Natalité : la Hongrie nous donne des leçons !

On se souvient de la diatribe lancée par Sandrine Rousseau lors d’un débat sur la réforme des retraites :

« Lâchez nos utérus ! Nos ventres ne sont pas la variable d’ajustement de votre réforme des retraites ! »

C’était en réponse à un intervenant qui dénonçait le fait que la relance de la natalité n’ait pas été invitée au débat sur l’avenir des retraites !

On ne peut pas, à la fois, tenir au régime de retraite par répartition et ne pas s’alarmer de la baisse de la natalité ! C’est un non-sens arithmétique !

Une fois de plus, les écolos montrent leur aveuglement idéologique et leur irresponsabilité.

D’autres pays n’ont pas le même aveuglement. C’est le cas de la Hongrie de Viktor Orban comme nous le rapporte cet article de The Epoch Times :

Ce qu’on peut apprendre de la politique
de la Hongrie favorable à la famille

Une rue commerçante de Budapest, capitale de la Hongrie (Vivida Photo PC/Shuttesrtock)

Pendant les confinements mondiaux de 2020, les taux de mariage ont considérablement baissé dans tous les pays européens, sauf un. Un pays a réussi à aller à contre-courant, enregistrant une légère augmentation des taux de mariage cette année-là, alors que certains pays méditerranéens ont connu une baisse de 42 %. Il s’agit de la Hongrie.

L’histoire des mariages en Hongrie contient des leçons importantes pour nous, habitants d’autres pays d’Europe ou d’Amérique du Nord, où nous continuons à lutter pour créer des mariages stables et, grâce à eux, des familles solides.

L’augmentation du nombre de mariages n’était pas uniquement due à la forte identité chrétienne de la Hongrie. Certains observateurs, comme Andrew Breitbart, ont fait valoir que la politique est en aval de la culture, tandis que d’autres soutenaient que la culture est en aval de la politique. Si je devais parier sur l’aspect de la société humaine qui influence le plus un changement, je choisirais la culture. C’est la culture qui traite des aspects les plus fondamentaux de la vie humaine et de l’existence quotidienne (alimentation, famille, beaux-arts, foi) et donc des déterminants fondamentaux du comportement et des croyances humaines. Cependant, la réalité des changements politiques et culturels défie toute formule trop simpliste, car ces deux sphères de l’activité humaine s’influencent l’une l’autre.

Dans le cas de la Hongrie, nous voyons un exemple de l’influence que la politique peut avoir sur la culture, ce qui pourrait facilement se reproduire dans d’autres pays occidentaux. Les lois hongroises semblent avoir considérablement modifié les normes culturelles entourant le mariage et la famille, rendant le mariage plus populaire.

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a mis en place plusieurs programmes visant à promouvoir le mariage et la vie familiale. Par exemple, les couples qui se marient avant le 41 e anniversaire de la mariée bénéficient d’un prêt pouvant atteindre 10 millions de forints hongrois, soit environ 25.000 euros. Un tiers de ce prêt est annulé si le couple a deux enfants, et le reste est effacé s’il en a trois ou plus. Avoir des enfants réduit également les impôts d’une famille, jusqu’à une exonération à vie de l’impôt sur le revenu pour les femmes ayant quatre enfants ou plus. Parmi les autres avantages, citons l’aide au logement pour les couples mariés et une allocation de 5000 forints par mois pendant les deux premières années de mariage.

Les résultats parlent d’eux-mêmes. Le taux de mariage en Hongrie a doublé entre 2010 et 2021.

La Hongrie est désormais en tête de l’Union européenne (UE) en matière de taux de mariage. Les femmes hongroises se marient également plus jeunes que les autres femmes de l’UE.

Dans le même temps, le taux de divorce a été réduit de moitié depuis 2010 et le taux d’avortement a également diminué de moitié depuis 2003.

Le nombre d’avortements et de naissances chez les adolescentes a chuté depuis 2016.

En même temps, les autres pays occidentaux, comme pratiquement toute la planète, font face à une crise du mariage, ainsi qu’à une crise de la fécondité et à une menace d’un effondrement démographique dont l’impact ébranlera le monde. Les démographes s’accordent généralement à dire que nous atteindrons un pic démographique au cours de ce siècle, après quoi les chiffres de la population diminueront considérablement.

Dans pratiquement tous les pays occidentaux, le taux de fécondité est nettement inférieur au taux de 2,1 enfants par femme nécessaire pour maintenir le niveau de la population. Comme l’a rapporté la BBC :

le monde est mal préparé à l’effondrement mondial du nombre de naissances, qui devrait avoir un impact ‘stupéfiant’ sur les sociétés.

La Hongrie espère combattre cet effondrement de la fécondité grâce à ses politiques favorables à la famille, et elle commence à voir les premiers résultats. Selon certaines estimations, ces politiques auraient conduit à la naissance de 120.000 enfants supplémentaires en dix ans. Si la Hongrie n’a pas encore atteint le taux de fécondité de renouvellement, elle est passée d’un « taux de fécondité extrêmement bas », inférieur à 1,3 enfant par femme, à environ 1,6 enfant par femme.

Ce pays consacrerait 5 % de son PIB aux politiques favorables à la famille, ce qui n’est pas donné. Mais la destruction des familles et l’effondrement des taux de fécondité ne sont pas bon marché non plus. Nous avons besoin de gens pour avoir une économie florissante. De plus, les enfants et les familles sont l’âme de chaque nation et les garants de son avenir. La promotion de la famille, cette « société initiale » qui constitue la base de toutes les autres sociétés, devrait figurer en tête des priorités de tout gouvernement. Et des familles solides dépendent de mariages solides.

Jusqu’à présent, les mesures prises par la Hongrie dans ce sens semblent porter leurs fruits. Comme l’a écrit Laurie DeRose pour l’Institute of Family Studies :

en rendant le mariage économiquement avantageux, le gouvernement hongrois a peut-être contribué à modifier l’image culturelle du mariage qui est passée d’un moyen d’afficher sa sécurité à un moyen de la construire.

En effet, les nations occidentales ont besoin de revenir à une conception du mariage pour toute la vie comme à quelque chose de normal, de naturel et de source de sécurité, d’épanouissement et de bonheur.

Nos nations auraient tout intérêt à prendre note du succès hongrois et à le reproduire chez eux. Notre avenir en dépend.

Walker Larson pour The Epoch Times.