Mais où est passée la déontologie journalistique ?

Publié par le 18 Juil, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Mais où est passée la déontologie journalistique ?

Les journalistes ont mauvaise presse !

La confiance dans la presse a été réduite à une peau de chagrin et cela explique le succès des sites de réinformation.

Les journalistes le savent et pourtant, avez-vous entendu, ne serait-ce qu’un seul d’entre-eux, faire son autocritique et changer de comportement ?

Non, ils font partie de l’élite ou, du moins, se ressentent-ils comme tels !

Depuis quelques temps, ils sont plus occupés à traquer les fausses nouvelles sur les sites de réinformation que dans leurs propres rangs.

L’Obs, ce monument de la presse de gauche, se voit en chevalier blanc de la lutte contre les fake news, et pourtant il vient d’être convaincu d’avoir propagé une vraie fake news concernant les OGM, un mensonge qui a eu un retentissement énorme et qui a renforcé l’opinion des Français contre les OGM.

Voici une information émanant du Canard enchainé :

Une réussite du journalisme « scientifique »

TROIS ÉTUDES publiques sur les OGM, financées par l’union européenne et la France, viennent de contredire ( « Le Figaro », 4/7) une expérience qui, en 2012, avait fait grand bruit. On y affirmait que des rats nourris au maïs OGM Monsanto NK603 s’étaient retrouvés bourrés de tumeurs cancéreuses aussi énormes que mortelles.

« Les OGM sont des poisons ! »

titrait ainsi, en une, « Le Nouvel Observateur » du 20 septembre 2012. L’hebdo avait eu, une semaine auparavant (avec « Le Monde » et l’AFP), l’exclusivité de la publication d’une étude réalisée par Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen.

Pour bénéficier de l’exclusivité de cette information, les journalistes avaient accepté de signer un accord de confidentialité leur interdisant de soumettre ladite étude à des scientifiques. C’est-à-dire les empêchant de recouper les informations qu’elle contenait !

L’interdiction courait jusqu’au jour de la publication officielle de l’étude par la revue américaine « Food and Chemical Toxicology ». La BBC, soumise à la même exigence, avait, elle, refusé de se plier à cette opération de communication.

Après la publication de l’étude, de nombreux scientifiques ont mis en question sa validité. Le 22 septembre, « Le Monde » prenait ses distances avec l’« aspect militant » de ces travaux, qui « ne constituaient en aucune manière une preuve définitive de la toxicité du maïs NK603 » .

Le 15 octobre, l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI) publiait un communiqué pour « condamner la clause de confidentialité imposée par le professeur Séralini, qui visait clairement à obtenir une présentation biaisée de cette étude, dénuée de tout regard critique ou simplement compétent ».

Enfin , en novembre 2013, « Food and Chemical Toxicology » l’avait purement et simplement retirée de ses publications, car « aucune conclusion définitive n ‘avait pu être tirée de ces données, non concluantes ». Un peu tard pour s’en apercevoir !

Sylvestre Huet, le président de l’AJSPI, précise au « Canard » que, « si le délai d’embargo – huit jours – avait été utilisé pour recueillir l’avis de scientifiques compétents sur l’étude de Séralini, elle n’aurait jamais été publiée en l’état et n’aurait pas provoqué cette énorme onde de choc ».

Mais ça n’ aurait peut-être pas arrangé la sortie, six jours plus tard, du livre que Séralini a consacré à son enquête, accompagnée d’un film et d’une solide campagne de presse avec images d’horreur à gogo …

H.M. pour le Canard enchainé.

Je reprends une phrase du texte précédent :

Pour bénéficier de l’exclusivité de cette information, les journalistes avaient accepté de signer un accord de confidentialité leur interdisant de soumettre ladite étude à des scientifiques. C’est-à-dire les empêchant de recouper les informations qu’elle contenait !

Comment des journalistes dignes de ce nom ont-ils pu accepter une telle cause ? D’autant plus qu’ils se doutaient de l’impact dévastateur qu’aurait une telle information sur les Français.

Ils auraient mérité que Monsanto porte plainte contre eux et leurs journaux mais la firme est déjà tellement décrié qu’un effet boomerang était prévisible.

Il n’en reste pas moins que le mal est fait et que les Français croiront pendant des décennies que le maïs OGM est cancérigène ! Ce genre de rumeur est irréversible. Il n’y a qu’à voir l’opinion de beaucoup de Français sur la vaccination qui a pourtant sauvé des millions de personnes dans le monde et éradiqué de nombreuses maladies.

PS : quand on pense que Le Monde se permet de juger de la validité des informations publiées sur d’autres sites (Decodex), on espère qu’il s’est inscrit lui-même sur sa liste noire ! Par ailleurs, j’ai une info confidentielle, que je n’ai pu vérifier, qui dit que des journaux tels que Le Monde, l’Obs et Libération seraient mandatés et financés par certains réseaux sociaux (Facebook, Twitter) pour détecter les fake news…

C’est assez terrifiant !

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