L’union des droites se fera sur le terrain !

Publié par le 8 Nov, 2025 dans Blog | 0 commentaire

L’union des droites se fera sur le terrain !

La droite la plus bête du monde est à la manoeuvre !

Elle commence déjà à se quereller en prévision des présidentielles en 2027 ou – on l’espère tous – bien avant !

Chez les Républicains, David Lisnard veut une primaire de droite élargie, qui irait d’Edouard Philippe à Sarah Knafo tandis que Gérard Larcher exclut Reconquête et que Bruno Retailleau … ne veut pas de primaire du tout !

Entre le Rassemblement national et Reconquête, c’est toujours la guerre à mort. Actuellement, les responsables du RN se déchainent contre Sarah Knafo dont ils craignent l’étonnante progression et qu’ils accusent de piller leur programme.

Mais, si les Etats-majors des partis de droite se déchirent, c’est contre la volonté de leurs sympathisants et de leurs électeurs qui souhaitent massivement l’union des droites.

Comme le montre ce sondage :

Suivant les partis considérés, les électeurs de droite sont entre 3/4 et 9/10 à vouloir faire l’union de leurs partis.

Le salut ne pourra venir que du terrain !

Si la situation semble désespérée dans les états-majors parisiens, en province, les choses bougent notamment à Bourg-en-Bresse comme le rapporte cet article de Boulevard Voltaire :

À Bourg-en-Bresse, les élus Reconquête
et LR font leur jonction !

Un candidat Reconquête prendra la tête d’une liste où figureront certains élus LR. Tant pis pour les consignes de Paris !

À Bourg-en-Bresse, une liste d’union des droites déchaîne les passions. La situation est insolite et a de quoi surprendre : Reconquête et Les Républicains sont main dans la main pour faire tomber la gauche.

Pour les municipales de 2026, « Bourg ambition-Droite unie » veut rassembler l’opposition de droite au maire socialiste Jean-François Debat qui détient la commune depuis 2008. C’est Benoît de Boysson qui a été choisi comme tête de liste pour mener l’assaut de la mairie. Cet avocat de profession est un cadre de Reconquête, membre du conseil national du parti. Déjà candidat zemmouriste aux législatives en 2022 (il avait obtenu 5,59 % des voix), il rassemble et fédère désormais autour de lui diverses figures de la droite locale comme Pierre Lurin, vice-président LR au Conseil départemental en charge des finances, Marie-Jo Bardet colistière de la liste LR pour les municipales en 2020 et conseillère départementale LR, ou Jacques Frénéat, adhérent de Nouvelle Energie, le parti du maire de Cannes David Lisnard.

Le plébiscite des électeurs

Contacté par BV, Benoît de Boysson se réjouit de cette initiative transpartisane qu’il considère comme une « émanation des bonnes volontés de terrain ». Une alliance qui « permet de concrétiser que l’union des droites est plus qu’un discours, une volonté politique ». Loin des calculs d’appareils et des intérêts personnels des politiciens, le candidat zémmouriste affirme que cette union est « applaudie par les électeurs ». Le candidat de 43 ans, « issu d’une famille gaulliste, chiraquienne », assume parler avec tous, « sans sectarisme » et aime « rechercher les intelligences collectives, loin des prises de positions idéologiques ». D’après nos informations, Charles Millon, ancien ministre de la défense, grande figure de la droite dans l’Ain dont il fut député de 1978 à 2001, est une cheville ouvrière de ce rapprochement des droites.

Mais cet accord en forme de toupet provincial prend des allures d’affaire d’État à Paris.

À gauche, c’est l’étranglement. Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, dénonce « un naufrage politique ». « La droite derrière Zemmour… La porosité droite/extrême droite finit toujours par consacrer l’extrême droite », écrit-il sur X.  « Que reste-t-il du cordon sanitaire ? » s’interroge Libération qui fait un parallèle entre l’adoption du texte remettant en cause l’accord franco-algérien de 1968, il y a quelques jours à l’Assemblée nationale, et l’union des droites à Bourg-en-Bresse pour illustrer « l’affaissement de cette doctrine ».

Le RN aura son candidat

Côté Rassemblement national, pas question de se ranger derrière la liste « Bourg ambition ».

Le RN est pour la clarté : nous sommes attachés aux étiquettes politiques dans une ville politisée comme Bourg-en-Bresse, ville préfecture,

explique à Boulevard Voltaire Jérôme Buisson, député RN de l’Ain et délégué départemental. Le parti de Marine Le Pen assume ne pas faire d’alliance avec LR ou Reconquête.

Le premier tour permettra de trancher sur ce que veulent les Burgiens ,

tranche le parlementaire qui souligne la confusion de la situation, d’autant qu’un candidat Horizons s’est déjà déclaré. Ce dernier n’hésite pas à traiter son adversaire de «  grand méchant loup » !

Sous un vernis républicain, Reconquête de Zemmour porte des positions contraires à mes valeurs,

affirme Christophe Coquelet dans un communiqué reprenant toutes les caricatures habituelles à une droite déboussolée. Dans les états-majors, personne ne valide donc cette union locale inhabituelle – Les Républicains derrière un candidat Reconquête ! – qui crée un malaise certain. Bruno Retailleau, président des Républicains, n’a pas officiellement validé l’initiative. La sénatrice LR de l’Ain, Sylvie Goy-Chavent a quant à elle exprimée son « total soutien ». La commission d’investiture du parti permettra de trancher la question d’une candidature LR nous indique prudemment un cadre LR.  Prise de distance identique du côté de David Lisnard, qui appelle pourtant à une primaire à droite d’Édouard Philippe à Sarah Knafo. Le maire de Cannes «  a appris la nouvelle dans le journal »,rapporte Nice-Matin alors que le directeur général de Nouvelle Energie, Romain Marsily, a indiqué que son parti n’avait « pas accordé de soutien à cette liste, ni à aucune autre d’ailleurs ».

Paris versus province

Chez Reconquête, on vante bien sûr un candidat qui « sait fédérer ». Hilaire Bouyé se réjouit auprès de BV :

Benoit de Boysson est une personne de grande qualité, ancrée localement et reconnue dans ses engagements tant politiques que professionnels.

Le président du mouvement jeune de Reconquête constate la frilosité et les ambiguïtés des Républicains :

Quand on quitte les appareils de partis à Paris, une union peut se faire localement en bonne intelligence. 

Bourg-en-Bresse est un cas d’école. Face à une mairie indécrottablement socialiste, fracturée par le communautarisme (42 % de logements sociaux) – Bourg-en-Bresse faisait partie de ces villes qui arboraient en juin le drapeau palestinien pour « refuser ce qu’il se passe à Gaza » –, comment la droite compte-t-elle récupérer les commandes ? En partant éparpillée façon puzzle, elle handicape ses chances de succès. Dans la ville-préfecture de l’Ain, le pire est à craindre si les logiques d’appareils prévalent.

À moins que le bon sens ne l’emporte.

Yves-Marie Sévillia pour Boulevard Voltaire.

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