L’esclavage n’a pas été que le fait de l’Occident blanc !

Publié par le 21 Nov, 2017 dans Blog | 0 commentaire

L’esclavage n’a pas été que le fait de l’Occident blanc !

Outre son activisme indépendantiste en Guyanne, un des premiers méfaits répertoriés de Christiane Taubira, date de 2001 lorsque qu’elle soutint et fit voter, sous le gouvernement de cohabitation de Lionel Jospin, la loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage comme crime contre l’humanité.

Le premier article précisait d’emblée le champ d’application restrictif de la loi :

La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du XV ème siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité.

On aura compris que seul est visé l’esclavage
dont s’est rendu coupable l’Occident blanc ! 

Ceci est confirmé par le refus par Christiane Taubira d’accepter tous les amendements proposés, à l’époque, par les députés de droit, amendements qui tendaient à englober dans la loi l’esclavage important perpétré par les arabes en Méditerranée. On rappellera l’argument fallacieux qu’elle avait alors utilisé :

« Il ne faut pas trop évoquer la traite négrière arabo-musulmane pour que les jeunes Arabes ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfaits des Arabes ».

Elle ne voyait, en même temps, aucun inconvénient à faire porter sur le dos des jeunes Français de souche toute cette même et lourde responsabilité. Vive la repentance à géométrie variable !

J’ai trouvé sur l’excellent site Magistro, un article intéressant et documenté sous la plume de Jean Salvan, un article publié à la suite de l’offensive du Comité Représentatif des Associations Noires  (CRAN), de vouloir s’en prendre à Colbert, grand responsable, selon lui, de l’esclavage.

Voici cet article qui notamment resitue l’esclavage arabe à sa vraie place :

L’esclavage, l’Afrique, Colbert

L’article du Comité Représentatif des Associations Noires (CRAN), publié par le Monde le 18 septembre p. 22, m’a laissé perplexe : il s’agit de débaptiser les lycées et autres lieux portant le nom de Colbert… Combien des signataires de ce texte ont vécu en Afrique, et où ? Combien de signataires de ce papier ont lu sur Wikipédia ou ailleurs les différentes versions du Code noir, conçu d’abord par Colbert, et mis en application d’abord par Louis XIV en mars 1685, puis par Louis XV en mars 1724 ?

En quelques mots, ce Code noir considérait l’esclave comme un bien meuble ; le maître avait le droit de l’enchaîner, de le battre de verges, de le mutiler en cas de rébellion ou d’évasion, de le mettre à mort à la troisième récidive. Cela dit le maître devait nourrir et vêtir ses esclaves, les baptiser, les catéchiser, les instruire, leur donner une sépulture. Les enfants bénéficiaient d’une relative protection. Surtout avec nos idées actuelles, c’était atroce. Ayant passé plus de dix ans de ma vie entre la Tunisie, le Congo Brazzaville, le Tchad, sans parler du Moyen-Orient, je voudrais apporter un témoignage.

Les historiens sérieux évaluent à quarante millions le nombre d’Africains victimes de l’esclavage entre le VIII° et le XIX° siècle : 17 millions furent « exportés » vers  l’Arabie, le Moyen-Orient et l’Afrique du nord ; 12 millions furent « esclaves de case », autrement dit domestiques forcés, gratuits, à vie, en Afrique ; 11 millions furent envoyés vers l’Amérique et les Caraïbes. Les esclaves chrétiens capturés à l’ouest et au sud de la Méditerranée par les pirates maghrébins ou turcs sont rarement évoqués : la cathédrale de Tunis fut édifiée sur leur cimetière… Cervantès et Saint Vincent de Paul sont les deux plus célèbres.

En Afrique du Nord, au  Moyen-Orient, en Arabie, il n’existe pas de descendants d’esclaves africains. Pour une bonne raison : il n’y avait aucun « Code noir ». Les esclaves africains y étaient exploités jusqu’à ce que mort s’en suive, ils ne pouvaient pas fonder une famille et leurs enfants n’étaient pas protégés. Doit-on reprocher au seul Colbert d’avoir imposé des normes à l’esclavage, alors que les Africains participaient à ce honteux trafic ? Doit-on juger ce qui se passait il y a quatre cent ans avec notre sensibilité contemporaine ?

Le 2 janvier 1956, ma section a sauvé la vie d’un partisan du député Tchicaya, originaire de Pointe-Noire, alors qu’une foule de Brazzavillois tentaient de le lyncher. J’essayais de comprendre le pourquoi de cette violence. Et le rescapé de me confier : « Je suis de Pointe-Noire, comme Tchicaya, le député, qui est de ma tribu. Eux (les Bacongos de Brazzaville) nous reprochent d’avoir eu des ancêtres transitaires entre les négriers africains et les négriers blancs, et donc d’avoir participé au trafic d’esclaves ».

Abéché au Tchad, où je vécus de 1962 à 1965, fut un centre important de « fabrication d’eunuques ». La castration  s’effectuait sur de jeunes captifs, non volontaires évidemment, avec un taux de pertes estimé à 60 %, avant que les survivants ne fussent vendus fort cher aux harems d’Arabie, de Turquie et du Proche-Orient.

Ce trafic ne fut interrompu que par l’arrivée des troupes françaises à Abéché en 1909.

En septembre 1962, à Brazzaville, lors  d’une conversation avec Monsieur Mabiala, secrétaire général de la défense du Congo-Brazzaville, ce dernier me rappelait que l’esclavage a toujours existé en Afrique avant l’arrivée des Français et des  Britanniques, et que ce sont ces colonisateurs qui ont interdit ce trafic, pas les Africains …

Je crois qu’il faut éviter les idées simplistes au sujet de l’esclavage : Européens  et Africains ont participé trop longtemps à cet ignoble trafic. Je ne me souviens pas d’avoir entendu ou lu des protestations du CRAN et des autres signataires de l’article du Monde lorsqu’il fut évident que l’esclavage était toujours pratiqué, aujourd’hui, en Afrique, au Soudan en particulier… Et il faudrait arrêter de laisser croire que seuls les Occidentaux furent responsables de l’esclavage.

Jean Salvan pour pour Magistro.

Jean Salvan est né en 1932. Il est officier, général de corps d’armée.

On peut lire sa biographie à la fin de l’article de Magistro.

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