L’union des droites : fantasme ou espoir réel ?

Publié par le 22 Juin, 2025 dans Blog | 0 commentaire

L’union des droites : fantasme ou espoir réel ?

« La droite la plus bête du monde …  »

Cette phrase est attribuée au socialiste Guy Mollet mais est partagée par une grande partie … des électeurs de droite !

Sondages après sondages, on mesure que la France a glissé à droite et qu’il y a consensus  sur des sujets tels que

– L’immigration,
– L’insécurité,
– L’identité.

Il y a une nette majorité pour appliquer une vraie politique de droite. Et ceci, que l’on interroge les électeurs du Rassemblement national, de Reconquête, de l’UDR, de Debout la France, de l’UPR ou ceux des Patriotes.

Il reste juste à convaincre les Etats-majors des partis de droite à commencer par Marine Le Pen qui demeure le principal obstacle à l’union des droites.

Il parait que cette dernière, qui refuse, contre toute logique, de classer son parti à droite, pense qu’elle gagnera seule … Mais, alors, pourquoi demande t-elle encore le scrutin proportionnel qui, par définition, conduit à la nécessité d’alliances ?

Certains, à droite, spéculent sur l’empêchement pour Marine Le Pen de se présenter aux futures présidentielles et à son remplacement par Jordan Bardella, sans doute plus favorable qu’elle à l’union des droites.

Mais dans les têtes des électeurs de droites, la stratégie est claire : gommer les différences et s’unir pour rejeter le macronisme et la gauche et enfin porter au pouvoir une coalition capable d’appliquer une authentique politique de droite.

Voici un édito de Julien Torres sur ce sujet (vidéo disponible en fin d’article) :

On peut dire aujourd’hui, Julien Torres, que l’union des droites en France n’est plus un tabou.

Mais, l’union des droites, elle est déjà là, ça a longtemps été quelque chose de tabou, mais désormais, eh bien, l’idée fait son chemin dans les têtes.

Les électeurs de droite n’y voient plus une provocation, mais une évidence.

Ils votent de plus en plus de la même façon, s’informent via les mêmes canaux, et partagent bien souvent les mêmes angoisses.

Et ils ne comprennent plus pourquoi, justement, leurs représentants s’acharnent à entretenir une séparation qui, dans leurs esprits, n’existe plus. D’ailleurs, cette union, vous l’avez dit, Anthony, existe déjà en silence. À l’Assemblée nationale, LR, UDR et l’ERN votent bien souvent ensemble sur l’autorité, sur l’immigration, sur les sujets liés à l’école.

Au Parlement européen, c’est encore plus vrai, puisque tous les partis dits de droite mènent un combat contre la technocratie bruxelloise, et notamment contre la gauche sur les sujets, par exemple, de diplomatie et d’international. Et sur le terrain, eh bien, on voit bien que, en vue des municipales, eh bien, les alliances officieuses se multiplient. Il ne manque que l’aveu.

Ce qui a changé, ce n’est pas la doctrine, c’est le pays !

Une partie croissante de la droite veut en finir avec le cordon sanitaire. Vous savez, ce piège mitterrandien taillé sur mesure pour fracturer la droite, à force d’avoir servi d’alibi, eh bien, ce bricolage moral s’est vidé de son sens. Il ne reste que la colère, la lassitude et l’envie d’en finir avec l’hypocrisie.

L’union des droites n’est plus du tout une hypothèse sulfureuse.

Sur le fond, est-ce qu’il reste encore de vraies différences entre les électeurs de droite ? En tout cas, sur le plan des idées, le match est plié entre les électeurs RN et Reconquête. Les différences idéologiques ne tiennent plus qu’à un fil.

Depuis plus de 15 ans, les lignes ont convergé. Les trois piliers du vote à droite, ce qui sont aujourd’hui l’immigration, l’insécurité et l’identité, eh bien, forment désormais un socle commun, pour reprendre un terme à la mode. Et le cœur battant de la droite est aujourd’hui dans le régalien, dans la nation et dans l’autorité.

Les électeurs ont la même exaspération face à la violence, la même inquiétude devant la pression migratoire et la même volonté, eh bien, de défendre l’école, la famille ou même le travail. Sur ces sujets-là, les électeurs de droite pensent donc la même chose. Ils n’attendent plus qu’un discours capable d’unifier ce qu’ils ressentent déjà communier.

Alors évidemment, il y a des différences qui subsistent sur l’Europe, par exemple sur l’économie, sur les retraites. On le verra lors de l’examen du budget. Mais elles ne structurent plus vraiment le vote.

Elles nuancent, elles freinent parfois les alliances, mais elles ne divisent plus.

Le vrai clivage, eh bien, n’est plus idéologique. Il est réellement stratégique.

Il oppose ceux qui assument une clarification et donc une alliance et ceux, qui tentent encore de l’éviter. Une partie de la droite classique fait partie de cela. Elle regarde encore ailleurs.

Mais l’autre n’a plus peur du Rassemblement national. Elle la regarde avec lucidité, parfois même avec envie. Il ne manque plus qu’un visage, donc, pour rassembler ce bloc d’une même voix, d’un même récit et d’une même dynamique.

Car une fracture n’est plus possible entre les Républicains et le RN. Elle est entre les électeurs qui sont prêts et les partis qui jouent à se faire peur. — Alors qu’est-ce qui empêche encore cette union d’avoir lieu, Jules ? — Eh bien, les partis, mon général, si je puis dire.

Mais ce ne sont pas les partis qui feront cette union de la droite.

En réalité, ce seront les électeurs, parce qu’ils n’attendent plus, parce qu’ils n’y croient plus. Ils ont tourné la page des petits calculs, des alliances de congrès, des comités stratégiques du dimanche soir. La droite du pays réel ne demande plus l’autorisation.

Elle avance seule. Ils sont d’ailleurs nombreux à avoir suivi Éric Ciotti, celui qui a osé ce que beaucoup d’autres n’ont jamais envisagé ou redouté, trancher le nœud gordien, tendre la main au RN, rompre avec une ligne molle. Il a brisé le tabou.

Alors oui, il a été lâché par une partie des siens. Mais il a quand même récupéré une partie de l’électorat. Car quand le centre se redessine, quand la gauche s’enfonce de plus en plus dans un mélangeonisme le plus outrancier, eh bien le cordon sanitaire n’a plus vraiment d’effet.

Il parle encore aux éditorialistes. Il parle encore aux derniers gardiens du temple progressiste. Mais en réalité, il ne parle plus à personne.

Celui qui parle en revanche, eh bien c’est une colère froide, une impatience, un besoin de clarté, une certitude. Les partis ne servent plus à rien. Alors oui, cette union des droites ne viendra sans doute pas d’un accord de bureau.

Elle ne sera pas le fruit d’un pacte entre les grands chapeaux à plumes des partis. Mais elle surgira comme un ras-le-bol, comme un réflexe de survie et comme un sursaut face à une menace de type soviétique ou mélangeoniste. Et ce jour-là, il ne faudra plus parler de stratégie, mais de réalité, car une élection, ce n’est pas une addition de partis, mais une addition de voix.

Et les voix de droite aujourd’hui en France, eh bien elles sont majoritaires.

Julien Torres pour CNews.

Voici la vidéo de l’édito de Julien Torres :

@julestorres17 L’union des droites viendra du peuple, pas des partis Les électeurs sont déjà unis. Immigration, autorité, identité : LR, RN, Reconquête votent pareil, pensent pareil. Pendant que les chefs tergiversent, la base avance. Et elle n’attend plus personne #Politique #UnionDesDroites #Édito #JulesTorres #RN #LR #Reconquête #Immigration #Identité #France2025 #CNews ♬ son original – Jules Torres

En médaillon, c’est l’affiche pour le Grand oral des droites organisé, le 24 juin, au Casino de Paris, par Christine Kelly.

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