était un prémisse du projet de loi demandé par Emmanuel Macron. En effet, quand le texte a été voté, il n’a pas été question d’arrêter des fausses informations, mais des informations « faussées ». autrement dit présentées comme le refuse le tribunal du politiquement correct.

Dans les affaires de santé publique, comment espérer connaître la vérité quand l’accointance entre les laboratoires pharmaceutiques privés, les laboratoires publics, la grande presse et les dirigeants politiques n’est plus à démontrer ?

C’est bien connu, l’enfer est pavé de bonnes intentions. Si l’idée de limiter les informations objectivement fausses, notamment au cours des campagnes électorales, peut totalement s’entendre, la subjectivité du jugement quant à la fausseté de ces informations, tant par le tribunal médiatique que par les juges rend la tâche aussi peu aisée que désirable, car dans les deux cas, les censeurs sont du côté du pouvoir.

La loi contre les fake news sera donc une nouvelle démonstration de la loi du plus fort.

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